Givry

Pari réussi pour Roger Garcia et Pascal Girault

Pari réussi pour Roger Garcia et Pascal Girault

Un certain Tino Rossi chantait La vie commence à soixante ans. De par leur périple long de plus de 1.700 km entre France et Espagne, Roger Garcia et son acolyte, meilleur ami et accessoirement beau-frère Pascal Girault ont prouvé que l’on pouvait être à la retraite et demeurer dans la pleine force de l’âge.

Il existe des moments clés dans l’existence : le mariage, la naissance d’un enfant, la retraite… Fort d’une vie professionnelle bien remplie, notamment du côté de Givry avec son épouse Marie-France à la tête des Moulins de l’Alma, Roger Garcia a fait valoir ses droits à la retraite et transmis à ses enfants la florissante entreprise familiale désormais installée dans la Drôme. Dans son esprit a, alors, germé une envie. Celle de retrouver ses racines espagnoles tout en affirmant haut et fort son amour pour la France. Mais aussi de transmettre une forme de témoignage à sa famille et, plus particulièrement, à ses petits-enfants, en souhaitant prouver qu’à la soixantaine passée, on est encore capable de réaliser de belles et grandes choses.

Lors dos amigos

Dès lors, il décide de parcourir à pieds quelque 1.700 km séparant Saint-Agrève (où se trouvent désormais les Moulins de l'Alma) de Nerja, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Malaga. Pour ce voyage initiatique, il embarque son beau-frère Pascal Girault dans une aventure qui débute le 28 avril dernier. « Mon beau-frère tirait une charrette confectionnée par ses soins. » Et les voici partis entre routes et sentiers à la découverte d’abord de la France puis de l’Espagne. « Nous avons côtoyé énormément de personnes. J’ai une quantité incroyable d’anecdotes. Mais je retiendrai en priorité la sympathie des gens. Certains nous ont même invités chez eux. D’autres nous donnaient, par exemple, des fruits. »

Je n’irai pas dormir chez vous mais en camping sauvage

Loin d’être un long fleuve tranquille, le voyage a vu les deux hommes affronter toutes sortes de conditions climatiques, du froid à la chaleur en passant par la pluie et la neige. « Même si cela était interdit, nous avons, les deux tiers du temps, fait du camping sauvage. » Faisant fi du confort habituel du monde moderne, un tel périple a bien évidemment amené les deux amis à réaliser une introspection. Avec, au final, une réelle satisfaction. « Il n’y a quasiment pas eu de blessure mis à part une petite tendinite. Ou encore, côté désagrément, les pieds qui gonflent. Ce qui, au final, n’est vraiment rien. »

C’est ce mercredi qu’ils vont poser leurs baluchons à Nerja. Avec un accueil de choix pour ces deux marcheurs puisqu’il y aura sur place une partie de la famille de Roger Garcia. « Le bilan humain est positif avec toutes ces rencontres. Les gens ont été réellement serviables et aimables. » Ne reste plu, désormais qu’à pleinement profiter d’un repos bien mérité.

P.M.