Chalon sur Saône

Réforme des retraites : Échauffourée au Péage de Chalon Nord

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 24 Mars 2023 à 05h00

Réforme des retraites : Échauffourée au Péage de Chalon Nord

Ce jeudi 23 mars, à Chalon-sur-Saône, il y avait entre 4800 (Police) et 10 000 manifestants (syndicats) pour la 9ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites et la première depuis le déclenchement du 49-3 et l'adoption de la réforme. Retour en images avec Info Chalon.

Après le rejet, pour neuf voix, de la motion de censure contre le gouvernement, lundi 20 mars 2023, et l’adoption en conséquence du projet de réforme des retraites, la mobilisation se poursuit et s’intensifie, partout en France.

À Chalon-sur-Saône, ce jeudi 23 mars 2023, à l’appel de l'Intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, SUD-Solidaires, FSU), la manifestation a accueilli en son sein entre 4800, selon la Police, et 11 000 personnes, selon les syndicats

14 heures. À une demi-heure du début de la manifestation, la Maison des Syndicats voit affluer une foule de plus en plus dense.

14 heures 50. Le cortège vient de s'élancer de la Maison des Syndicats et emprunte la Rue de Belfort. Parmi les manifestants, nombreux sont ceux qui croient encore à l'abandon de la réforme mais tous ont le sentiment de ne pas être écoutés par le gouvernement et, surtout, par le président de la République Emmanuel Macron.

15 heures 27. Le cortège arrive Avenue de l'Europe. La foule reste impressionnante, preuve, s'il en faut, que les syndicats restent liés entre eux, ce qui donne de la force au mouvement.

«On ne peut laisser faire et voir Macron faire passer une réforme si impopulaire», réagit un manifestant.

16 heures. Les manifestants arrivent au niveau du Péage Chalon Nord.

Au lendemain de l'interview du président de la République qui n'a pas dévié de son cap, réaffirmant que la réforme des retraites est «nécessaire», l'important était de marquer le coup pour l'Intersyndicale qui profite d'un formidable regain de mobilisation par rapport à la 8ème journée d'action du mercredi 15 mars dernier.

Une mobilisation bon enfant qui aurait dû s'arrêter là mais une partie du cortège en avait décidé autrement et certains manifestants ont décidé d'aller bloquer l'A6.

Les gendarmes présents ont alors fait barrage, la pression est montée d'un cran et les forces de l'ordre on fait usage de bombes lacrymogènes, après une vive échauffourée.

Certains manifestants criaient : «On est chez nous !»

Après cette courte algarade, entre incompréhension et colère, la tension restait vive.

16 heures 30. Le préfet de Saônet-et-Loire, Yves Séguy, a décidé de l'activation du centre opérationnel départemental pour assurer le suivi des manifestations et coordonner les actions nécessaires à la prévention des troubles. 

17 heures. Le cortège gagne l'Avenue de Paris.

18 heures. La manifestation officielle se disperse dans le calme. Toutefois, un petit groupe de 250 personnes se dirige dans les rues piétonnes avec l'intention de se rendre à la permanence chalonnaise du député de la 5ème circonscription de Saônet-et-Loire, Louis Margueritte

Ces derniers rebroussent chemin après s'être retrouvés bloqués par les forces de l'ordre stationnées dans la Rue au Change. 

Mais le petit groupe n'a pas petite son dernier mot...

18 heures 55. Après sommation de se disperser, les forces de l'ordre chargent le petit groupe aux abords du parking du Colisée.

 


Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati