Chalon sur Saône
Reines de Chalon, Dominique et Audrey en ont fait la vibrante expérience, qui plus est de mère en fille...
Publié le 21 Février 2020 à 17h35

Le Carnaval de Chalon-sur-Saône célébrera avec faste sa centième édition dès ce vendredi 21 février. En 2020 et du haut de sa pyramide, l’Histoire nous révèle qu’en 1978 Dominique Thourigny devint Reine de Chalon. Une installation sur le piédestal adéquat pour la principale intéressée durant une année de règne prégnante et mémorable. Et qu’advint-il vingt-quatre ans plus tard ? Sa fille Audrey qui obtient le sceptre de majesté…Un conte de fées qui égaye davantage le patrimoine humain d’une manifestation solidement enracinée dans le paysage local et au-delà. Souvenirs, souvenirs…
Une aventure qui a fait mûrir et grandir la « Reine mère »
Autres temps, autres mœurs. Naguère l’élection des reines s’effectuait en trois étapes : on désignait d’abord la reine de quartier, puis lors d’un bal du dimanche après-midi trois jeunes filles du haut du panier étaient retenues pour qu’à nouveau un dimanche après-midi et au cours d’un spectacle les statuts de reine et de vice-reine soient attribués à qui de droit. On fonctionnait alors selon le principe des grands électeurs. Pour Dominique Thourigny de son nom de jeune fille, Fournier désormais depuis que Jean-Paul lui a demandé sa main, il ne s’agissait pas d’un plan posément réfléchi. « Je n’y pensais même pas. Je faisais partie des majorettes chalonnaises dont j’étais la capitaine, et j’avais trois entraînements par semaine. Ce fut le président du comité de quartier des Aubépins qui est venu frapper à notre porte. Du coup je me suis posé la question, et j’en ai parlé à mes parents. Nous n’étions que deux candidates dans le quartier, et les gens votaient pendant que nous étions en vitrine chez le coiffeur ! », déclare-t-elle amusée. A l’occasion du grand raout festif dix filles concoururent.
Et quand arriva la sélection du triumvirat, Dominique pleura à chaudes larmes, tout comme les autres récipiendaires. « J’étais très contente, mais je ne venais pas pour gagner à tout prix. Le plus dur a été le discours que je devais prononcer au moment de la réception en mairie pour le premier dimanche de Carnaval», se souvient-elle comme si c’était hier. Qu’est-ce qui a fait la différence à son avis ? L’Ex-envoyée en représentation sous les feux de la rampe avance cet argument : »Quelque chose a pu jouer en ma faveur : je savais me tenir ». Sous-entendu : le maintien grâce à la condition physique, le port altier entre autres dus à la pratique assidue au sein des majorettes du cru, lesquelles ont défilé à moult reprises, dont elle, sur le Carnaval (l’impétrante en a été sociétaire douze ans durant). 1978, une année bel et bien de rêve. «En ce temps-là ce sont les commerçants qui nous offraient les cadeaux, ils organisaient des réceptions en notre faveur. Nous étions très gâtées. Nous sommes même allées à Lyon, et avions été reçues par « Le Progrès » ! » Carnaval aura toujours à ses yeux une aura indéfectible, et sa passion dévorante ne s’altère pas exercice après exercice. « Je suis tombée dedans quand j’étais toute petite, mon papa s’occupait des musiques sur le défilé, j’ai aussi défilé en étant déguisée avec mes parents », argue-t-elle. Quelle signification a pour elle l’élection ? «Je crois qu’à cette époque c’était plus cet aspect d’ambassadrice qui primait. Ce que j’ai appris cette année-là, ça a fait un peu ce que je suis devenue. J’ai pris de l’assurance en prenant la parole en public, et surtout j’accorde la plus grande attention à l’humilité. »
Photos au musée Denon, en position assise, et plus récemment avec les cheveux courts.
Quant à sa fille Audrey, 18 ans également en 2002, elle revint sur les pas de sa mère en étant nommée Reine de Chalon à son tour ! Bon sang ne saurait mentir...Elle nous livre ses impressions.
Quel a été l'élément qui a déclenché votre candidature ?
« J’ai toujours vu les photos de Reine de ma mère dans le salon de ma grand-mère ! Et depuis toute petite, j’avais aussi envie de lui ressembler, d’avoir cette belle robe et ce beau diadème ! C’était un peu un rêve de petite fille ! J’ai également toujours baigné dans l’ambiance carnaval ! Mon grand-père a, par le passé, fait partie du comité des fêtes, je crois qu’avec ma mère, ils m’ont transmis le virus ! Et j’essaie également de le transmettre à mes enfants ! Les musiques, les chars, c’est dans mon ADN !
Quelles valeurs pour l’année en question ?
« Grande année que 2002 : Reine, bac, permis ! J’avais réussi le Grand Chelem ! »
Comment avez-vous vécu l'attente jusqu'au résultat final ?
« L’attente est toujours un moment particulier où on se fait des sourires entre reines de quartier, on se rassure ! Mais ça n’a pas été un moment de stress car je ne me suis mise aucune pression : si j’étais dans les trois, c’était bien, et sinon, eh bien c’était bien aussi ! J’avais ce besoin de me présenter pour ne pas regretter de ne pas être allée au bout ! »
Quelles images remontent-elles à la surface ?
« Je n’ai pas vraiment de souvenirs plus marquants que d’autres ! Avec mes vice-reines, Marlène et Aurélie, nous avons passé une très belle année ! J’ai le souvenir que nous avions eu très froid le 2eme dimanche ! Cette année a aussi été marquée par de très bons moments en tant que reine de quartier de Saint-Jean-des-Vignes avec Yvette Michelin, qui est toujours présidente et qui m’a prise sous son aile ! C’est toujours une grande fierté de représenter à la fois sa ville et son quartier ! J’ai adoré cette proximité : Saint-Jean-des-Vignes est très dynamique, nous étions souvent mises à l’honneur ! »
Si c'était à refaire ?
« Je repartirais de suite ! Cela peut paraître ringard, mais cela fait toujours rêver les petites filles ! Lorsque sur le défilé vous voyez tous ces enfants qui vous saluent et ont le sourire jusqu’aux oreilles, c’est magique ! »
Que pensez-vous du statut de Miss en général ?
« Beaucoup confondent les deux mais cela n’a rien à voir ! Pour être Miss, il y a des critères de taille, un défilé en maillot de bain, etc. C’est à la fois un concours de beauté et de représentativité de la femme française, et si cela peut permettre à des jeunes femmes d’avoir plus confiance en elles, tout en valorisant notre Pays, alors pourquoi pas ! Être Reine de Chalon, c’est à la fois bien plus modeste et à la fois « folklorique » : c’est ancré dans l’histoire carnavalesque de notre ville ! »
Fière d'avoir une maman qui a créé un précédent familial ?
« Oui, très ! Je ne suis pas certaine que si elle n’avait pas été Reine j’aurais eu l’envie de me présenter. C’est bien évidemment un modèle ! Et je suis contente d’avoir pu lui succéder quelques années plus tard ! D’avoir formé ce duo de Reines mère-fille est une super anecdote de famille ! Je vis actuellement en région parisienne, alors il ne sera pas forcément possible pour ma fille de participer à son tour ! Néanmoins, dans notre petite agglomération, il existe une fête traditionnelle (La Fête des Roses) avec l’élection d’une Reine … ! Alors je ne perds pas espoir ! Elle adore se rendre à cet événement et nous demande toujours de venir à Chalon pour Carnaval ! C’est un premier signe... ! Peut-être un trio grand-mère/ fille/ petite-fille dans quelques années ? »
Propos recueillis par Michel Poiriault



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