Entre le clan Le Pen et Zemmour, les fauves sont lâchés

Entre le clan Le Pen et Zemmour, les fauves sont lâchés

Chaleureuse ambiance depuis plus d'une semaine entre les deux formations politiques. Avec un soutien à peine dissimulé de Marion Maréchal à la candidature de Zemmour, les couteaux sont sur la table.

Rien ne va plus entre les deux organisations politiques depuis plus d'une semaine. D'ailleurs, il ne se passe guère une journée sans que le clan Zemmour ne récupère une défection dans les rangs du Rassemblement National au point que l'idée d'une cacophonie générale règne dans les rangs de la droite française. Ce dimanche, c'est Jordan Bardella qui a enfoncé le clou, accusant l'équipe de Zemmour de sortir le carnet de chèque et d'acheter les ralliements. Des accusations qui risquent de semer encore un peu plus le trouble dans les jours à venir. 

Samedi, c'est Marine Le Pen qui a mis les choses au clair, poussant celles et ceux qui souhaitaient rejoindre Eric Zemmour à le faire dès maintenant. Une manière à peine dissimulée pour expliquer que les tensions sont extrêmes au sein du parti, au point qu'Eric Zemmour pourrait bien réussir ce à quoi il prétend depuis longtemps, à savoir l'Union des droites.

Chez Les Républicains, ce n'est pas mal non plus, notamment autour du non-positionnement quelque peu ambigu du maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret. Ce dernier a fait savoir qu'il n'était pas sur la ligne portée par Valérie Pécresse tout en marquant une certaine affection idéologique et sémantique à la ligne portée par Eric Zemmour. Alors ira ou ira pas ? Quoiqu'il en soit, Gilles Platret a déjà tellement marqué son point de désaccord avec Valérie Pécresse et son entourage, après s'en être pris violemment à sa représentante en Saône et Loire, Marie-Claude Jarrot et tout dernièrement à son bras-droit Patrick Karam. C'est dire que même si Gilles Platret ne devait pas franchir officiellement le Rubicon, le divorce est quasi acté même si le maire de Chalon-sur-Saône et Vice-Président des Républicains a redit ce week-end, qu'il prendra sa décision en temps et en heure.

Les deux candidats déclarés ont jusqu'au 4 mars pour espérer décrocher les fameux 500 parrainages, ouvrant le droit à une candidature officielle à l'élection présidentielle. 

Laurent Guillaumé