Opinion
"Madame Graziani, plus je vois des gens comme vous, et plus j'aime ma femme..."
Publié le 06 Novembre 2019 à 13h04

Le coup de gueule d'un fidèle d'info-chalon.com
Lettre ouverte à Mme Julie Graziani.
Chère Madame,
Je me suis retrouvé à regarder votre intervention sur le plateau de Mr Pujadas, et je suis resté, comme beaucoup de Français, estomaqué.
Quel mépris, quel dédain !
Mais aussi quel étroitesse d'esprit...
Vous osez avancer le fait que lorsqu'on est au smic, on l'a "cherché"?
Selon vous, être smicard est synonyme d'avoir été un jour cancre à l'école?
Pour vous répondre, je ne vais prendre que deux exemples. Celui de mon épouse et moi-même.
Nous avons ici l'exemple type du cancre à l'école, moi-même, et de mon épouse, travailleuse qui a toujours su ce qu'elle voulait faire plus tard.
Je n'ai jamais été un grand fan de l'école. Redoublant par deux fois, ma dernière année de terminale, s'est principalement déroulée sur les pelouses avoisinantes de mon lycée, à écouter l'herbe pousser... Malgré cela, mes capacités et ma grande faculté d'adaptation m'ont permis d'obtenir mon bac, puis un diplôme de commercial équivalent à un BTS. Vendeur dans l'automobile a 20 ans avec un salaire confortable, j'ai tout quitté pour devenir DJ... pendant 7 ans... puis j'ai passé une formation de conducteur de train... j'ai pratiqué durant 3 ans... puis je suis revenu à mes premiers amours... le commerce.
Comme vous pouvez le constater j'ai un parcours atypique; et je ne vous parle même pas de mes divers petits boulots de livreur de pizza, de caissier chez Macdo, ou de réceptionniste en hôtellerie étant plus jeune. Voici mon cas: j'étais un cancre, mais aussi un caméléon. Aujourd'hui je gagne bien ma vie et je ne suis pas à plaindre, et je m'épanouis dans mon entreprise.
Le cas de mon épouse...
Elle, travailleuse, a toujours su depuis toute petite ce qu'elle voulait faire de sa vie: travailler au contact des enfants.
De stages en stages, puis un BEP sanitaire et social, un Bac Pro, et enfin un CAP petite enfance, elle a toujours travaillé dur pour en arriver à sa passion.
Elle est aujourd'hui une femme comblée par son travail, même si malheureusement elle est "smicarde" "plus", comme beaucoup de professionnel(les) de la petite enfance.
Voici donc en résumé le contre contre-exemple parfait qui vient tout simplement mettre à mal votre raisonnement étriqué de bas étage, selon lequel lorsqu'on est "smicard", c'est qu'on l'a bien voulu.
Mon épouse est quelqu'un d'intègre. Elle établit sa mission dans le plus pur respect des valeurs qui lui ont été transmises par les professionnelles qui l'ont formée et par les employeurs qui lui ont attribué à tours de rôles leur confiance.
Aucun de ses employeurs ou ex employeurs ne tarit d'éloges à son sujet.
Son travail au quotidien? Porter vos enfants, les nourrir, les changer, les occuper, les aider à s'épanouir tout en respectant le cadre d'éducation que vous, parents, leur imposez.
Lorsque j'entends vos mots, je ne peux m'empêcher de penser à l'image que vous véhiculez et donc, mathématiquement, aux valeurs que vous inculquez à vos enfants; le mépris, le sentiment de supériorité, j'en passe et des meilleures.
Mais Madame Graziani, plus je vois des gens comme vous, et plus j'aime ma femme et tous ces gens qui comme vous le laissez sous entendre, ne seraient rien.
Je suis fier de mon épouse, qui pour un petit salaire, et malgré tout ce que l'état lui ponctionne, va travailler chaque jour et donner le meilleur de soi-même, aimant ce qu'elle fait.
Et ce qui me choque le plus, c'est que mon épouse, qui pratique une profession reconnue, indispensable dans notre société actuelle, soit si peu reconnue par cette même société.
C'est grâce à des gens comme elle, que vous pouvez aller sur vos plateaux tv raconter des âneries plus grosses que vous, pendant qu'elle s'occupe avec attention de vos enfants et de leur bien-être.
Alors qui de vous ou de mon épouse mériterait le plus de reconnaissance?
Oser véhiculer l'idée qu'une femme seule avec deux enfants au smic, n'aurait pas dû divorcer pour ensuite se plaindre?
Nous ne sommes plus en 1840, ou les femmes subissaient les coups de leurs époux, et ou la bienséance des mariages arrangés obligeait nos aïeux à une vie commune contrainte...
Si une femme n'est plus heureuse, n'est il pas normal qu'elle puisse retrouver le bonheur? Seule ou avec quelqu'un d'autre?
Selon votre raisonnement arriéré, elle n'a pas de moyens suffisants, donc elle doit rester prisonnière toute sa vie?
Votre vision de la vie me semble bien étriquée et simpliste.
Je suis même étonné que vous puissiez avoir votre place sur un plateau de télévision vu l'étroitesse de votre raisonnement obtu.
Madame Graziani, sachez qu'en face de gens comme vous, il existera fort heureusement toujours des gens comme nous.
Puisque la vie, c'est nous.
Puisque c'est grâce à tous ces smicards que vous existez, et que votre quotidien vous est si aisé.
J'invite tous mes amis, qu'ils soient de gauche ou de droite; éboueurs, boulanger, commerçants, infirmiers, pompiers, livreurs de pizza ou directeurs d'entreprise à relayer cette lettre, afin de faire entendre cette voix qui symbolise clairement la voix oubliée par vous, les oligarques.
J'invite toute personne se retrouvant dans ces mots, à relayer le plus possible cette lettre, et j'en appelle à recevoir de votre part des excuses publiques et télévisées, pour ce manque de respect inouï dont vous avez osé faire preuve envers cette femme interviewée, mais aussi envers mon épouse, et toutes ces personnes smicardes qui nous sont pourtant tellement indispensables au quotidien.
Veuillez croire, Madame Graziani, en l'expression de ma respectueuse considération.
Olivier S.



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