Chalon sur Saône

L'Université Populaire du Chalonnais tient bon

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 11 Janvier 2022 à 06h00

L'Université Populaire du Chalonnais tient bon

Installée depuis le 1er septembre 2020 au 40 Rue de Thiard, l'Université Populaire du Chalonnais a été impactée au niveau de ses activités et de sa progression par la crise sanitaire. Mais comme nous l'explique son président, il en faut bien plus pour abattre cette institution. Plus de détails avec Info Chalon.

L'Université Populaire du Chalonnais (UPC), c'est plus de 70 séances par semaine pour 23 intervenants et compte 506 adhérents depuis  le 1er septembre 2021, soit une diminution de 30%.

Contre 599, l'année dernier et 720 adhérents en 2019-2020.

Comme nous le précise son président, Joseph Sassonia, l'objectif que c'était pourtant fixé l'UPC était d'atteindre les 800 adhérents dès la première année d'installation au 40 Rue de Thiard.

Object que l'institution aurait pu aisément atteindre si la pandémie n'était pas passée par là, marquant un coup d'arrêt (que nous espérons temporaire) à cette progression.

Si le lien avec la crise sanitaire paraît évident, deux causes principales à cette diminution drastique des effectives ont été identifiées par le président de l'UPC.

Première cause avancée par ce dernier, «les gens auraient peur des arrêts comme les restrictions, un couvre-feu ou une fermeture, ils ne veulent pas payer pour rien».

Autre cause invoquée, toujours en lien avec la crise sanitaire, «la peur de la contamination», a fortiori avec le variant Omicron qui contamine avec plus de virulence que les autres variants bien que moins dangereux*, «et ce malgré toutes les mesures prises».

«Nous avons installé une ventilation qui renouvelle l'air en permanence et limité les jauges à 8 personnes par salle au lieu de 12 habituellement.Quant aux séances de bien-être, l'activité la moins affectée, nous sommes passés de 20 à 12», précise le président de l'UPC.

À noter que la salle dédiée aux séances de bien-être fait 88 métres carrés.

Cette diminution de 30% des effectifs se traduit par une baisse de 20% du budget fonctionnel de l'UPC.

«Pour équilibrer le budget, nous avons dû augmenter le montant des participations demandées aux adhérents de 20%», explique Joseph Sassonia, «l'année dernière, nous avons proposés de rembourser nos adhérents en raison des fermetures successives et la plupart d'entre eux ont renoncé à se faire rembourser, ce qui a totalisé 30 000 euros de dons».

Une somme rondelette qui a permis de sauver l'Université Populaire du Chalonnais.

«Nous les en remercions chaleureusement ainsi que la mairie qui par deux fois nous a aidé notamment pour les investissements. Beaucoup d'adhérents nous disent attendre la fin de la crise sanitaire pour revenir. D'ici là, nous allons tenir!», poursuit le président de l'UPC, concluant sur une note d'optimisme.

* D'après une analyse de Santé publique France sur un peu plus de 300 contaminations liées à ce variant dans son dernier bulletin épidémiologique, paru vendredi 7 janvier, et plusieurs études en cours de validation. Cette forme du virus se retrouverait moins dans les poumons des personnes infectées.

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati