Chalon sur Saône

Réforme des retraites : pas de marche aux flambeaux

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 27 Janvier 2023 à 08h35

Réforme des retraites : pas de marche aux flambeaux

Elle devait avoir lieu au sortir de l'assemblée générale citoyenne. Plus de détails avec Info Chalon.

jeudi 27 janvier, une assemblée générale citoyenne s'est tenue dans la salle des congrès de la Maison des Syndicats de Chalon-sur-Saône, à l'appel de l'Intersyndicale départementale de Saône-et-Loire.

Une vingtaine de personnes ont répondu présent.

Le but de cette AG citoyenne était de réfléchir aux actions et initiatives à prévoir pour maintenir, à une échelle locale, la pression sur le gouvernement déterminé à faire passer coûte que coûte sa réforme des retraites, pourtant contestée de toutes parts.

En effet, selon un nouveau sondage "L'Opinion en direct" de l'institut Elabe pour BFMTV, 72% des Français rejettent le projet de réforme des retraites

Déterminés, les militants présents lors de cette assemblée, le sont tout autant.

«On était plus de 2 millions le 19 (janvier). Si on est plus de 4 millions mardi (31 janvier), ça va tout de suite faire bouger les lignes», déclarera entre autres au micro Rémy Bouveret de l'Union locale CGT Chalon-sur-Saône.

Pascal Poyen (Solidaires) a évoqué de son côté les difficultés rencontrées par les syndicat; d'autres, la mobilisation des jeunes. 

À noter qu'aucun jeune n'était présent à cette AG. A contrario, le Collectif Chalonnais Libertés et Vérités était bien représenté.

Un intervenant saluera la mobilisation des cheminots considérée, sans jeu de mots, comme «la locomotive du mouvement».

Évoquant la loi Rebsamen, Rémy Bouveret soulignera le manque de culture syndicale des salariés des TPE-PME, les syndicats ayant du mal à s'y implanter.

Une forme d'attentisme est constatée auprès des salariés des grands groupes, et ce malgré une forte mobilisation.

Pour certains, une nouvelle journée de mobilisation, c'est une journée de salaire en moins. 

Autre crainte des militants, les prochaines vacances qui risquent d'essoufler le mouvement.

Un argument balayé par un militant.

«Il va falloir tenir jusqu'en mars», renchérit Cyril Milien (FSU).

Les enseignants du 1er degré étaient plus 40% de grévistes, selon Vincent Castagnino (SNUipp-FSU 71). Il est par contre difficile, d'obtenir des chiffres fiables du côté des enseignants du 2nd degré.

Il y a eu 38% de grévistes chez Pôle Emploi en Saône-et-Loire. 

Le communiste Jean-Michel de Almeida pointera aussi le manque de communication qui expliquerait le flop de cette AG. 

Et, face à une assistance éparse, les représentants syndicaux ont décidé d'annuler la marche aux flambeaux prévue au sortir de cette assemblée.

Pour Pascal Poyen, il ne faut pas s'en émouvoir pour autant. «Ce n'est que le début d'un mouvement», promet ce dernier.


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati