Faits divers
TRIBUNAL DE CHALON - A Saint-Marcel, ivre, les voisins étaient intervenus
Par Florence SAINT-ARROMAN
Publié le 08 Octobre 2021 à 13h44
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« Ah ben dès que ça picole, c’est foutu ! C’est mort ! » Le prévenu ne manque pas de spontanéité ni d’à-propos. Dès que ça picole, il y a des choses de foutues c’est vrai. Il est à la barre. Sa conjointe depuis 4 ans, victime dans ce dossier, est absente. Les insultes, il reconnaît, les violences sur elle, non.
Il a de la chance de s’être fait arrêter le 2 juillet dernier, à Saint-Marcel. La police l’a trouvé ivre. Le voisin dit avoir vu la femme prostrée sur le balcon, disant « il a recommencé ». Le voisin est à l’audience, parce qu’il a pris un coup en intervenant. Lui et sa compagne maintenaient le prévenu au sol. Ce qui fait que le prévenu a 2 jours d’ITT. Un dossier à l’image de la picole : c’est foutraque.
Il n’a pas tenu la route
Il a décroché du travail il y a 4 ans. Il est avec elle depuis 4 ans. Il boit trop depuis un peu plus longtemps que ça, de ce qu’on comprend. Il dit qu’il n’a pas tenu le coup lorsqu’il a accompagné sa mère, malade, « jusqu’au bout ». Ça se peut. Il tient à se présenter sous un jour valorisant, ça se comprend. Plus de travail, plus de logement, de l’alcool, ça sent la méchante dégringolade. Alors, avec vivacité, il répond au tribunal, « je ne l’ai jamais touchée, ah ben ». Il a pratiqué des arts martiaux, il l’évoque. « Si je l’avais frappée, ça se verrait ! »
Un couple alcoolique, un lent naufrage à deux
Le 2 juillet dernier, elle avait « des rougeurs sur la joue gauche ». Le parquet et maître Bouflija qui intervient pour elle, y voient des traces de violence, maître Mirek défend le prévenu et ne trouve pas que « des rougeurs » soient probantes. Le fait est, c’est quand même léger. Le prévenu ne cesse de dire que c’est lui qui prend des coups. « On sait que le contexte est bruyant (des cris, ndla), et délétère. Mais pourquoi la parole de madame serait-elle plus crédible que celle de monsieur ? » Parce que c’est lui qui est poursuivi, aurait pu répondre la substitut du procureur. Clémence Perreau entend bien qu’il y a peut-être (certainement, ndla) eu des violences réciproques mais rien dans la procédure ne l’évoque et il y a des témoignages contre le prévenu, sans que toutefois personne ne l’ait jamais vu lever la main sur sa compagne.
Un contrôle judiciaire en forme de travail social
N’empêche, il a eu de la chance d’être arrêté. Placé sous contrôle judiciaire le 4 juillet, il doit intégrer le dispositif AIR. Il a bénéficié d’un suivi social. Pour commencer une demande de RSA, puis des soins en addicto, voir une psychologue, aide à la recherche de logement, et bientôt aide pour trouver une formation professionnelle. Il ne peut plus être déménageur, il a le dos en compote. Dans quoi pourrait-il travailler ? « Je ne sais pas… La sécurité ! » Les juges gardent leurs réactions pour eux, l’un d’eux se contente de renvoyer : « La sécurité ?? » Lui, il ne voit pas où est le problème, puisque « la sécurité », ça peut consister à regarder des écrans de surveillance, donc même avec le dos en compote c’est possible. Bref.
Problèmes sociaux en veux-tu en voilà
Il a eu de la chance d’être arrêté. Sa compagne n’est pas venue à la confrontation que les enquêteurs demandaient : avinée, elle n’a pas pu se lever. « C’est un couple bien connu de nos services », a écrit la police. Il y eut plusieurs interventions à ce domicile. Problèmes sociaux et personnels en veux-tu en voilà puis en fin de course : l’institution judiciaire, et un travail de réinsertion sociale sous main de justice.
La substitut du procureur relève que monsieur « est encore dans le déni ». Et pas que pour le problème d’alcoolisme. « J’suis en pleine forme, moi ! » Il a 52 ans et il patent qu’il n’est pas en pleine forme du tout mais chacun s’accroche à ce qu’il peut, comme il le peut, c’est comme ça. A son casier, 2 petites condamnations.
2 ans de probation avec un suivi renforcé
La victime n’est pas là. Maître Bouflija parle pour elle, maître Mirek, elle, plaide une relaxe. Mais le tribunal le déclare coupable et le condamne à une peine de 6 mois de prison entièrement assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, avec obligation de soins en addictologie, une obligation de travailler ou de se former, une interdiction de contact avec madame, ainsi que de paraître à son domicile, l’obligation de faire un stage se sensibilisation aux violences intrafamiliales, et l’obligation de poursuivre son chemin au sein du dispositif AIR (accompagnement individuel renforcé), avec l’association AEM. Il devra verser 1 euro symbolique à madame.
Retrouver un plancher administratif et social
A trois reprises il a désigné une cicatrice pas loin de son crâne. « J’ai eu cinq agrafes. La police était venue. Je n’ai pas voulu dire que c’était elle. J’étais assommé, moi ! - Et pourquoi vous restiez avec elle ? » lui lance un juge. … Cette condamnation peut être une chance pour lui, celle de retrouver un plancher administratif et social et un peu de sa dignité dans le même temps, sans avoir besoin de s’accrocher à quelqu’un et à une bouteille. Qui sait.



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