Culture

Les femmes ont toujours raison ? Admettons. Et comme les hommes n’ont jamais tort…

Les femmes ont toujours raison ? Admettons. Et comme les hommes n’ont jamais tort…

Dans cette période hautement troublée, la rigolade n’est pas un luxe, mais un devoir à remplir coûte que coûte afin qu’elle s’en trouve glorifiée. Avec la comédie « Les femmes ont toujours raison, les hommes n’ont jamais tort », le public –au demeurant étriqué, quel dommage !- de la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône en aura eu tout son saoul ce samedi soir 26 novembre

Chacun en a pris pour son grade, les mauvais coups sont tombés dru

Avec une dénomination de cet acabit, contradictoire et suscitant l’amusement, la messe était d’emblée dite.  Comment d’ailleurs eût-il pu en être autrement dans cette atmosphère rocambolesque prêtant le flanc à toutes les critiques et aux basses manœuvres ? Au plan des récriminations réciproques, on n’affirmera d’ailleurs pas que c’était au nom de la portion congrue ! Deux mondes parallèles qui se toisent, souvent s’affrontent, avec pour pimenter les piques mutuelles une bonne dose de mauvaise foi…Les défauts des représentants du sexe fort et du sexe faible (qui est qui ?) sont mis en relief, et c’est cette exacerbation qui fait monter dans les tours le taux d’adrénaline de chaque observateur trop heureux de désenclaver l’exutoire.

Ainsi qu’il a été dit, « être en couple c’est avoir un permis à points ». Le problème réside dans la disproportion, car les griefs annoncés dépassent largement les douze points…La suspicion, les reproches plus ou moins fondés, les accès de jalousie, l’agacement, les tue-l’amour, le persiflage, etc. mettent à mal le capital amour en long, en large et en travers. Eh oui, « Le cœur a ses raisons que la raison ignore », dixit Pascal…Rassurez-vous cependant, il n’y a eu ni vainqueur, ni vaincu, et il n’y a pas davantage péril en la demeure. Ah, si, le rire omniprésent, qu’il soit jaune ou libéré de toute entrave, a levé victorieusement les bras sur la ligne arrivée. C’était le but de la manœuvre, en renvoyant in fine les protagonistes à leurs chères études. A méditer bien entendu, puisque de toute évidence « Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé ne saurait être que fortuite »…

 

                                                                                                         Michel Poiriault

                                                                                                         [email protected]