La chalonnaise Susy Lagrange, qui partage sa vie entre sa ville natale et la Capitale, expose à la Galerie du Châtelet avec ‘Mémoire de disparues’

La chalonnaise Susy Lagrange, qui partage sa vie entre sa ville natale et la Capitale, expose à la Galerie du Châtelet avec ‘Mémoire de disparues’

Un travail exceptionnel à découvrir absolument !

Susy Lagrange a été inspirée par la ville qui l’a vue naître, Chalon-sur-Saône, berceau de la photographie. Après un BTS photographique et une licence en photographie contemporaine, elle devient photographe professionnelle et alterne entre la photographie reporter et des projets plus personnels.

« La détérioration, la mémoire, l’absence, l’identité sont des sujets qui hantent mes travaux. La photographie est la base de mon travail, mais elle n’est jamais vraiment seule, souvent je l’agrémente d’autres médiums. Je mélange les techniques pour questionner la frontière entre présence et absence. Avec l’exposition «Mémoire de Disparues» j’arrive à un nouveau stade de réflexion sur mon travail », explique Susy Lagrange, « À l’intérieur des multiples lieux abandonnés que j’ai parcourus, des rencontres surprenantes m’ont été données. Chaque lieu garde en lui une histoire qui s’efface un peu plus à chaque intempérie. Seules les chaises gardent la tête haute, se redressant dans la décrépitude des lieux, rappelant aux curieux que la vie humaine fût présente dans ces intérieurs. Leurs ossatures nous rappellent des amis, leurs vêtements des passants, leurs postures des membres de nos familles…" 

« Photographier ces chaises, c’est photographier l’histoire d’un lieu. C’est réaliser le portrait d’une personne, d’une mémoire. »

Susy Lagrange s’est intéressée au processus de mémoire - du souvenir : « Il se forme en trois étapes, par le codage, le transfert et la remémoration. » Certaines photographies sont associées à des poèmes (d’Annaelle Demory) gravés par perforation sur le support photographique, incorporés, pour ne faire plus qu’un avec l’image ; une typographie propre à chaque photo, à chaque chaise lui confère une "personnalité" bien à elle. « Des caisses américaines comme support d’accrochage sont un choix fondé sur une ambivalence. Ainsi elles jouent le rôle de vitrine et de cercueil d’une mémoire. », peut-on lire dans sa note d’intention.

Le vernissage de cette exposition a eu lieu mardi 14 juin à 19h30. Avec ‘Mémoire de disparues’, Susy Lagrange interroge les limites entre absence et présence. A voir jusqu’au 19 juin à la Galerie du Châtelet à Chalon-sur-Saône de 10h à 19h.

SBR - Photo inauguration transmise par Susy Lagrange pour publication