Côte chalonnnaise

Suite à une scène violente, on saisit un petit arsenal chez un employé viticole

Suite à une scène violente, on saisit un petit arsenal chez un employé viticole

Cette affaire se déroule sur fond d’une relation amoureuse ancienne, marquée de ruptures et de retrouvailles. Ces deux-là n’avaient jamais vécu sous le même toit. Ils tentent l’aventure le 13 août, dès le 24 ça part en fusée. Le 27 août, monsieur est placé en détention provisoire.

Un homme âgé de 40 ans a comparu ce lundi 29 août à l’audience de comparution immédiate. Il lui est reproché la détention d’une carabine de chasse non déclarée, de cartouches diverses et variées, d’une arme de poing, et de stylos pistolets 22lr, rangés dans la catégorie « armes de guerre ». On lui reproche également une scène violente le soir du 24, « à cause de ronflements », nous apprend maître Seriot. Une scène sans coup mais avec la menace d’une arme, ce que le prévenu conteste.

Il demande un délai pour préparer sa défense, l’enjeu de l’audience devient alors : le maintenir en détention provisoire ou le placer sous contrôle judiciaire. Bien sûr il demande sa remise en liberté, et à son actif il a un CDI, depuis 23 ans, dans la société familiale, et puis il peut loger à 4 km de son village de la côte chalonnaise, chez un oncle. 
Charles Prost, vice-procureur, requiert le maintien en détention du prévenu : condamné en juin dernier pour des violences « sur un rival », on peut craindre un renouvellement des faits, et « il encourt 5 ans de prison pour la détention d’armes de catégorie A ».

Mais la défense ne se prive pas de sortir un argument choc, dans cette région viticole et dans un contexte de crise du recrutement : « Les vendanges approchent et il est le seul conducteur de la machine à vendanger, qui fait le travail de 25 vendangeurs. Ce seront trois semaines très importantes, le domaine fait près de 20 hectares. » Maître Seriot qualifie la relation entre son client et la victime de « toxique », et rappelle au tribunal qu’en juin dernier, « le rival » comme disait le procureur, était poursuivi aussi, pour menaces de mort et appels malveillants, et fut condamné aussi.

Le tribunal délibère assez longtemps puis ordonne le placement de monsieur sous contrôle judiciaire. Obligation de vivre chez son oncle, interdiction d’en quitter le domicile de 20 heures à 5h30, « sauf urgence médicale dont vous devrez justifier », interdiction de contact avec la victime ainsi que de paraître à son domicile, interdiction de détenir et porter une arme, obligation de répondre aux convocations de l’AEM.

La présidente s’adresse à la victime : « Si monsieur entrait en contact avec vous… », la femme l’interrompt : « J’aurais pas le temps de faire le 17, de toute façon ! Fallait le laisser en prison… » Elle pleure. La présidente insiste auprès de l’oncle-hébergeur : « Vous devrez signaler au 17, s’il était absent de votre domicile. » Renvoi au 20 octobre.

FSA