Chalon sur Saône

"Une dette de la ville de Chalon-sur-Saône à plus de 83 millions d'euros.. On en parle ?"

"Une dette de la ville de Chalon-sur-Saône à plus de 83 millions d'euros.. On en parle  ?"

Dans toute sa diversité, les oppositions municipales chalonnaises se sont exprimées en choeur à l'avant veille du vote du budget primitif 2022. Et bien sûr, la dette de la ville de Chalon-sur-Saône est dans toutes les têtes.

Les élus municipaux d'opposition ont une nouvelle fois pointé la gestion Platret et la présentation des premiers éléments du budget primitif 2022. Premier à dégainer, c'est Alain Rousselot-Pailley,  dénonçant " des niveaux historiques, c'est du jamais vu ! Plus de 83 millions d'euros. Il peut nous sortir ce qu'il veut mais les chiffres sont les chiffres". Une manière pour Nathalie Leblanc de "réhabiliter" le procès fait au cours de la campagne 2014 contre la gestion Sirugue, "vous vous rappelez la fameuse mise sous tutelle que dénonçait Gilles Platret sauf qu'à l'époque le niveau de la dette était inférieur mais surtout la capacité de désendettement de la ville était supérieure" rajoute Mourad Laouès. 

"Drôle pour quelqu'un qui passe son temps à dire que les autres gèrent mal tant au niveau national que local". Drôle le terme n'est pas forcément adéquat au regard "des menaces qui pèsent sur le niveau des services publiques proposés aux Chalonnais. On nous dit que rien n'est fermé sauf qu'il ne passe plus rien. On est dans de l'embellissement et pas dans une réflexion globale en terme d'aménagements. A Chalon sur Saône, il n'y a aucune vision à long terme, aucun plan pluriannuel d'investissements" déplorent les élus d'opposition municipale.

"La facilité de mettre sur le dos des gouvernements et de la crise ukrainienne"

"Ca fait des années qu'on dénonce les errements budgétaires. Nous invitons les Chalonnais à consulter les derniers rapports de la Chambre Régionale des Comptes qui font état de la gestion communale" implorent Alain Rousselot-Pailley et Amandine Ligerot. "Alors mettre ça sur le dos des gouvernements et sur l'explosion du prix des énergies" est un peu fort de café pour Christophe Regard et Mourad Laouès, qui déplorent cette "recherche permanente de boucs-émissaires".

"Le budget alloué à la formation des agents a fondu de 27 % d'un budget sur l'autre"

Pour Cécile Lamalle, "demander des solutions innovantes, avoir recours à la numérisation des services et faire peser la mauvaise gestion sur le dos des agents ou qualifier de solutions nouvelles des politiques supprimées il y a quelques années et remises au goût du jour" est là aussi difficilement supportable. 

Alors les élus de l'opposition municipale vont-ils réclamer au Préfet de Saône et Loire de placer sous tutelle la ville de Chalon-sur-Saône ? La réponse est non du côté d'Amandine Ligerot, de nouvelles dépenses judiciaires "qui n'ont fait que exploser ces dernières années pour le seul profit des ambitions personnelles du maire. Des dépenses dont on attend toujours le montant officiel". 

Le budget primitif sera voté ce jeudi soir en conseil municipal, "à la veille du délai légal fixé par la loi, après avoir été repoussé de 15 jours pour que les services travaillent d'arrache-pied afin qu'il ne soit pas retoqué". La séance de jeudi soir devrait être animée. 

Laurent Guillaumé