Défaillances d'entreprises - La Saône et Loire s'en sort plutôt bien sur l'année 2021

Défaillances d'entreprises - La Saône et Loire s'en sort plutôt bien sur l'année 2021

Le groupe Altares a dévoilé les chiffres des défaillances d’entreprises en Bourgogne-Franche-Comté pour l’année 2021.

Le niveau de défaillances tombe sous le seuil des 1000 défauts (993) : les défauts sont en baisse de 17 % dans la région en 2021 après un recul de 37 % observé en 2020. Cette tendance favorable témoigne de l’efficacité des aides de l’État tout au long de cette année 2021 marquée par une reprise économique soutenue. Mais le débranchement progressif des aides, les difficultés d’approvisionnement en matières premières et l’envolée des prix menacent de fragiliser les trésoreries des entreprises.

Le nombre de défaillances d’entreprises en Bourgogne-Franche-Comté recule de 17,6 % en 2021, la région fait beaucoup mieux que la tendance nationale

993 procédures collectives ont été ouvertes en Bourgogne-Franche-Comté en 2021. La région observe un recul de de 17,6 % du nombre de défaillances : un niveau deux fois inférieur au niveau d’avant crise. 

Les mesures d’aide déployées à partir du printemps 2020 pour soutenir les entreprises en difficulté sont restées en partie actives en 2021. Par ailleurs, face à la résurgence des variants du Covid-19, le calendrier d’allègement de ces aides a été adapté. Cet accompagnement de l’État et des territoires a permis de protéger les entreprises de la faillite et voir les défaillances atteindre leur plus bas niveau depuis 30 ans.

Dans ce contexte favorable, la région Bourgogne-Franche-Comté semble même avoir mieux résisté que l’ensemble des régions : les défaillances ont reculé de 17,6 % en Bourgogne-Franche-Comté contre 11,8 % sur le territoire national.

Les défaillances reculent dans l’ensemble des départements, à l’exception du Doubs

Moins de 50 procédures collectives ont été ouvertes dans le Territoire de Belfort. Le département affiche la plus forte baisse de la région (-46 %). L’Yonne arrive sur la deuxième marche du podium avec un recul de 40 % (122) des défauts devant le Jura (-35 %) qui compte seulement 84 défaillances.

Peu de procédures ont été ouvertes en 2021 en Haute-Saône (-19%) etdans la Nièvre (-13 %) : respectivement 60 et 71.

La Saône et Loire (-9 %) et la Côte d‘Or (-7 %) comptent quant à elles chacune un peu plus de 200 défauts d’entreprises et représentent ensemble quatre défaillances régionales sur dix.

Enfin, dans le Doubs, le nombre de cessations de paiement avait reculé de 47 % en 2020. En 2021, le département bascule dans le rouge (+11 %).

Les PME de moins de 50 salariés davantage fragilisées

En Bourgogne-Franche-Comté, l’essentiel des défaillances (95 %) concernent des TPE. Ce sont donc naturellement ces dernières qui donnent le ton de la tendance régionale. Une trajectoire très favorable puisque les TPE enregistrent une baisse de près de 18 % du nombre de défaillances. 

Seulement 3 employeurs d’au moins 50 salariés sont passés en jugement en 2021. Quant à ceux de 10 à 49 salariés, leur sinistralité diminue légèrement. 47 de ces entreprises ont fait défaut en 2021 contre 49 un an plus tôt.

Les défaillances en baisse dans la plupart des secteurs

BÂTIMENT 

En 2021, en Bourgogne-Franche-Comté, le bâtiment représentait un peu moins d’une cessation de paiement sur cinq. 188 entreprises du secteur ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire, c'est 11 % de moins qu'en 2020. Une tendance favorable davantage portée par le gros œuvre (-23 %) que par lesecond œuvre (-8 %) ou les travaux publics (-6 %)

 
COMMERCE 

Le commerce de détail résiste encore très bien (-32 %), notamment dansl’habillement (-69 %) ou le sport et loisirs (-56 %). En revanche, la sinistralité ne baisse plus dans le détail alimentaire.

Dans la vente et réparation de véhicules automobiles, le nombre de procédures recule rapidement (-15 %). Le secteur est pourtant sous tension dans la plupart des régions.

 
INDUSTRIE 

En 2021, le nombre de défaillances recule encore rapidement dansl’industrie manufacturière (-22%) portée par la plupart des activités à l’exception de la mécanique métallurgie où la sinistralité peine à se stabiliser. 
 
SERVICES AUX ENTREPRISES 

Le nombre de cessations de paiement recule encore dans lesservices aux entreprises (-11 %) en dépit de la dégradation observée dans les activités techniques deconseil en communication et gestion (+45 %) et dans lesservices d'architecture et d'ingénierie (+33 %).

TRANSPORTS 

En 2020, le secteur des transports routiers de marchandises était tombé sous le seuil de 20 défaillances. Le niveau baisse encore en 2021 (-11 %). 


RESTAURATION 

La restauration a subi de nombreuses contraintes de fermetures administratives mais, grâce aux aides de l’État, le secteur a bien résisté. Le nombre des défaillances baisse donc encore fortement (-49 %) en 2021. Une tendance portée par la restauration traditionnelle (-53 %) comme rapide (- 47%). L’amélioration est également forte pour les débits de boisson (-45 %).

 
SERVICES À LA PERSONNE 

Dans les services à la personne, la tendance est très bonne pour les coiffeurs et soins de beauté (-30 %) qui comptent désormais moins de 30 défaillances d’entreprises. C’était deux fois plus en 2019.

 

pour accéder à l'étude complète réalisée par le groupe Altares