Opinion

Jugée pour avoir jeté 4 chiots dans un container

Jugée pour avoir jeté 4 chiots dans un container

L'association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux », reconnue d'Utilité Publique, sera présente à l'audience du 24 février 2022 à 14h devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau, contre une femme qui a jeté quatre chiots vivants dans un container et enfermé deux autres dans un sac plastique à son domicile.

Les faits se sont déroulés le 22 avril 2020 en milieu d'après-midi, lorsqu'une habitante de Champagne-sur-Seine (77) a découvert quatre chiots tout juste nés, encore mouillés avec leur cordon ombilical, enfermés dans un sac-poubelle au sein d'un container sur le parking de sa résidence.La police nationale de Moret-sur-Loing a été avisée et s'est immédiatement transportée sur les lieux.

Grâce à une facture trouvée dans le même sac-poubelle, les policiers n'ont pas eu de mal à retrouver la propriétaire des chiots, domiciliée dans une maison de la rue Louche-aux-Verduns. À son domicile, ils ont découvert deux autres bébés dans un sac plastique fermé ainsi que la mère des chiots de race Berger Belge Groenendaels.

Les chiots ont été conduits chez un vétérinaire afin de vérifier leur état de santé. Le vétérinaire a tout de suite constaté que les chiots avaient encore besoin de leur mère pour l'allaitement afin de les sauver. Un chiot est malheuresement décédé le lendemain chez le vétérinaire.

Deux jours plus tard, l'association Stéphane LAMART a demandé au parquet de récupérer la mère des chiots afin qu'elle puisse les allaiter. La propriétaire de la chienne a accepté cette demande. La femelle était très maigre, elle pesait 19 kilos au lieu de 26 kilos, elle avait des vers et était couverte de puces. Elle et sa portée ont été confiés à une famille d'accueil du refuge de Nargis (Loiret).

L'association Stéphane LAMART a déposé plainte au commissariat de Moret pour actes de cruauté, abandon de chiots et mauvais traitements sur la mère.

Pour Stéphane LAMART, président-fondateur « ce n'est pas la première portée qui naît dans cette maison et on peut se poser des questions sur l'intention des maîtres, qui souhaitent sans doute arrondir leurs fins de mois en pratiquant l'élevage. Je pense que cette fois-là, ils sont arrivés à saturation en ne trouvant pas preneur. Il serait temps de pratiquer la stérilisation de ces animaux. Des associations peuvent apporter leur aide pour cela. »

Maître Patrice GRILLON, avocat de l'association plaidera le 24 février 2022 à 14h devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau.