Politique de gauche

Pour le sénateur Jérôme Durain, " l’état central donne encore le sentiment d’improviser, faute d’avoir suffisamment anticipé, et de mal coordonner ses troupes, Préfets et ARS."

Pour le sénateur Jérôme Durain, " l’état central donne encore le sentiment d’improviser, faute  d’avoir suffisamment anticipé, et de mal coordonner ses troupes, Préfets et ARS."

Communiqué de presse

Le Président de la République a décrété l’état de guerre et la mobilisation générale contre le coronavirus. Des élus de tous les partis se sont mobilisés pour répondre aux besoins exprimés par le personnel des hôpitaux et des EHPAD, les pharmaciens, les soignants libéraux, ...

Ces besoins n’étaient, pour certains, pas satisfaits par l’Etat. Des régions, des départements, des communes se sont démenées pour combler les manques, notamment en masques. Elles l’ont fait en informant l’Etat, par l’intermédiaire des préfets et des Agences régionales de santé.

L’Etat a malheureusement pu donner l’impression de ne pas être en capacité d’accompagner l’action de chacun des acteurs. Un épisode malheureux a ainsi eu lieu lors de la réception d’une livraison de masques commandée par les régions Bourgogne Franche Comté, Grand Est et par l’Etat. En effet, l’armée a réquisitionné l’ensemble de la commande. Cette réquisition aurait pu être comprise si elle avait été annoncée, expliquée ou justifiée. Il n’en a rien été.

Plusieurs autres cas similaires au plan national renvoient aux élus locaux un sentiment décourageant, de frustration et d’inefficacité. Ceux qui voient les masques dont ils ont besoin partir vers d’autres territoires le ressentent même comme une expression de mépris à l’égard de leur propre population.

Alors même que sur le terrain le dialogue est bon entre l’Etat territorial et les élus, comme entre les élus eux mêmes, l’état central donne encore le sentiment d’improviser, faute  d’avoir suffisamment anticipé, et de mal coordonner ses troupes, Préfets et ARS.

Cette question de la confiance et de la coordination entre les acteurs est primordiale. Nos besoins de masques ne vont pas diminuer, un nouveau changement de doctrine concernant le port des masques par les citoyens est attendu. Monsieur le Premier ministre, allez vous transmettre et faire appliquer des consignes claires pour que l’Etat régule, coordonne, et ne parle que d’une seule voix ?

 
A noter le soutien à cette prise de position du Président de la Commission des Lois Philippe BAS