« Booderophiles » de votre état, vous tombez plutôt bien ! Suivez notre regard…

« Booderophiles » de votre état, vous tombez plutôt bien ! Suivez notre regard…

L’humoriste franco-marocain mettra la machine à remonter le temps en branle le dimanche 30 avril à 16 h, en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône (c’est complet !). Une manière très personnelle de s’immerger dans un passé ô combien familier, pour sous-tendre le rire protéiforme sans rencontrer de résistance si affinités. Entretien pour info-chalon.com

« Booder is back ». Avec ce titre n’avez-vous pas craint au départ une réaction épidermique de la part des non-anglophones ?

« Non, non, non, parce qu’en fait c’est un jeu de mots qui consiste à dire que je suis de retour sur scène, à mes premières amours. Je stipule d’ailleurs bien que le spectacle est en français, et non en anglais. »

Quelles en sont les grandes lignes ?

« C’est un spectacle qui raconte un petit peu tout ce que j’ai vécu à partir de ma chambre d’enfant, parce que sur scène j’ai un décor de chambre d’enfant, avec un lit, un porte-manteau, une table, une chaise…Je raconte tout ce qui s’y est passé. »

Qu’est-ce qu’un humoriste ?

«C’est quelqu’un qui a un regard satyrique sur la société, beaucoup de légèreté et de drôlerie. C’est quelqu’un d’essentiel dans la vie, dans une société. On a besoin de rire quand même. » 

Comment vous est venue l’envie de faire rire ?

«Ca m’est venu grâce au théâtre d’improvisation, je trouvais ça hyper sympa. Un jour je suis monté sur scène, ça fait vingt ans que j’ai commencé, j’ai fait rire, et j’ai pris cette dose d’adrénaline en plein pif, et ça m’a donné envie de continuer. »

Avez-vous des astuces pour dérider les zygomatiques ?

«Non, mais je suis le plus moi possible. Il faut essayer d’être soi-même, et  de ne pas tricher. »

Constatez-vous des différences d’appréciation entre Paris et la province ?

«Les gens rient de la même manière quoi qu’il arrive, c’est déjà très bien. Vous savez, à Paris il y a tellement de spectacles, tellement de choix, que forcément…Ce sont des rires différents, en tout cas je parle du spectacle que je fais en ce moment et de mon ressenti. Ca rie autant en province qu’à Paris. On est mieux reçu en province car on est chez les gens, donc évidemment il y a ce côté : on vous présente notre ville. »

Qu’est-ce qui, chez vous, provoque le rire ?

« Je suis bon public, je suis un public assez facile, j’aime bien me marrer. »

Un des problèmes, c’est que toutes les générations ne rient pas des mêmes choses. Comment créer le consensus ?

« L’humour c’est subjectif, c’est comme les goûts et les couleurs. Il y a des choses qui vont me faire rire, et pas quelqu’un d’autre, et des choses qui ne me feront pas rire et qui feront rire une autre personne. Ce qui est bien dans l’humour c’est qu’il y en a pour tous les goûts. Le plus dur à faire, c’est de trouver son créneau, c’est ce que je pense. Alors je ne sais pas pourquoi il y a des gens qui trouvent un spectacle drôle, et un autre moins drôle. C’est une histoire de goût, c’est bien. »

Le fait de trop rire peut-il entraîner une overdose ?

« Non, on ne peut pas avoir d’overdose de bonheur et de rire ! Au contraire, c’est bien de rire, le rire est un médicament. »

Que souhaiteriez-vous réaliser ultérieurement ?

« J’ai mon spectacle qui tourne, je tourne aussi en région avec une pièce de théâtre qui s’appelle « Pour le meilleur et pour le pire ». J’adore jouer au théâtre, et pour moi le monde du spectacle ne s’arrête pas au stand-up. Il y a aussi le théâtre, et j’invite tous les jeunes, tous les gens, à venir voir cette pièce aussi. »

 

Crédit photo : DR                                                                              Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                                             [email protected]