Chalon sur Saône

La dernière manifestation des anti-pass de l'année a réuni une cinquantaine de personnes

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 30 Décembre 2021 à 06h00

La dernière manifestation des anti-pass de l'année a réuni une cinquantaine de personnes

Après s'être vu refusé le droit de manifester lundi par la préfecture de Saône-et-Loire pour non respect du port du masque et incitation à le retirer, l'autorisation pour celle de ce mercredi 29 décembre a été accordée au forceps. Plus de détails avec Info Chalon.

Ils s'étaient donné rendez-vous à 18 heures Place de Beaune et cette fois, ils avaient obtenu l'autorisation : les opposants au pass sanitaire et à la vaccination obligatoire ont manifesté ce mercredi 29 décembre pour la dernière fois de l'année.

Avant d'arpenter, comme convenu, les rues piétonnes, Pascal Poyen et Yoann Janet ont pris tour à tour la parole avant de céder le micro à une habituée de ces semaines de mobilisation, Klodia Jury.

«L'injection, c'est du baratin!», lancera entre autres cette dernière.

Pas d'ambiguïté dans les discours, le ton est donné...

À 18 heures 36, le temps des discours terminé, le cortège a pris la direction des rues piétonnes aux cris de «Liberté!» et «Réveillez-vous!» ou a entonné «Anti! Anti! Anti-pass sanitaire!» et «Première, deuxième et troisième dose! Quatrième, cinquième, c'est l'overdose!»

Après s'être engouffrés dans la Grande Rue, les manifestants ont poursuivi leur chemin de la Rue du Châtelet avant de marquer un arrêt sur la Place du même nom.

L'occasion pour quelques participants à cette dernière action de l'année avant la trêve des confiseurs, à l'instar de Myriam, infirmière anesthésiste, qui, tout en sanglots, a expliqué avoir été «forcée» de se faire vacciner ou de Salim, agent de la propreté urbaine, qui déplore que ses collègues et lui ramassent tous les jours des masques.

Durant son intervention, Pascal Poyen a précisé que les manifestant veulent un rendez-vous avec Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, pour connaître sa position concernant le pass sanitaire et la vaccination

Franck, un autre habitué des rassemblements, a fait, quant à lui, référence au Code de Nuremberg pour justifier son opposition aux vaccins contre le Covid-19.

Rédigé entre décembre 1946 et août 1947, le Code de Nuremberg établi une liste de dix critères contenue dans le jugement du procès des médecins de Nuremberg, qui s'est tenu à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale, jugeant une partie criminels de guerre nazis, qui précisent les conditions auxquelles doivent satisfaire les expérimentations pratiquées sur l'être humain pour être considérées comme «acceptables».

Ces critères ont servi de base à l'accusation des médecins du IIIème Reich poursuivis pour leurs expérimentations, en particulier sur les prisonniers des camps de concentration.

Un parallèle que beaucoup jugent particulièrement abusif et trompeur.

Pour une autre habituée, «ce n'est pas un vaccin, c'est un traitement à vie».

Une autre intervenante a rappelé à l'assistance que Jean-Michel Claverie, le célèbre professeur émérite de l'Université d'Aix-Marseille, avait déclaré sur BTM TV, il y a trois jours, que «le vaccin ne marche pas du tout» et que «la 3ème dose n'est efficace que pendant 3 mois», non sans provoquer un certain malaise sur le plateau.

Face à ces propos, la journaliste a conclu l'interview en affirmant «que la seule arme reste le vaccin et que le nombre de cas a diminué à plusieurs reprises face au vaccin».

Déjà le mardi 20 juillet, le virologue disait, sur cette même filiale du groupe Altice Média, que «le masque en extérieur n'a jamais eu une utilité vraiment démontrée».

Elle a également émis des doutes concernant le Covid-19 comme cause de la mort de Grichka Bogdanoff.

Connu pour l'émission de science-fiction «Temps X», diffusée de 1979 à 1987, coanimée avec son frère Igor, qui est également hospitalisé dans le service de réanimation de l'Hôpital Georges Pompidou, à Paris, Grichka est mort mardi 28 décembre à Paris, à l’âge de 72 ans.

Les jumeaux stars des années 1980 n'étaient pas vaccinés contre le Covid-19.

Les manifestants se sont dirigés, à 19 heures 14, vers la sous-préfecture pour un nouveau temps de parole avant de retourner sur la Place de Beaune où le cortège s'est disloqué un peu avant 20 heures.

Les manifestants étaient une cinquantaine.

Les organisateurs donnent rendez-vous le mercredi 5 janvier à 18 heures 30, Place de l'Hôtel de Ville, pour la reprise de la mobilisation contre le pass sanitaire et la vaccination obligatoire.

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati