Politique

Armele Portelli ne veut pas être «un député Playmobil... ni Barbie!»

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 29 Avril 2022 à 17h04

Armele Portelli ne veut pas être «un député Playmobil... ni Barbie!»

Cette Chalonnaise de 53 ans a déposé sa lettre de motivation au siège de LREM lundi dernier afin d'être la candidate de la majorité présidentielle pour la 5ème circonscription de Saône-et-Loire aux législatives du 12 et 19 juin 2022. Elle nous en dit plus sur ses motivations. Plus de détails avec Info Chalon.

«Si par bonheur, je suis investie et que je remporte les élections, mon ambition n'est pas d'être un député Playmobil... ni Barbie!»

Le ton est donné avec Armele Portelli, cette Chalonnaise de 53 ans qui enseigne en tant que professeur de Digital art cinéma à l'École Média Art du Grand Chalon et à Émiland Gauthey en BTS NDRC en tant que professionnelle en communication digitale.

Pour celle qui ne veut pas se cantonner au rôle de simple potiche que l'on veut parfois assigner aux femmes politiques, «il était temps de se lancer».

Bien entendu, elle n'est pas la seule à candidater pour ces élections législatives du 12 et 19 juin 2022. 

Voici d'ailleurs ce qu'Armele  répond lorsque nous lui parlons des autres potentielles candidatures de Caroline Ghulam Nabi, Marie-Claude Jarrot ou Louis Margueritte, pour succéder au poste de Raphaël Gauvain qui a décidé de ne pas se représenter pour des raisons professionnelles et familiales, : «Je trouve ça sain qu'il y ait plusieurs candidatures. Au contraire, c'est la preuve de l'importance de notre circonscription et de sa pluralité. Une circonscription où il y a autant de ruraux et que d'urbains, il faudra tous les écouter».

«Écouter», un élément-clé de l'action de la candidate.

Cette dernière assume de le réciter comme un mantra.

«Oui c'est vraiment ça mais aussi le sens du slogan "Avec vous" d'Emmanuel Macron», nous explique-t-elle.

«Je veux une permanence au cœur de la ville et une permanence mobile pour aller rencontrer tous les habitants de toute la circonscription et pas que pendant les élections! Il faut aller vers les gens, les chercher, discuter et les entendre. C'est vraiment mon but», poursuit Armele.

«Je suis issue d'une famille monoparentale, je sais ce que c'est que la galère. Ma mère m'a élevé toute seule, elle a une grande part dans la femme que je suis. J'ai vécu jusqu'à 25 ans en cité HLM et j'ai vraiment voulu vivre dans le quartier des Aubépins car c'est hétéroclite, on y vit bien. Cela fait plus de 20 ans que je vis dans ce quartier, il y a une douceur de vivre qu'on ne trouve pas ailleurs», nous explique la candidate.

«J'ai vraiment envie de faire bouger les lignes, de faire avancer les choses. Moi, aujourd'hui, je suis professeur, je pense à mes étudiants, j'ai vraiment envie qu'ils s'en sortent dans la vie, j'ai connu la galère, j'ai déjà fait des métiers pour joindre les deux bouts. Il y a même un temps, j'ai connu le RMI, j'avais pas forcément à manger tous les jours, sans aide,ça aurait été encore plus dur. Il faut tendre la main comme on me l'a tendue fut un temps. J'ai envie de m'engager pour les jeunes. Qu'ils aient un avenir meilleur. Je suis engagée également contre les violentes faites aux femmes. J'ai d'ailleurs été co-fondatrice de l'association Entre elles et eux, laquelle compte aujourd'hui 54 relais en France. Une des causes que je veux défendre avec le combat social que j'ai chevillée au corps avec ma mère, qui fut elle-même très engagée, qui m'a inculquée un certain nombre de valeurs humaines»

«J'aimerais vraiment que, dès le plus jeune âge, on apprenne la citoyenneté et l'égalité, travailler sur un brevet de jeune citoyen. Travailler davantage sur les déserts médicaux qui touchent nos territoires. Il y a une nette amélioration mais il ne faut pas lâcher le morceau! Je reviens sur mon combat sur les violences faites aux femmes, qu'en est-il dans le monde rural? Ont-elles un relais celles qui vivent ces viiolences dans nos campagnes? C'est un autre combat!», réagit celle qui ne veut pas être un député hors sol.

«Je veux passer du temps à l'écoute des habitants de nos quartiers, de nos campagnes et de nos territoires. L'écoute c'est très important, vous l'aurez compris mais je peux résolument pas me contenter de cela; c'est pourquoi je veux les aider à trouver des solutions»

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati