Chalon sur Saône
Malik Bentalha promet l'éclate fin novembre à Chalon. Envie de le prendre au mot ?
Publié le 18 Novembre 2019 à 11h22
Le jeudi 28 novembre à 20h30 Malik Bentalha prendra pleinement possession de la scène Marcel-Sembat à Chalon-sur-Saône, afin que son show dénommé Encore se vide progressivement de sa substantifique moelle…jusqu’à épuisement des stocks de taquineries ! Pour ce faire fera-t-il en particulier tourner à plein régime son sens aigu de l’improvisation, à même de rallier le plus grand nombre possible de partisans des saillies bouffonnes. Interview pour info-chalon.com
Dans « Encore », votre second one-man-show, sur quoi surfez-vous ?
« Je surfe un petit peu sur tout ce qui m’est arrivé ces dernières années, c’est-à-dire que ça peut être le succès au cinéma avec des films comme Taxi 5 ou Pattaya. Je surfe aussi sur des choses que j’ai pu vivre, comme mon enfance, des sujets qui me touchent tels que les événements tragiques du 13 novembre 2015 que l’on a connus en France ; j’en parle un peu pour exorciser. Je parle aussi de tous ces phénomènes un petit peu à la mode en France avec le bio, le sans gluten, les salles de sport…J’essaie de parler de sujets divers et variés, qui touchent vraiment tout le monde, de manière à ce que chacun puisse s’y retrouver dans la salle. C’est vrai que c’est quelque chose dont je suis assez fier, parce que par rapport au premier spectacle, je me rends compte qu’il y a de plus en plus de monde pour celui-ci, que ce soit des adultes, des enfants, des parents, des grands-parents. »
Qu’avez-vous à dire aux Chalonnais pour qu’ils viennent à votre rencontre le 28 novembre ?
« Que je les attends avec impatience, et surtout qu’ils vont vivre un moment assez particulier, parce que je fais énormément d’improvisations sur scène. Ils vont vivre un moment qu’ils n’ont pas vécu la veille, et qu’ils ne vivront pas le lendemain. C’est-à-dire que je vais leur parler, on va échanger, on va en discuter entre nous, et ça va être drôle, unique, et assez exceptionnel. »
Comment se déroule l’éclosion d’un spectacle pour ce qui vous concerne ?
« Je travaille avec un auteur qui s’appelle Adrien Piquet-Gauthier, on bosse à deux, c’est-à-dire que j’emmène pas mal d’idées qui me touchent, et par la suite avec Adrien on en parle. Après, on essaie les idées sur scène ; si elles fonctionnent moins bien on les enlève, si elles fonctionnent bien on les développe, et petit à petit j’aime bien écrire sur scène. Ca signifie que j’écris mes idées sur scène, et que je vois le résultat avec le public. »
Qu’est-ce qui fait davantage rire le public ?
« Il adore l’improvisation, c’est-à-dire que le public aime quand je lui parle et quand on échange. C’est vrai qu’il aime bien quand il y a ce côté un petit peu différent du texte, et cette mise en danger qu’est l’improvisation. »
Pour vous, le fait de se marrer n’est-il que quelque chose de léger, superficiel, un défouloir par exemple, ou alors est-ce plus profond ?
« Je pense que c’est quelque chose de léger qui permet au public de s’évader, de penser à autre chose l’espace d’un spectacle. Si en plus de ça le rire, aujourd’hui comme on en a besoin, pouvait être utilisé comme une arme et une sorte de réflexion, je serais le premier ravi. Ce n’est pas mon objectif premier, mais grâce au rire je peux faire passer des messages et faire évoluer les choses. Mon objectif premier, c’est que les gens, le temps d’un spectacle, puissent oublier leurs soucis. »
Y a-t-il autant de formes d’humour que d’humoristes, ou simplement un support commun avec des différences somme toute négligeables ?
«Je dirais que c’est un support commun, avec la particularité qu’apporte chacun des humoristes, représentée par les vannes, les différences. Autrement dit, on ne va pas révolutionner le genre en changeant 100% du métier ! Que l’on vienne de province, de Paris, que l’on fasse du mime, de la ventriloquie, etc. il y a plein de choses différentes dans l’humour. »
Quand et comment l’émission d’humour sur TMC verra-t-elle le jour ?
« Nous sommes en plein dedans, il y a pas mal de réunions qui s’enchaînent, j’espère qu’elle verra le jour, c’est mon rêve et mon objectif, avant l’été 2020. J’aimerais en faire quelque chose d’assez événementiel au rythme de trois, quatre dans l’année au maximum.»
Touche-à-tout (cinéma, acteur dans des comédies, animateur de télé, cinéma, télé, one-man-show, doublage), que mettriez-vous dans votre Top 2 ?
« En numéro un je mettrais la scène, et en numéro deux le cinéma, parce que ce sont deux choses qui m’exaltent vraiment, et ce sont deux genres totalement complémentaires. La scène, il y a de l’immédiateté, le contact avec le public, on est maître du temps et le pilote de notre propre avion. En revanche, le cinéma on est plusieurs, et ça nous apprend l’écoute, le partage, c’est vraiment un travail d’équipe. Donc le one-man-show avec le côté maître à bord, et le cinéma avec le côté équipe, deux genres qui m’éclatent.»
Quand les critiques pleuvent sur des humoristes français de 1er choix, dont vous, pour plagiat partiel, que répliquez-vous ?
«Qu’ils passent une bonne journée et que j’ai hâte de venir à Chalon-sur-Saône. On va s’éclater ! »
Les modalités pratiques
Coûts de la place : 37,00 et 40,00 euros. Plus d’infos auprès d’A Chalon Spectacles (03.85.46.65.89, [email protected]). Billetterie internet&grandes surfaces, réseaux France Billet et Ticketnet.
Crédit photo : « Fifou » Propos recueillis par Michel Poiriault
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