Chalon sur Saône

Exaspérés face aux punaises de lit, à Chalon, ils demandent à leur bailleur Habellis de prendre les choses en main

Exaspérés face aux punaises de lit, à Chalon, ils demandent à leur bailleur Habellis de prendre les choses en main

La situation est devenue tellement insupportable que les meubles passent par les fenêtres. Ils demandent des actions fermes de la part de leur bailleur après avoir interpellé les élus locaux.

Ils ne savent plus vers qui se tourner, ces locataires de la rue Roger Vaillant. Depuis plusieurs semaines, ils constatent avec amertume, être bien seuls, pour faire face à une invasion de punaises de lits. Côté bailleur, la réponse se veut très évasive sans aucune garantie d'une prise en charge complète. Le reste à charge d'un nettoyage serait de 40 % aux locataires sans "qu'aucune garantie ne soit donnée pour que tout l'immeuble soit traité" déplore une locataire, agacée devant le laxisme général. De désespoir, certains locataires ont pris la décision de vider l'ensemble de leurs appartements au point de faire du camping dans l'indifférence générale. 

Comptez 700 euros pour un F3 dans cet immeuble situé au 2 de la rue Roger Vaillant. "On est quand même en droit d'avoir du respect et de ne pas cotoyer cafards et autres punaises de lit" constate une locataire, agacée de devoir dépenser toujours plus pour assurer une vie normale avec ses enfants. "Vous allez nous dire de déménager ? Et on transporte les punaises de lit dans une autre cage d'escalier ? j'en suis déjà à plus de 1500 euros de bombes sans rien n'y fasse." alors que son voisin en est à faire du camping, ayant vidé son appartement. 

Pour eux, le doute n'est guère permis, les va-et-vient des locataires et la stratégie de commercialisation du bailleur sont responsables de la situation... d'autant plus que certains affichent de très longues années au compteur dans cet immeuble. "Les choses se dégradent depuis quelques temps et la faute n'incombe pas aux locataires mais bien au bailleur. A chacun de prendre la mesure de ses responsabilités". 

Côté élus locaux, peu ou pas de réponses, les uns et les autres se retranchant derrière le fait que cela n'est pas de leur responsabilité, sauf à décrocher son téléphone, et à mettre les points sur les i ... mais là il s'agit encore du rôle qu'on entend porter lorsqu'on est élu. 

"C'est une situation épuisante et décourageante"

"on est face à un cercle vicieux qui nous parait interminable. Vous avez des enfants et des personnes très âgées dans l'immeuble. Certains sont à 50 euros prêt pour finir le mois. Comment osez leur demander de prendre en charge à 40 % une situation qui incombe au bailleur ?". 

A voir si Habellis prendra la mesure de cette situation... 

Laurent Guillaumé