Givry

CONSEIL MUNICIPAL GIVRY : service de l'eau potable, réhabilitation de la zone Oppenheim, et urgence pour la forêt des Chaumes

CONSEIL MUNICIPAL GIVRY : service de l'eau potable, réhabilitation de la zone Oppenheim, et urgence pour la forêt des Chaumes

Ce mardi 26 juillet à 20h20 s'est tenu Porte de l'Horloge le dernier conseil municipal de la ville de Givry avant une pause estivale. Une séance qui s'est tenue sous le secrétariat de Jean-Pierre Thuot et où les points abordés ont été les suivants :

1. Service de l'eau potable : un nouveau prestataire, des travaux et des progrès
C'est Baptiste Nugues qui été le premier à s'exprimer en présentant le rapport annuel 2021 du service d'approvisionnement en eau potable, évoquant tout d'abord le changement d'entreprise de distribution avec un contrat jusqu'au 31 décembre 2030 avec Suez, lequel remplace désormais la SAUR. Un changement notamment à l'origine des plus de cent euros d'abonnement sur les factures, que beaucoup de Givrotins ont accueilli en grinçant des dents.

L'eau, qui est acheminée depuis le captage de Varennes-le-Grand, a fait l'objet de deux types de contrôles, l'un bactériologique avec 100% de conformité, et l'autre physiochimique avec 85% de conformité sur une quarantaine de tests chacun. Quant au volume de fuite, il est en baisse constante depuis 2017 : s'il on peut toujours déplorer la perte de 445 000 m³ d'eau en 2021, c'est toujours une réduction substantielle de 125 000.

Outre les branchements neufs et les compteurs renouvelés sur l'ensemble du secteur, divers travaux seront menés sur Givry, notamment du côté des Champs-Fleuris, de l'avenue de Chalon et de la Saulgeot, avec le remplacement de canalisations en fonte datant des années 60 et 70 par du matériel en PVC.

Après avoir rappelé l'importance de la préservation des ressources, tant pour des raisons écologiques qu'économiques, le maire Sébastien Ragot a remercié M. Nugues pour son travail de coordination avec le syndicat de gestion de l'eau, et le conseil municipal a officiellement pris acte de ce rapport.

2. Réhabilitation des bâtiments communaux de l'îlot Oppenheim
Ce secteur, comprenant au sens strict salle des fêtes, école primaire Lucie Aubrac, salle polyvalente, centre de loisirs et Parc Oppenheim, mais également proche du collège du Petit Prétan et de la maternelle Léocadie Czyz, est à un emplacement de choix. Au coeur de la commune, il rassemble activités scolaires et périscolaires, culturelles, sportives et associatives, ainsi que divers évènements, de la Saint-Vincent et du Marathon au banquet des aînés et à des moments privés des Givrotins.

Problème, l'état des bâtiments, plus aux normes énergétiques et avec un risque de voir la pluie rentrer dans les salles de classes lors d'intempéries, sans parler du manque de rentabilité des parties inoccupées. La question des travaux de remise aux normes et de reverdissement avait déjà été abordée pendant la campagne électorale de 2020 et au cours de conseils précédents.

Solution, passer par la SPL (Société publique locale) Sud Bourgogne Aménagement, dont Givry est actionnaire. L'avantage sera de pouvoir travailler en interne, sans les contraintes juridiques et liées au calendrier. La commune a d'ailleurs déjà eu recours à la SPL lorsqu'il s'est agit des travaux de la maison médicale sous le mandat de Patrick Savoy et du restaurant scolaire sous Daniel Villeret.

En l'état, le projet est de mener des études en regard des finances communales. Si Hervé Bayle, conseiller d'opposition, a salué et approuvé ce projet, il s'est néanmoins étonné qu'il ne soit pas passé en commission, ce à quoi M. Ragot a précisé qu'il s'agissait pour l'instant d'une simple convention-cadre, qui servirait telles des « poupées russes » pour des conventions successives et pluriannuelles afin d'engager des travaux au-delà de la mandature. C'est donc sur les projets précis que se fera la concertation, tant avec l'opposition qu'avec la population générale.

Nonobstant 4 abstentions, le projet a été approuvé par la liste Givry en Vie.

3. « Ajustement des provisions pour dépréciation des créances douteuses »
Sous ce vocable barbare pour le citoyen lambda, parole a été donnée à Martin Ducret afin d'aborder ces dépenses avancées par la municipalité et jamais payées par les intéressés, et qu'on appelle dans le langage courant « passer en pertes et profits ». De petites sommes ici et là, telles des notes de cantine, qui mises bout à bout restent cela dit dérisoires au vu des finances communales. Pas de loyers impayés donc, ce qui aurait eu un impact beaucoup plus significatif.

Néanmoins, pour des raisons purement juridiques et financières, ces créances sont annulées au bout de deux ans sans paiement avec alinéa dans l'exercice comptable, ce qu'a entériné le conseil à l'unanimité.

4. La Chaume : agir tout de suite ou prendre un risque inconsidéré
Dans ce dossier suivi par Emmanuel Vial, absent pour raisons professionnelles, une partie des pins noirs d'Autriche sont en situation de dépérissement sévère sur le secteur de la Chaume. En cause, une attaque de champignons sur des arbres déjà affaiblis par les sécheresses répétées de 2018 à 2020. Sur les parcelles 101 à 107, au-dessus des Chenèvres et en direction de la Vallée des Vaux, les services de l'ONF préconisent l'abattage des arbres malades sans quoi ce serait le dépérissement total, soit par prolifération, soit avec le risque d'incendie.

C'est pourquoi il a été proposé de passer contrat d'abattage avec la société GAILLARD-RONDINO et de vendre le bois à sa valeur résiduelle. Un débat s'en est suivi avec Luc Comparot, de l'opposition, non seulement par rapport à l'absence d'une grille tarifaire, mais aussi sur l'absence de désignation des bois sur le terrain.

En effet, face à un dépérissement important dans la zone, on ne peut savoir en l'état quels arbres seront coupés dans cette forêt implantée après 1945 dans une démarche scientifique ainsi qu'au profit du bassin minier du Creusot et de Montceau. M. Comparot a alors proposé de repousser l'opération d'un ou deux mois, le temps de mener de meilleures études. Trop urgent, a répondu le maire, qui a ajouté à délibération la réception en présence des garants communaux et a également pris bonne note de la proposition d'Hervé Bayle de faire venir l'ONF en urgence pour examiner les autres parcelles.

Projet adopté à l'unanimité avant une dernière intervention de M. Comparot concernant l'affouage, où certains voudraient exploiter ou acheter des parcelles forestières mais ne le peuvent, notamment car la pratique serait interdite sans passer par des entrepreneurs spécialisés. Un sujet « qui sera à débattre en commission » car une réflexion est effectivement à mener face à la chute du nombre d'affouagistes.

5. Effectifs municipaux : des créations de postes… et un départ particulier
Pour finir le conseil municipal, Magali Barraut a relaté divers ajustements concernant les employés municipaux, entre créations et aménagement de postes, que ce soit à la bibliothèque, dans le domaine technique, en animation, ou encore en soutien à un garçon handicapé présent sur la commune depuis la rentrée 2021, l'occasion pour Sébastien Ragot de souligner la démarche d'inclusivité de Givry. Modifications adoptées à l'unanimité.

Mais la soirée était loin de se terminer. Déjà annoncé après le dépouillement des élections législatives, c'est sous les applaudissements du conseil que Laure Girard s'est vue remettre la médaille de la ville par Sébastien Ragot, aux côtés de l'ancien maire Patrick Savoy en personne (2001-2008), de Didier Marquant, représentant Daniel Villeret (2008-2012), et d'Hervé Bayle pour Juliette Méténier-Dupont (2012-2020).

Directrice générale des services, celle qui aura officié pendant près de vingt-deux ans à Givry, part désormais pour le SICED, le Syndicat InterCommunal d'Élimination des Déchets de la Bresse Nord, situé à Serley et également chargé d'assainissement. Pour faire passer ces émotions partagées et souhaiter à Mme Girard un excellent nouveau départ, rien de mieux qu'un verre de l'amitié accompagné d'excellentes gougères !