Saône et Loire économie

Christophe Maurel, nouveau patron de la Banque de France en Saône et Loire, invité par la CPME Saône et Loire

Christophe Maurel, nouveau patron de la Banque de France en Saône et Loire, invité par la CPME Saône et Loire

L'organisation patronale de Saône et Loire, avait prévu un tête à tête avec Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme... mais un chamboulement d'agenda ministériel est venu compromettre l'entretien.

Christophe Maurel, Directeur départemental de la Banque de France et Olivier Tainturier, Sous-préfet de l'arrondissement de Chalon sur Saône, ont tenu toutefois à maintenir leurs présences auprès des chefs d'entreprise et adhérents à la CPME. Une manière de prêter l'oreille attentive à la remontée de terrain, auprès de celles et ceux qui font tourner l'économie française. 

Crise énergétique, contrats de travail... Clarisse Maillet, Présidente de la CPME Saône et Loire, ne manquait pas de dossiers sous la main, au regard de la situation quelque peu anxiogène du moment. 

Christophe Maurel a rappelé  l'organisation de la mise à disposition des services de la Banque de France auprès des entrepreneurs Saône et Loiriens, soulignant qu'à raison de jours par semaine, les locaux de la Sous-préfecture de Chalon servent d'annexe à la Banque de France. Il a été question également de tenir informé en temps réel les entrepreneurs des différentes notes de conjoncture, avec chaque mois, la publication des tendances régionales. Une enquête réalisée à partir de la consultation de 600 chefs d'entreprise chaque mois. Une manière précise de prendre le pouls de la situation économique sur chaque bassin de vie. 

"On a moins de problèmes de disponibilités sur les matières premières"

Olivier Tainturier s'est voulu rassurant même si personne n'est en capacité de savoir à quelle sauce on sera mangé cet hiver, en fonction de la rigueur ou pas de l'hiver. Pour autant sur les questions des matières premières et compte tenu des dernières tendances, le Sous-Préfet a tenu à souligner "que les prix ont arrêté de grimper. Il y a moins de problèmes de disponibilités sur les matières premières. Les indicateurs sont globalement bons même si de nombreux problèmes demeurent".  Sur le dossier du bâtiment et des travaux publics, le Sous-préfet a souligné "des carnets de commandes qui ne dépassent pas des projections à 6 mois". Un changement d'équation pour un secteur d'activité qui avait l'habitude d'avoir une vision à long terme. "Quels tarifs pratiqués, quelle disponibilité des matières premières ? Il faut admettre que ça reste compliqué même si on tend vers le mieux" pour le représentant de l'Etat. 

La fin d'une politique très accomodante sur les taux d'intérêts ? 

Christophe Maurel a tenu à rappeler les objectifs gouvernementaux en terme de lutte contre l'inflation galopante. "L'idée étant de revenir à une inflation à 2% et retrouver une normalité. Faudra-il élever les taux ? On ne l'exclue pas" a prévenu le directeur de la Banque de France. Une situation qui mobilise tous les services de l'Etat alors qu'une inflation de 4,7 % en 2023 est clairement évoquée. Une situation qui dépend étroitement de l'évolution des prix énergétiques. 

"L'état est là et vous protège" a martelé Olivier Tainturier, conscient des inquiétudes légitimes des entrepreneurs, qui espéraient une accalmie après les années Gilets Jaunes et les deux années de crise sanitaire. "Nous sommes dans une période d'incertitudes avec de gros nuages, le ralentissement de l'économie est dans toutes les têtes et notamment celui de la Chine et que l'économie allemande s'essouffle". 

Laurent Guillaumé