Opinion

Comment se plaindre de l'image que renvoie aujourd'hui l'Assemblée Nationale quand 162 députés qui y siègent sont extrémistes et si peu attachés au parlementarisme et à la délibération ?

Comment se plaindre de l'image que renvoie aujourd'hui l'Assemblée Nationale quand 162 députés qui y siègent sont extrémistes et si peu attachés au parlementarisme et à la délibération ?

Rémy Rebeyrotte fustige l'attitude de la NUPES et du RN.

Communiqué :
" Le débat sur les retraites à l'Assemblée Nationale aura accentué ce qu'on pressentait.

D'un côté, l'extrême- gauche de La France Insoumise version NUPES. La stratégie se veut révolutionnaire: renverser la République par la rue et les méthodes de rue, y compris dans l'hémicycle ou sur les réseaux sociaux : injures, comportements indignes, grossièretés pour faire peuple, car ils n'ont pas une très haute considération des Français qu'ils prétendent défendre et sont, pour beaucoup, issus de milieux favorisés, voire très favorisés. 

En face, l'extrême-droite, le Front National de la Châtelaine de Montre-tout, qui, avec le cynisme qu'on lui connaît, appelle l'extrême-gauche ses "meilleurs alliés" ou les "idiots utiles", tant ils favorisent, par leurs idées et leurs attitudes, sa propre ascension vers le pouvoir. Partout et toujours, l'extrême-gauche fait le lit de l'extrême-droite. Elle est son marchepied.
   

Comme il y a la délinquance en col blanc, il y a l'extrémisme de droite en cravate.

Propre sur lui, parfaitement raciste et xénophobe, il pense incarner à lui seul et parler au nom du PEUPLE. Il se veut LE peuple comme tous les populismes de service. Le peuple ne peut avoir d'autres représentants que lui. Il doit donc s'exprimer directement par voie référendaire pour répondre aux questions qu'il se pose à lui-même, via ses chevaliers servants populistes. 

Pour le PEUPLE, Le tableau est naturellement jamais assez sombre, fangeux, la responsabilité et la faute sont toujours celles des autres. Même les succès sont des échecs et il faut trouver des boucs-émissaires. On connait la mécanique.

La Châtelaine de Montre-Tout, qui, depuis Saint-Cloud, doit connaître le peuple comme personne, a d'ailleurs peu condescendu à prendre part aux débats au sein de l'hémicycle sur l'avenir des retraites.  Elle est descendue de son olympe pour tenter deux coups et proposer, dans sa logique, en tout début et en toute fin des débats, deux motions "référendaires" auxquelles il faudrait répondre par oui ou par non : 

- une proposition de référendum proprement dit sur la réforme des retraites c'est-à-dire pas de quartiers: on refuse tout ou on accepte tout; en fait, pour ou contre le pouvoir en place.

- une motion de censure votée uniquement par sa propre troupe.

La République et le débat démocratique ? "Qu'ils retournent en Afrique!", pour reprendre les mots d'un de ses lieutenants, encore plus xénophobe que les autres, si c'est possible.

Comment se plaindre de l'image que renvoie aujourd'hui l'Assemblée Nationale quand 162 députés qui y siègent sont extrémistes et si peu attachés au parlementarisme et à la délibération ?


Rémy Rebeyrotte, Député