Culture

Une rentrée musicale réussie pour l’ensemble à plectres Mandol’in Echo

Par Gabriel-Henri THEULOT

Publié le 28 Décembre 2021 à 19h09

Une rentrée musicale réussie pour l’ensemble à plectres Mandol’in Echo

En cette mi-décembre Mandol’in Echo a enfin retrouvé son public. Dans le cadre d’une série de trois concerts, le 12 en l’église du bourg à Saint-Rémy, le 18 en l’église Sainte-Chantal à Dijon et le 19 au temple de l’Eglise Réformée à Chalon.

Après une interruption longue de deux ans, provoquée par la pandémie de Covid-19, le dernier concert s’étant déroulé le 8 décembre 2019 à Saint-Germain-du-Bois, à l’invitation de la chorale Les Baladins.


A quelques jours de Noël, l’ensemble à plectres chalonnais a fait un beau cadeau aux mélomanes venus en nombre dans le lieu de culte de la rue Carnot, en dépit des contraintes en vigueur. Il fallait en effet montrer patte blanche, ou plutôt son pass sanitaire, et mettre son masque sur son visage, pour pouvoir profiter d’un véritable moment de bonheur. Un moment partagé entre les sept musiciens qui composent le groupe et le public réceptif. Comme en témoignent les deux bis à l’issue du concert, avec des spectateurs reprenant en chœur Jingle Bells, le fameux chant de Noël, tout en frappant dans les mains.

Tout en délicatesse et en nuances
Après une interminable coupure les membres de Mandol’in Echo ont recommencé les répétitions en septembre dernier et n’ont pas ménagé leurs efforts pour présenter une prestation de qualité. Donnant le meilleur d'eux-mêmes pour parfaire la sonorité de leurs instruments et transmettre leurs émotions. On a ainsi pu admirer la technicité de Rafael Hernandez Duarte à la guitare dans Trois noisettes pour Cendrillon, un extrait de la musique du film éponyme composée par le Tchèque Karel Svoboda, ou celle de Josiane Blavier dans le final de Sogno Bizzaro, un capriccio écrit par l’Italien Simone Salvetti, un final à couper le souffle, qui traduit un réveil un tant soit peu brutal après un cauchemar. On a pu aussi apprécier le jeu des instrumentistes, tout en délicatesse et en nuances, dans l’exécution de pièces, telles que Chanson du Matin opus 15 n°2, que l’on doit à sir Edward Elgar, l’auteur du célèbre Pomp and Circumstance, ou encore Rêverie de poète, un morceau créé par le compositeur italien Giuseppe Manente.

La célébration de Noël
« Mandol’in Echo fête Noël » annonçait le flyer réalisé pour la circonstance... Calendrier oblige, le public présent a été gâté avec la reprise de plusieurs mélodies de Noël. Citons  notamment Stille Nacht, l’un des chants de Noël les plus célèbres au monde et qui depuis 2011 appartient au patrimoine de l’UNESCO, Minuit, Chrétiens, cantique très connu mis en musique par le Français Adolphe Adam, ou encore une sélection de villancicos, des chants traditionnels venus tout droit d’Espagne. On n’oubliera pas de mentionner Happy Xmas, la légendaire chanson de John Lennon et de Yoko Ono contre la guerre du Vietnam devenue au fil des années un standard de Noël. Pour sa grande rentrée Mandol’in Echo avait fait le choix de l’éclectisme. Au côté de Rodolfo el reno, un chant sous forme de conte écrit par l’Américain Johnny Marks à la fin des années quarante, figurait aussi Eres tu, une chanson populaire espagnole, avec laquelle le groupe Mocedades a terminé deuxième du Concours Eurovision de la Chanson 1973. 

L’entrée au sein de l’USMC
Dans l’assistance, venue parfois de loin, on a reconnu André Genot, président de l’Union des Sociétés Musicales et Chorales de Chalon. Une présence se justifiant par l’entrée de Mandol’in Echo au sein de la dite union quelques jours auparavant. C’est aussi ça la magie de Noël...

 


Gabriel-Henri Theulot