Chalon sur Saône

250 personnes à la Marche pour le climat ce samedi à Chalon-sur-Saône

250 personnes à la Marche pour le climat ce samedi à Chalon-sur-Saône

Comme un peu partout en France ce week-end, près de 250 personnes ont manifesté à Chalon-sur-Saône samedi 27 mars 2021, à l'appel de nombreuses écologistes. Elles ont défilé pour réclamer «une vraie loi climat à la hauteur de l'urgence écologique» alors que le projet de loi «Climat et Résilience» sera examiné ce lundi à l'Assemblée nationale. Plus de détails avec Info Chalon.

«Quel plaisir de se retrouver sous un soleil annonciateur du printemps qui inspire au renouveau!», lance Mickael Bouteilley, président de l'Association Chalonnaise pour une Transition Écologique et citoyenne (ACTE), à la foule rassemblée sur le parvis de la Cathédrale, à l'appel de nombreuses écologistes et citoyennes.


Les manifestants s'étaient donné rendez-vous ce samedi 27 mars 2021, à 15 heures, Place Saint-Vincent, à Chalon-sur-Saône, pour une nouvelle Marche pour le climat, à la veille de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi «Climat et Résilience», issu notamment du travail des 150 citoyens de la Convention pour le climat.


«Ce projet? Il s'avère que c'est une version méconnaissable du dossier solide et renseigné sur lequel avait durement bûché la Convention citoyenne pour le climat. Décidément, ce gouvernement ou l'art de prétendre demander l'avis des citoyennes et citoyens, pour ensuite dénaturer leurs propositions et leur faire croire qu'ils sont ingrats...», déclare le jeune homme.


«Sauf que rien ne sert d'infantiliser la population, quant à elle bien consciente que les objectifs minimisés qui ressortent de ce sabotage sont risibles et loin d'être à la hauteur de l'enjeu environnemenal! (...) Bien qu'insuffisante, une marche est indispensable et peut-être complémentaire à d'autres actions, dans un tout ne les fera pas reprendre leur marche à eux de si tôt», poursuit le militant, lisant un texte de Mr Mondialisation*.


«S'ils ne la reprennent plus du tout, tant mieux, sinon, nous aurons au moins marqué leurs actions de notre refus et imprégné notre indignation de solidarité!», conclut-il.


Ensuite, le président d'ACTE donna quelques informations concernant le Village des Alternatives**, concept créé par Alternatiba, qui se déroulera à Champforgeuil, les 18 et 19 septembre prochain, en partenariat avec la commune de Champforgeuil, et sur le Bois Gourmand du Chalonnais, «qui plantera prochainement la première fôret comestible du Chalonnais à la Maison des Associations», avant de céder la parole à Thierry Grosjean, président de la Confédération des Associations de Protection de l'Environnement et de la Nature de Saône-et-Loire (CAPEN 71).


«C'est maintenant ou jamais... que nous devons réoccuper l'espace public parce que c'est notre bien commun, parce que c'est à nous qu'il appartient de le protéger des prédateurs!(...) Face aux bétonneurs, nos résistances se sont multipliées mais le massacre continue à l'ombre de la pandémie», s'exclame le militant écologiste.


«Le projet de loi «Climat et Résilience» de ce gouvernement français qui sera examiné à partir du 29 mars est totalement insuffisant. Il s'en fout. Il est devenu dangereux pour l'avenir immédiat de l'humanité où notre pays aurait du prendre sa part de responsabilité à temps. Comme auraient du le faire les élus locaux et les institutions locales et régionales, pour la plupart incapables d'anticiper pour s'adapter et qui continuent comme avant Tout porte à constater que c'est maintenant ou jamais qu'il nous faut agir ensemble. L'avenir ne doit plus être ce qu'il pourrait arriver malgré nous mais ce que nous allons faire ensemble. Ici et maintenant! La pandémie actuelle et celles à venir sont et seront issues de l'incurie d'un système et d'une oligarchie aveugles, sourdes, égoïstes. Pas de notre complicité», poursuit ce dernier avant de terminer par «Exigeons haut et fort une vrai loi Climat!»


«Pour la LDH, combattre les changements climatiques passe par la justice sociale! Les décisions qui s'imposent en matière de préservation de l'environnement, dans des conditions assurant la santé et la vie humaines, ne peuvent être prises au détriment des droits socio-économiques, notamment des plus fragiles. Inversement, la protection des écosystèmes est la condition de l'exercice des droits de toutes et tous. C'est avec ces exigences écologiques que la LDH œuvre pour la justice sociale et l'accès à la justice climatique», explique Philippe Janet, membre de la Section Chalonnaise de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).


«Le projet de loi «Climat et Résilience» actuel est bien loin de l'ambition requise pour répondre à l'urgence écologique. Il est bien loin des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui était de baisser d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre du territoire français d'ici 2030, dans un esprit de justice sociale», affirme à son tour Mourad Laoues, représentant Bien Vivre à Chalon, expliquant entre autre que le tribunal administratif de Paris a récemment condamné l'État pour inaction climatique dans le cadre de l'Affaire du Siècle.


«L'État n'a donc plus de droit de ne rien faire!»


«Avec le projet de loi présenté lundi l'État fait semblant. Mais faire semblant de faire, c'est ne rien faire. Alors faisons entendre notre voix, pour que cette rare opportunité d'un débat parlementaire sur le climat aboutisse à une réelle loi à la hauteur de l'urgence climatique. La majorité des Françaises et des Français sont inquiets face au dérèglement climatique et veulent des mesures concrètes. (...) Nous demandons du courage politique aux députés pour notre avenir et pour la protection des droits des générations présentes et futures», déclare le conseiller municipal d'opposition avant de céder la parole à un membre du mouvement «Occupons», le collectif qui occupe l'Espace des Arts depuis le jeudi 18 mars. et qui tient tous les jours une agora.


Après ces différentes interventions, le cortège s'est élancé peu après 16 heures en direction de la Place de BeauneSabine Blondeau et à nouveau Thierry Grosjean ont pris la parole, via les rues piétonnes, les pancartes rivalisant de slogans inventifs.


À Chalon-sur-Saône, la Marche pour le Climat a rassemblé quelque 250 personnes.

 

* Think tank informel et citoyen à visée internationale visant à alimenter le débat libre autour des sujets mondiaux et locaux modernes.
** Village qui regroupera des stands d'organisations locales œuvrant à la transition écologique, économique et sociale, avec un marché de producteurs, des conférences-débats, des tables rondes, des évènements culturels, entre autres choses.

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati