Et si, et si, et si…le titre « Tête en l’air » vous la vidait gaillardement de fond en comble ?

 Et si, et si, et si…le titre « Tête en l’air » vous la vidait gaillardement de fond en comble ?

Egayant, entraînant, gorgé de soleil, sans prise de tête et inclusif, le nouveau single du groupe Nadamas se veut délibérément aux frontières de tous les possibles. « Tête en l’air », c’est l’assurance d’un bon bol d’air, et d’une irrésistible échappatoire transportée par un vent à décorner les bœufs. Entretien avec Franck Frechin, le chanteur.

Nadamas, pourquoi ce nom, et qu’est-ce qui a présidé à son élaboration ?

« C’est toujours un casse-tête pour les groupes de trouver un nom qui sonne ! On aimait bien les musiques un peu à la sonorité espagnole, et on a trouvé une boîte d’allumettes sur laquelle na da mas (« rien d’autre ») était marqué. Donc on s’est dit : pourquoi pas ? Ca évoquait la simplicité, en fait c’est ce qu’on recherchait à l’époque. »

Que revendiquez-vous d’un point de vue musical ?

« On a longtemps dit qu’on faisait du ragga-musette, parce qu’on ne savait pas trop dans quelle case se mettre. Aujourd’hui on dirait qu’on est plutôt dans la chanson française avec un mélange de musiques du monde, on ne s’interdit rien du tout. On fait de la salsa, du rock, du reggae…Il y a l’accordéon qui donne un petit caractère chanson française, et puis les cuivres emmènent vraiment vers les musiques du monde, pareil pour le violon. »

Trois albums seulement en seize ans d’existence, pourquoi pas davantage?

«Au départ j’étais partant pour en faire un, je ne savais pas que j’en ferai d’autres, ensuite le groupe a vraiment évolué au fil des années. Et puis on a fait beaucoup de scènes, pas mal de concerts, petit à petit on s’est dit qu’il fallait recomposer…Il faut du temps aussi, parce que je travaille à côté, ça me prenait pas mal de temps, et puis tous les ans il y a eu un petit truc, soit un album, cette année on communique sur un clip. On n’avait pas de clip qui représentait la formation actuelle. »

Y a-t-il des traces que vous suivez ou que vous aimeriez suivre ?

« Oui, on vient tous d’un univers un petit peu différent, c’est vrai qu’on se retrouve tous autour de groupes comme Les Négresses Vertes, Java, La Caravane Passe…Ce sont des groupes qui font un peu aussi de la musique du monde, qui ont des carrières intéressantes et qui tournent un peu partout en France, et également à l’étranger. On aimerait aussi développer ce créneau-là. On tourne partout en France, parce qu’on est dans une boîte d’édition qui s’appelle Odeva, et puis nous avons un booker qui s’appelle DiamonTour. »

Quel est votre bassin de vie ?

« On est essentiellement autour de Besançon, où on répète au Bastion. Sinon je suis en Haute-Saône, l’accordéoniste aussi, on a deux Jurassiens, un Dijonnais et deux Bisontins. On arrive à se retrouver au milieu. »

Fonctionnez-vous en autonomie totale ?

«Je suis auteur-compositeur, j’amène les bases d’un morceau : les mélodies, la structure après est travaillée entre nous. On fait tout nous-mêmes, les arrangements,… »

Le groupe est-il le même qu’à ses débuts ?

«Au départ, en 2007, on travaillait sur un projet commun avec  Raph’et Fred Cauvin, qui sont deux frères, l’un est batteur, l’autre est bassiste. On travaillait sur le projet d’un copain, et puis ça s’est arrêté. On a commencé à faire un travail de composition vers 2008-2009, avant c’était un groupe qui faisait des reprises. On était trois, et rapidement on a intégré un accordéoniste qui, au départ, venait juste pour une chanson ou deux, et finalement il a posé un petit peu l’esprit du groupe comme il est à l’heure actuelle. Aujourd’hui, on est six, ou sept, sur scène. Donc il y a une grosse évolution avec l’arrivée des cuivres, il n’y a plus que moi comme membre fondateur par rapport à l’origine, autrement ce sont tous des musiciens professionnels. »

Que souhaitez-vous transmettre le plus sur scène ?

« On a des messages. Les chansons, ce sont des tranches de vie, en général ce sont des caricatures sur des faits de société, ou des personnages qu’on a inventés. Sur scène il y a beaucoup d’énergie et de communication avec le public, on danse, on chante, on fait participer tout le monde. C’est vraiment un groupe qui tire son énergie de la scène. »

Comment désireriez-vous que l’avenir soit ?

« On vient de sortir un titre très festif qui s’appelle « Tête en l’air », tourné dans les rues de Besançon, et au cirque Pagnozoo aussi. On aimerait bien que ce clip voyage un petit peu, et nous emmène vers d’autres contrées. C’était le but aussi, de montrer ce qu’on savait faire maintenant avec Nadamas. On espère que ça va pouvoir nous apporter un peu plus de notoriété, et des festivals un peu plus gros. »

Chalon-sur-Saône, est-ce que ça vous parle ?

« On a déjà joué dans le cadre du festival « Garçon, la note » à Chalon, avec Nolwenn Robine. On avait fait la connaissance de pas mal de musiciens, après il y a eu la crise sanitaire, donc il n’y a pas eu d’autres initiatives. En tout cas, je sais qu’il y a beaucoup d’événements à Chalon : Chalon dans la rue…On ne s’interdit pas de venir, ça serait avec plaisir que l’on reverrait les gens rencontrés dans cette belle ville, parce que c’est vrai que c’est un endroit que je ne connaissais pas. J’invite en tout cas les gens à venir sur le site nadamas.fr, et puis sur la chaîne YouTube pour découvrir l’univers. Il y a sept clips qui tournent, dont des lives. Ca donne une idée de ce qu’on propose sur scène. »

 

Crédit photo : DR                                                                Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                              [email protected]