Le Président de l'Université de Bourgogne met les choses au clair avec la Présidente de l'Université Franche Comté

Le Président de l'Université de Bourgogne met les choses au clair avec la Présidente de l'Université Franche Comté

Communiqué de l’université de Bourgogne

Force est de constater que nous traversons, au sein d’UBFC, une période de turbulences au cours de laquelle beaucoup d’informations, officielles, officieuses, factuelles ou déformées, circulent. Dans une dépêche diffusée le 27 janvier 2022 à sa communauté, puis relayée dans la presse, la présidente de l’université de Franche-Comté (uFC) reproche à son homologue de l’université de Bourgogne (uB) de remettre en cause la construction de l’enseignement supérieur et de la recherche de Bourgogne-Franche-Comté (BFC). Elle y soutient que le président de l’uB serait prêt à renoncer à la COMUE UBFC si le ministère se positionnait défavorablement sur l’hypothèse du double-siège à Dijon et à Besançon. 

 

Cette dépêche omet d’abord de rappeler que la question du double-siège a toujours été annoncée par l’ensemble des établissements comme une condition de la poursuite d’une politique de site équilibrée dans le cadre d’une COMUE rénovée. En l’absence d’un accord sur la fusion des deux universités, le double siège est en effet le seul moyen possible pour l’uB d’impliquer au mieux ses personnels dans le fonctionnement d’UBFC. 

La dépêche fait ensuite abstraction des circonstances dans lesquelles les propos rapportés ont été formulés : le conseil des membres, réuni mardi 25 janvier, dont l’ordre du jour était précisément d’envisager l’avenir institutionnel du site, et qui s’est conclu par l’engagement de poursuivre les discussions au cours d’un prochain séminaire. 

La dépêche ignore par ailleurs la part la plus importante des propos du président l’uB. Celui-ci a solennellement réaffirmé son souhait de participer, à l’échelle du site BFC, à la construction d’une politique d’excellence en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Dans le cas où le double-siège ne serait pas entériné par le ministère, le président de l’uB a été le seul à proposer une alternative : 

- Soit la constitution de deux pôles universitaires régionaux liés par une convention de coordination territoriale, ainsi qu’il en existe ailleurs (Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Champagne- Ardenne...), impliquant non seulement les établissements membres d’UBFC, mais l’élargissant aussi à l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur afin de les intégrer pleinement dans la stratégie du site ; 
- Soit la création d’un établissement expérimental dont le siège serait situé à Dijon, hypothèse qui avait été acceptée un temps par le prédécesseur de la présidente de l’uFC et promue par le rectorat de région académique. 

La dépêche oublie enfin de mentionner qu’aucune contre-proposition n’a été formulée lors du conseil par les autres membres d’UBFC sur la structure de collaboration à venir de notre enseignement supérieur et recherche en BFC. Ce mutisme laisse entendre que l’on pourrait se contenter de l’existant qui a pourtant montré ses limites, tant en matière de gouvernance, qu’en matière de service rendu aux équipes de formation et de recherche. 

En conclusion, la dépêche atteste d’une chose certaine : il est urgent de repenser cette structuration territoriale de sorte qu’elle devienne l’instrument d’une ambition internationale réellement collective.