Givry

L'ex-givrotin Yves Lerouge relate son enfance dans « Gars des villes – Gars des champs »

L'ex-givrotin Yves Lerouge relate son enfance dans « Gars des villes – Gars des champs »

Pour Yves Lerouge, l'écriture est avant tout une psychothérapie, mais aussi un moyen de transmettre son expérience personnelle et professionnelle. Celui qui coule désormais une paisible mais non moins active retraite dans le clunisois entre deux matches de l'Élan Chalon a auparavant officié au collège du Petit-Prétan pendant trente-cinq ans, en tant que professeur de technologie.

Autant dire qu'il a vu l'évolution matérielle de ce monde, de sa jeunesse où la télévision rentrait peu à peu dans les foyers à l'essor d'Internet et du traitement de texte, dont les élèves d'alors ne voyaient pas bien l'intérêt. Il confie pourtant qu'en 2022, certains parents disent acheter ses livres pour montrer à leur progéniture qu'un monde sans téléphone portable a bel et bien existé ! O tempora, o mores…

Yves Lerouge en est ainsi au quatrième opus d'une série de livres autobiographiques, de « Bienvenue chez les Prof's » où il retrace sa carrière, à « Autun pour moi » qu'il consacre à sa ville natale. C'est à l'occasion du Salon du Livre de Givry, il y a une quinzaine de jours, qu'il a sorti son dernier livre « Gars des villes – Gars des champs ».

Dans les années 1950, Autun compte plus de 20 000 habitants, une véritable ville avec ses commerces et ses loisirs (mais aussi son manque de terrain ouvert où pratiquer le football) et un contraste avec l'ambiance de la ferme de ses grands-parents à Sassenay, chez qui Yves et sa fratrie passent les vacances chaque année.

Ce livre-témoignage, publié en auto-édition et disponible à la vente chez les buralistes de Givry et de Sassenay, permet de voyager, illustrations à l'appui, dans le temps comme à travers le nord de la Saône-et-Loire sans qu'on se sente à l'étroit dans la Dyna Panhard familiale ou qu'on doive patienter longuement tel un enfant pendant un trajet de plus d'une heure.

Arrive enfin la campagne de Sassenay, son autonomie, sa rusticité en parallèle d'une modernisation des engins agricoles, sa vie animale, entre un hamster rongeant la ligne téléphonique et le lait au pis de la vache, ses recettes et ses légendes (la fameuse Mère en Gueule), ses espaces de liberté et les facéties de l'oncle Dédé. Bref, l'école de la vie pour le futur professeur.