Saint-Rémy

Les élus de l’opposition ̏Unis pour Saint Rémy˝ font le bilan de 11 mois de mandat

Les élus de l’opposition ̏Unis pour Saint Rémy˝ font le bilan de 11 mois de mandat

Les conseils municipaux ont été installés au mois de mai 2020 après le premier confinement. Les élus d’opposition de St Rémy font une analyse de ce début de mandat.

Pas toujours facile de se faire entendre quand on est dans la minorité municipale, Tristan Bathiard avec Elise Martin et  Didier Bernard s’adressent aux San Rémois après ces 11 mois de mandature, et ils comptent bien poursuivre la tâche qui leur a été confiée.

Tristan Bathiard : « Depuis maintenant presque un an que nous sommes installés, que s’est-il passé ? Pas de grande différence avec le précédent mandat. Quelques efforts ont été faits à notre encontre. Nous sommes associés aux comités de pilotage sur certains projets phares de la majorité. Didier Bernard nous a représenté une fois  pour le plan vélo. Finalement on est très, très peu sollicités. 

Un sujet qui préoccupe : la piscine

« La piscine, c’est LE sujet du moment. On n’arrête pas d’être interpellés sur le sujet. Les San-Rémois sont prêts à se mobiliser pour leur piscine. Elle est emblématique pour les habitants. Ils sont tous  attachés à cet équipement. La majorité aurait  pu attendre avant de décider la fermeture de la piscine pour la seconde année consécutive. D’autres communes dans le département ont acté la réouverture de leur piscine d’été comme par exemple à Sennecey-le-Grand. Pourquoi pas Saint-Rémy ? A défaut d’ouverture (si vraiment la situation sanitaire se dégradait), nous demandons une augmentation significative du  panel d’activités pour tous les âges et ce, plusieurs fois par semaine pendant l’été. Cela ne coûterait pas énormément à la commune lorsque nous savons que la fermeture de la piscine permet de faire des économies de fonctionnement à hauteur de 50 000 €. Il est donc possible de mettre 20 000€ pour des activités pour nos jeunes. De plus, on nous dit depuis des années que la piscine est en mauvais état, qu’il faut la réparer, alors pourquoi ne pas avoir engagé depuis un an les études nécessaires, commencé à réfléchir et à engager les travaux ? Quand Madame le Maire nous dit lors du DOB en février, qu’elle est attachée à cette piscine mais qu’en parallèle dans le programme pluriannuel d’investissements,  il n’y a aucune ligne budgétaire pour la piscine à l’horizon 2026, on a tout de même des doutes sérieux  sur son attachement !

La vie à St Rémy 

« Nous avons souhaité ne pas être dans une opposition systématique stérile en essayant de proposer des choses, mais aussi d’être davantage écoutés. Nous proposons mais nous ne sommes pas forcément écoutés et entendus. Dès le début du mandat, nous avions fait une liste de propositions pour relancer l’activité économique après le 1er confinement et soutenir le pouvoir d’achat des San- Rémois. Rien n’a été retenu ! Nous persistons en disant que cela aurait été bien pour les familles de généraliser l’aide de 40€ qui permet aux familles d’inscrire leurs enfants dans les associations San-Rémoises. Ce geste-là  ne pèse pas forcément dans le budget de la commune, moins de 10 000 €, ce qui est facilement finançable en renonçant à la hausse de 15 % des indemnités  des élus par exemple. C’est à la fois symbolique et important pour les familles, surtout cette année. »

 Le budget 2021 

« C’est un budget technique. Il n’est pas politique. Mme le Maire a présenté un budget comptable où seul le taux de désendettement par rapport à la strate régionale importe. Un bas de laine qui ne cesse d’augmenter  mais qui ne sert pas  aux San-Rémois pour leur quotidien ou pour améliorer leur cadre de vie de manière significative. »

Didier Bernard s’exprime à son tour : 

« Cela veut dire que la piscine va être rétrocédée au Grand chalon !! Pas forcément, mais Mme le Maire n’est pas très explicite à ce sujet. L’équipe municipale de Florence Plissonnier c’est une plaine tranquille c’est-à-dire qu’elle ne fait pas de vague à l’image de la piscine. Elle fait le minimum syndical sans se préoccuper de l’environnement dans lequel elle est, de l’environnement social de la commune, de la réalité des évènements qui se sont déroulés sur l’année et de de la crise covid.  Elle ne prend pas du tout en compte ces événements dans son budget. Elle avance en posant ses jalons comme elle l’aurait fait s’il n’y avait pas de crise.

Elle fait un  plan vélo qui est conséquent, mais dans la réalité on verra à la fin. Moi je vois les aménagements qui commencent à être faits et je reste sceptique. En tout cas on ne peut pas être contre le plan vélo, mais on peut l’imaginer autrement et en réelle concertation, ce qui ne nous semble pas être le cas. Elle continue son petit bonhomme de chemin en poussant ses billes et si l’objectif premier de son budget 2021 c’est d’être encore en dessous de la strate et de se désendetter, cela ne nous dérange pas mais pourquoi faire ?

Pour revenir sur le pouvoir d’achat des habitants, nous sommes la seule commune malgré tout où il n’y a eu aucun geste fait envers les écoles, il n’y a pas eu de masques de distribués par la commune, c’est la seule commune à n’avoir donné que les masques du Grand Chalon, les seuls masques qu’elle a achetés (30 000€) pour ses équipes salariées, elle les a pris chez Gauthier à 10€ le masque.

Notre proposition d’étendre l’aide à la vie associative à tous les enfants de primaire n’a même pas pu être débattue. Quand nous parlons d’activité famille, solidarité famille il faut aussi aller les chercher les familles il n’y a pas cette volonté-là, en fait on est dans une logique de consommation, si les gens viennent à la mairie, ils vont faire quelque chose, s’il n’y a pas de demande, y a pas de besoin, tout va bien.

Tristan Bathiard aborde un autre point qui tient à cœur à la minorité : la concertation des habitants. 

« Madame le Maire fait des micro sondages dans le magazine municipal avec des résultats annoncés qui laissent plus que perplexe comme par exemple dernièrement : la vidéo protection. La concertation ce n’est pas « oui » ou « non ». On ne peut pas demander aux San-Rémois : êtes-vous pour ou contre la vidéo protection sur Saint Rémy (oui/non), sans préciser : où, pourquoi, comment, quel dispositif. De même, écrire que 75 % des réponses sont favorables à la  vidéo-protection quand on ne sait pas le nombre de répondants, cela ne veut rien dire ! L’impact n’est pas le même si la mairie a reçu 50  ou 500 réponses ! Ce n’est vraiment pas seulement cela la concertation. Il faut prendre le temps  d’écouter, d’échanger et d’accepter la contradiction. Beaucoup reste à faire sur ce thème. »

En ce qui concerne la vente des Hauts de Marobins, l’opposition aurait souhaité que les 300 000€ récupérés en fonctionnement soient utilisés à destination du quotidien des San-Rémois plutôt qu’à être réaffectés encore une fois au désendettement de la commune.

 

C.Cléaux