Chalon sur Saône
Au cœur de Mâcon, une nécropole gallo-romaine
Publié le 25 Septembre 2018 à 19h18
L'Inrap a mené, en août 2018, une fouille archéologique préventive au cœur de la ville de Mâcon, rue Gambetta. Réalisées sur prescription de l'Etat (DRAC Bourgogne-Franche-Comté) ces recherches interviennent dans le cadre de la création d’un réseau enterré de chauffage urbain implanté par Mâcon Energie Service (société du groupe ENGIE).
Communiqué de l'INRAP
Elles ont pour objectif de conserver, par l’étude, les vestiges impactés par cet aménagement. Cette fouille, d’un grand intérêt scientifique, a permis de mettre au jour les vestiges de la nécropole dite « des Cordiers » datée de la période antique (Ier-VIe siècles). Ils documentent différentes pratiques funéraires gallo-romaines : les archéologues ont en effet découvert des aires de bûchers funéraires, des urnes cinéraires, des sépultures inhumées en coffrage de bois ainsi qu’un imposant sarcophage en pierre.
Une nécropole des Ier et VIème siècles : « Redécouverte d’une nécropole antique »
La ville gallo-romaine de Mâcon appelée Matisco est bien attestée par des cartes et des textes antiques. Cette agglomération se développe à la fin du Ier siècle avant notre ère, dès la conquête de la Gaule pour se mettre définitivement en place au milieu du Ier siècle. A Mâcon comme ailleurs, selon les lois et traditions antiques, tandis que l’urbanisation de la ville se fixe intramuros, les nécropoles s’installent à l’extérieur, le long des axes de communications. La fouille réalisée par l’Inrap va permettre aux scientifiques de documenter la nécropole « des Cordiers », implantée aux abords de la voie menant à Lyon. Les opérations archéologiques réalisées entre 1979 et 1982 ont révélé les premiers vestiges de cette nécropole. Parmi eux, des crémations des Ie et IIe siècle, des inhumations couvrant la période gallo-romaine ainsi que le sarcophage en grès d’un guerrier franc du VIe siècle.
Une diversité des pratiques funéraires
La fouille récemment réalisée a permis d’identifier un panel intéressant de pratiques funéraires. Le site a livré des crémations datant du début de la période antique. Les ossements brûlés des défunts sont recueillis dans des vases en céramique. Deux urnes ont pu être prélevées. L’une d’entre elles témoigne de pratiques communes à cette période : l’urne est déposée dans une fosse entourée des résidus du bûcher. A proximité de ces vestiges, les archéologues ont prélevé des restes de bûchers funéraires. Leur analyse permettra d’identifier d’éventuelles offrandes alimentaires et les essences de bois utilisées pour la crémation du défunt.
Cette tranchée a également livré une dizaine d’inhumations, sûrement plus récentes, dont la datation sera précisée par une analyse au Carbone 14. Elle permettra de mieux appréhender la fin d'utilisation de l'espace funéraire, qui se situe entre la fin de l'Antiquité (Ve siècle) au début du Moyen Âge (VIe siècle). D’après les postures des squelettes, les défunts étaient pour la plupart enterrés vêtus, dans des cercueils ou des coffrages de bois.
Cette fouille illustre les 5 siècles de la période gallo-romaine et le basculement des pratiques funéraires de l'incinération à l'inhumation. La première atteste de vestiges qui illustrent la pratique par les restes de bûcher, le mobilier brisé puis brûlé qui accompagne la cérémonie, l'urne réceptacle des ossements du défunt. Le passage à l’inhumation se matérialise par l’utilisation de cercueils et de sarcophages en pierre. La découverte de ce sarcophage nous permet de percevoir pour la première fois de manière concrète, une probable occupation paléochrétienne.
Photo Inhumation en cours d’enregistrement par l’archéo-anthropologue, © Céline Capdeville, Inrap, 2018
-
Prudence absolue au petit matin sur les routes de Saône et Loire
-
Nouveau commerce : ‘La Fabrique’, la boulangerie pâtisserie et salon de thé
-
Une vingtaine de sapeurs-pompiers mobilisée après la découverte d'un véhicule dans la levée du canal à Champforgeuil
-
La neige fait son retour vendredi en Saône et Loire et en Côte d'Or
-
Le coup de ❤️ d’Info-Chalon pour Madeleine 95 ans en compagnie de ses filles Jocelyne et Martine, son fils Alain et ses gendres Gilbert et Serge.
-
Après Mercurey, le boucher-charcutier Lilian Bacherot s'agrandit à Saint-Rémy
-
Au volant de sa Mini One sur l'A6, la jeune Parisienne est repartie en train
-
Après Nevers et Auxerre, l'Université de Bourgogne-Europe et le département de Saône et Loire ouvrent une première année de médecine à Chalon sur Saône
-
‘Chez Louis’ dévoile sa nouvelle formule gourmande
-
Pas le moment de faire une prise de sang !
-
A Saint-Marcel, cette année, Raymond Burdin a partagé la vedette avec un invité spécial
-
TRIBUNAL DE CHALON - VIF « Tout le monde dans cette maison porte les stigmates de la violence de monsieur »
-
L'hôpital de Chalon sur Saône recrute - 39 postes à pourvoir
-
Frédéric Brochot, éleveur charolais, gagne contre un castor et contre l’Office Français de la Biodiversité
-
2025 ? Comme un air de déjà vu ...
-
Un épisode de pollution de l'air annoncé en Saône et Loire et dans toute la Bourgogne-Franche Comté
-
Marie-Claude et Michel ont fêté leurs 60 ans de mariage
-
TRIBUNAL DE CHALON - La fête des conscrits a viré au fait divers
-
Chalon ... balcon sur le Mont-Blanc !
-
"Nous sommes le dernier filet de sécurité au plus près du terrain !" - Les voeux aux agents de la ville de Chalon et du Grand Chalon
-
Enorme succès de l’Orchestre National de France avec une représentation exceptionnelle
-
De l’émotion à la cérémonie des vœux de Frédéric MOUSSET, directeur du Casino JOA de Santenay