Chalon sur Saône

Le chalonnais Jean-Baptiste Ronge publie un recueil de textes qui redonne goût à la poésie

Le chalonnais Jean-Baptiste Ronge publie un recueil de textes qui redonne goût à la poésie

Menuisier de profession, avec ce livre à lire absolument, l’auteur nous plonge dans son univers sensible. Entretien…

Chalonnais, Jean Baptiste Ronge vit et travaille dans la ville qui a vu naître l’inventeur de la photographie. Sensibilisé dès son plus jeune âge à l’art sous toutes ses formes, il expérimente notamment très tôt le théâtre, le plus souvent en ateliers. Grâce au scoutisme et aux projets humanitaires auxquels il prend part, il parcourt la France et voyage à l’étranger. L’auteur de ce premier recueil de poésie qui exerce aujourd’hui le métier de menuisier à temps plein, consacre son temps libre à la musique et à l’écriture. Il vient de publier ‘VV vie violent’, un livre très réussi, aux éditions « l’Atelier chromos ».

Interview : 

Comment vous est venu le goût de l’écriture ?

En partie, grâce à Chalon, une ville à l’offre culturelle exceptionnelle. Très tôt, j’ai baigné dans la culture, j’ai apprécié créer des choses, toucher à tout. J’aime mener mes projets à bien, les faire aboutir. J’ai eu cette énergie pour ce livre, la rencontre avec un éditeur en a permis l’aboutissement. J’écris depuis tout jeune, les événements marquants de la vie m’ont toujours beaucoup inspiré et m'ont poussé à prendre la plume.

La rencontre avec votre éditeur a été peu banale ?

Oui, elle est le fruit du hasard - un heureux hasard. Je me promenais sur le port de la Rochelle et lui, participait à une remise de prix de la plus belle photo. C’est en conversant avec lui, au fil de la discussion, que je lui ai fait part de mon projet. Il s’est montré séduit et a proposé de publier ce recueil de poésie qui contient aussi des illustrations que j’ai faites.

Votre poésie est très mélodieuse, elle se déclame comme un slam…

Oui, c’est vrai, les textes ont été écrits avec une intention de créer une mélodie mais cela reste une écriture instantanée que je n’ai pas voulu remanier afin qu’elle soit le plus authentique possible au sentiment ressenti à l’instant où la mine s’est posée sur le papier. Il y a plusieurs textes différents, écrits sur 3 ou 4 ans, peut-être peut-on parler de saison. La ponctuation est libre, chacun y trouve sa respiration ; les phrases sont donc vivantes, changeantes, s’adaptant à l’état d’esprit du lecteur.

En parlant d’état d’esprit, quel était le vôtre lorsque vous écriviez ces textes ?

Les textes sont comme des émotions. C’était comme une conquête : on écrit, on avance. Le but étant d’aller le plus loin possible. C’était aussi de l’ordre de la survie, d’où le titre, tous les jours on essaie de s’en sortir. On peut dire que ce livre est universel, je ne l’ai pas écrit chez moi, derrière mon bureau à Chalon-sur-Saône, mais sur la route - sur la route de la vie. Il est une sorte d’urgence à vivre, un défi, un challenge. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix de ce titre ‘VV vie violent’ ?

Cela fait référence au monde dans lequel je vivais. J'ai toujours voulu dénoncer cette société de rapidité dans laquelle nous vivons. Un M comme monde, retourné donne W comme Welt, en allemand, qui signifie « monde » ; comme un enchaînement le W s’est transformé en VV et est apparu ‘vie violent’, cela reste le thème du livre.

Et concernant les illustrations ?

Le livre est divisé en 5 actes, donc nous pouvons parler de famille d’illustrations. Bien entendu, elles restent liées à certains textes mais ont été placées dans le livre comme une énigme à résoudre, avec toujours une intention graphique et esthétique. Il y a beaucoup de N&B et pour finir de la couleur…

Pour en savoir plus et commander : https://www.lagrangedemercure.com/pages/editions-litteraires/les-ouvrages/jean-baptiste-ronge-vie-violent.html?fbclid=IwAR3j6PQXuRAqN_-p3WK2jrJzXEZTicO3Cm25TTmcgMV816vAcf3FoENXmgo 

SBR