Vacances et hébergement : Métabief dans le Jura… 32 destinations sur toute la France. Rencontre avec Jean Pochoy, DG d’Azureva

Hôtels, résidences, clubs montagne et villages à thème : depuis 70 ans, Azureva est spécialisé dans l’univers du tourisme avec plus de 44 établissements sur 32 destinations en France, notamment Métabief, dans le Jura. Où en est l’état des réservations pour cet été ? Info-chalon a posé la question au directeur général, Jean Pochoy.

Info-chalon : Azureva a fêté récemment ses 70 ans d’existence. Quelle est sa marque de fabrique, en plus de sa longue expérience ?

Jean Pochoy : L’ancrage territorial est sans conteste ce qui caractérise Azureva depuis ses débuts. Les séjours que nous proposons – qu’ils s’adressent à des particuliers ou à des groupes (séminaires et sportifs) – ont l’ambition de faire découvrir les richesses des terroirs : ses producteurs locaux, sa gastronomie, ses activités culturelles, touristiques et sportives. Ça a toujours été un axe majeur chez Azureva. Nos 44 résidences sont installées sur des sites d’exception pour cette raison.

Depuis la crise du Covid, nous constatons que les Français ont envie de redécouvrir le patrimoine de leur pays. Et notre clientèle est composée à 98 % de Français. 

En Bourgogne–Franche-Comté, notre village vacances de Métabief offre une plongée au cœur du Jura et de ses reliefs montagneux.

Info-chalon : Justement, cette crise mondiale du Covid a grevé l’activité touristique. Où en sont les réservations ?

Jean Pochoy : Si l’on considère 2019 comme année de référence, c’est-à-dire avant la crise Covid, nous enregistrons à ce jour une belle remontée au niveau de 2019 avec une augmentation très nette des groupes et séminaires. C’est une conséquence du télétravail : les entreprises ont un réel besoin de créer des séjours pour que les équipes se retrouvent. Les groupes sportifs sont revenus très vite également. Quant aux clients individuels, ils réservent au dernier moment, en raison des incertitudes liées à l’actualité. Nous aurons un regard plus juste en fin de saison.

Info-chalon : Quelle sorte de clientèle individuelle avez-vous ?

Jean Pochoy : Notre clientèle est généraliste. Il est vrai qu’il y a 70 ans, juste après les congés payés, les PTT avaient créé cette structure pour offrir à ses salariés la possibilité de découvrir autre chose durant leurs loisirs. C’était le pilier de ce qu’on nommait le “tourisme social”.

Puis Azureva a étendu sa clientèle, tout en conservant les valeurs sociales fortes qui l’ont fait naître : le partage, l’humain, la découverte et l’expérience territoriale. C’est le sens de notre nouvelle signature : « L’accueil en terres de partage ».

Nous avons engagé un vaste programme de rénovation de nos sites qui s’achèvera en 2026. Il s’agit de monter vers le haut de gamme pour la clientèle aisée, mais également la clientèle aidée. Nous avons notamment des accords avec des institutions comme ANCV « séniors en vacances ».

Info-chalon : Pouvez-vous nous donner des chiffres-clés ?

Jean Pochoy : Azureva est implanté dans 32 destinations avec 44 établissements 6 clubs, 4 clubs montagne, 17 résidences, 10 villages à thèmes, 4 hôtelleries de plein air, 2 hôtels de 2 et 3 étoiles. Nous enregistrons un chiffre d’affaires de 32 500 M€ avec 1 million de nuitées. Et nous avons 984 salariés en haute saison (juillet août), dont 265 CDI.

Info-chalon : Azureva propose plus de 130 offres d’emploi dans toute la France. Est-ce que vous trouvez facilement à embaucher ?

Jean Pochoy : Nous avons deux types de salariés : les habitués et les saisonniers. Les habitués sont fidèles et nous les accompagnons : nous avons des serveurs qui évoluent vers des postes de responsable de restauration, ou des animateurs qui passent dans la direction.

Le problème de recrutement des saisonniers – dans la cuisine et l’animation essentiellement – s’explique par des rythmes de travail en coupures.

Pourtant, je le précise, nos salariés disposent d’avantages qu’ils ne trouvent pas dans la restauration traditionnelle. Dans la restauration du tourisme, ils sont payés sur 13 mois, pour 35 heures semaine (au lieu de 39 heures) et nos restaurants ferment à 22 heures. Ajoutons à cela qu’ils sont logés dans un cadre magnifique.

Ceci étant dit, je pense qu’on doit réinventer le métier : des équipes du matin et du soir pour éviter les coupures, la semaine à 4 jours… Nous étudions plusieurs hypothèses pour rendre le travail plus attractif.

Propos recueillis par Nathalie DUNAND
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(Crédits photos Azureva.)

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