Edito

"Liberté, égalité.... emmerdé"... La France institutionnalise la déchéance de nationalité

"Liberté, égalité.... emmerdé"... La France institutionnalise la déchéance de nationalité

Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs de l'ouvrage "Un Président ne devrait pas dire ça" lorsqu'ils évoquaient les confidences de François Hollande sont plus que jamais à l'honneur en ce jour de propos présidentiel.

A un moment il faut dire les choses, et disons -le franchement ! A plus d'un titre, les propos tenus et publiés par Le Parisien ce jour, par Emmanuel Macron, Président de la République sont profondément scandaleux. Qu'on soit pour ou pas le vaccin, là n'est plus le sujet mais en considérant officiellement que les 5 à 6 millions Français et bientôt  plus si on prend en considération celles et ceux qui ne mettront pas à jour leur pass vaccinal avec la 3e dose ne sont pas des citoyens parce qu'ils ne respectent pas la volonté sanitaire du gouvernement relève de l'hallucination collective. 

Ici même, info-chalon.com a écrit à plusieurs reprises que l'Etat devait assumer sa responsabilité et imposer si il le souhaitait la vaccination obligatoire contre la COVID19. En ne faisant pas ce choix, il laisse donc en toute liberté aux citoyens Français cette possibilité. 

N'ayant  pas peur non plus de préciser que les non-vaccinés ne sont pas des délinquants ni d'affreux terrroristes qui répandent la terreur au moindre de leurs déplacements. Bien d'entre eux étant bien plus précautionneux que nombre de vaccinés... disons-le aussi ! Sont-ils dans l'illégalité ? Bien sûr que non ! Ont-ils du sang sur les mains ? Attention aux faux-procés ! 

Alors lorsque le Président de la République en exercice considère dans ses propos que les non-vaccinés ne sont pas des citoyens, il valide une volonté politique de l'Etat de créer une déchéance de nationalité. Un acte séditieux extrêmement dangereux par les temps qui courent et totalement irresponsable dans la manière d'appréhender les choses. 

On a de cesse de le dire depuis des mois, ici-même, cliver, souffler sur les braises, mettre les gens dos à dos, localement ou nationalement, n'est que la stratégie des faibles, celle de ceux qui n'ont plus rien à dire en terme d'arguments. A 100 jours du premier tour de la présidentielle, susciter une telle polémique n'augure rien de bon pour une année 2022 qu'on espérait apaisée du côté de notre rédaction. 

Laurent Guillaumé