Givry
Et un acte fort en poésie pour Emmanuel Mère dont il faut percer les mystères, un !
Par Michel POIRIAULT
Publié le 21 Octobre 2022 à 16h02

La versification selon Emmanuel Mère s’apprête à déployer une nouvelle conformation. Pas plus tard que ce dimanche 23 octobre en la salle des fêtes de Givry son hymne à la nature estampillé «Dans l’ombre des couleurs » se faufilera pour la première fois dans l’espace public avec une seule idée lancinante en tête : plaire au plus grand nombre.
Taquiner ses circonvolutions cérébrales
En matière d’écriture Emmanuel n’est pas à strictement un perdreau de l’année, ayant abondamment usé de la phraséologie (à l’âge de 11 ans pondait-il une petite poésie…). Polymorphe, protéiforme, et, par extension, multifonctionnelle, son œuvre, tout en finesse et en élégance, met nos neurones en émoi à longueur de temps. Géniteur d’une trentaine de publications ratissant large, avec une dévirginisation en 1993, son recueil de poésie « Dans l’ombre des couleurs » est déjà le dixième du genre. Rédiger dans les règles de l’art n’est pas aussi anodin qu’il puisse paraître. L’écrivain de cinquante-huit ans d’âge s’en explique. « Ecrire est une thérapie, un besoin, un plaisir pour qui que ce soit. On est notre propre matériau de travail. J’adore jouer avec les mots, et je suis assez exigeant avec moi-même.»
Il fait notamment sienne cette citation de Fernando Pessoa : »La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas.» Tant et si bien que l’homme formule comme il respire, à pleins poumons, les yeux rivés sur la ligne d’horizon, qui n’a de cesse d’être changeante. Et vade retro satana, frustrations, blocages, coupables hésitations ! Emmanuel Mère brandit le sceptre d’Oscar Wilde : »Le seul moyen de se délivrer d’une tentation, c’est d’y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu’elle s’interdit. » A méditer…
Poétiquement vôtre
Franc-tireur farouchement opposé à la terminologie vide de sens, au verbiage, le prolifique auteur fait en quelque sorte durer le niveau aérien de plaisance, puisqu’il y a sempiternellement une double lisibilité dans ses poésies : la première lecture, de surface, puis la seconde, de profondeur. Emmanuel a par ailleurs une sainte horreur des circonlocutions qui se perdent dans le vertige de l’infini. « Je n’aime pas délayer, je synthétise au maximum. Plus la pensée est synthétisée, plus elle est forte, plus elle emmène loin », précise-t-il. Cette poésie chérie, il y tient comme à la prunelle de ses yeux, de par une liberté à nulle autre pareille : »Elle permet de tout dire, et tout est habitable dans la poésie, au contraire de la prose. » Il l’élève même à la hauteur d’une institution. « C’est une façon de révéler le quotidien le plus simple en lui donnant une existence propre. Il n’y a rien de plus facile que la poésie. Elle s’adresse à tout le monde, elle est universelle, et à la différence d’un roman, on peut la retenir », argumente-t-il.
Il y a barde et barde
Le conquérant de l’utile dessine les tours et contours de l’appropriation en question. »On est sur un changement de paradigme, plus sur la relation classique du lecteur, la solitude et le silence. On passe dans l’oralisation. » Jamais l’angoisse sourde de la page blanche ne le heurte : «Je n’y peux rien, la poésie ça vient tout seul, c’est hyper fluide. » On est davantage dans le néoclassique avec cette poésie au format régulier. Un blanc-seing pour un aller simple vers la désinhibition, le retour étant facultatif…N’est cependant pas poète qui veut affirme celui qui, en qualité de juré, estime avoir épluché plus de six cents recueils, édités ou non.… »Il y a ceux qui écrivent de la poésie, et ceux qui disent en écrire. Ce n’est pas seulement agencer des mots », argue « Manu » en faisant nettement le distinguo.
Des couleurs qui ne lui font pas d’ombre
Son recueil « Dans l’ombre des couleurs » lui fournit le prétexte de courtiser Dame nature non pas par pure galanterie, mais pour les nimbes qui l’ornent, ainsi que ses sbires. Majoritairement magnifiés en sizains ou en octosyllabes, ses poèmes jaillissent d’un existant fugace ou figé jusqu’à l’on ne sait trop quelle échéance, les rimes se chargeant d’homogénéiser les endroits clés. Et il y a pléthore de moments qui ne demandent qu’à recueillir votre consentement en donnant libre cours à votre interprétation. C’est peu dire que ses trouvailles exhalent le parti pris d’en rêver. Cela ne vaut-il pas le coup d’une promenade de santé dans un univers rendu onirique à chaque page ? Une illustration :
« Liter-Nature
La nature est un livre ouvert
Où les mots fleurs sont des caresses
Et les feuillées tendres promesses
Sous les futaies parées de vert. »
A Givry…ou par un autre biais
Histoire de vous aider dans votre quête existentielle, le narrateur a ajouté une plus-value à son travail de remue-méninges, à savoir des photos à la beauté redoutable toujours très parlantes, captées par ses soins. Emmanuel Mère sera l’un de vos interlocuteurs au salon du livre de Givry ce dimanche 23 octobre, qui se déroulera à la salle des fêtes de 10h à 18h. Entrée libre. Si pour une raison ou une autre un empêchement devait se faire jour, et qu’il vous siérait d’obtenir malgré tout le concentré d’émotions éthérées, il resterait la possibilité de se rendre sur sa page Facebook. Ou de le contacter à cette adresse : emmanuel.mere@gmail.com
Un dessein plutôt grisant
Puisque la poésie donne toute latitude à l’oralisation, alors pourquoi pas une variante sous la forme de ce que l’on pourrait définir comme une comédie musicale ? Ce sera le cas avec « L’enfant intemporel », sur une quinzaine de textes d’Emmanuel Mère, un projet finalisé avec Sylvie Meunier (en charge de la régie plateau et de la gestion de l’espace scénographique adaptée au rendu visuel). Autre pièce maîtresse, le musicien Merwan Djane. Il y aura entre autres du slam, du hip-hop, sachant que des chorales transgénérationnelles (des jeunes et des seniors) disposeront de réelles prérogatives afin de donner du lustre à cette aventure culturelle solide comme un roc sur le papier. Deux dates ont été cochées sur le calendrier, fin janvier à la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône. Avant peut-être que sa substantifique moelle soit trimbalée par-ci, par-là…si affinités avec des organisateurs portés par l’intérêt général.
Michel Poiriault



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