Agglomération chalonnaise

Marloux, la marque du souvenir qui ne peut s’effacer de notre histoire rappelant les fusillades d’Août 1944 perpétuées par l’armée hitlérienne.

Marloux, la marque du souvenir qui ne peut s’effacer de notre histoire rappelant les fusillades d’Août 1944 perpétuées par l’armée hitlérienne.
Marloux, la marque du souvenir qui ne peut s’effacer de notre histoire rappelant les fusillades d’Août 1944 perpétuées par l’armée hitlérienne.
Marloux, la marque du souvenir qui ne peut s’effacer de notre histoire rappelant les fusillades d’Août 1944 perpétuées par l’armée hitlérienne.
Marloux, la marque du souvenir qui ne peut s’effacer de notre histoire rappelant les fusillades d’Août 1944 perpétuées par l’armée hitlérienne.

Ce dimanche matin 27 Août 2023, 79 ans après, les Grands Chalonnais se sont réunis pour commémorer le massacre des 51 détenus de la prison de Chalon Sur Saône.

Le 26 Août 1944, 14 détenus sont fusillés à l’orée du bois de "Marloux". Pour commémorer cette tragédie, chaque année le dernier dimanche d’Août, une cérémonie commémorative se déroule au monument, organisée à l'initiative du Comité Intercommunal pour l'organisation des cérémonies du Bois de "Marloux". "Marloux" et d’autres lieux-dits de l’agglomération ont été les témoins de ces massacres inhumains perpétués par l’occupant allemand.

 

Cette tragédie de notre histoire a rassemblé, lors de cette commémoration, Marie Mercier sénatrice, Jérôme Durain sénateur, Louis Margueritte député, Danièle Picard suppléante du député Rémy Rebeyrotte, Sébastien Martin président du Grand Chalon, Thomas Brugger directeur départemental de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, Jean-Charles Meunier avocat représentant le bâtonnier maitre Varlet, Gilles Platret maire de Chalon sur Saône, Vincent Bergeret maire de Châtenoy-le-Royal, Olivier Grosjean maire de Dracy-le-Fort, Christophe Hannecart maire de Saint Martin-sous-Montaigu, Pierre Andriot maire de Mellecey, Landry Léonard adjoint à la mairie de Mercurey représentant Dominique Juillot, de nombreux élus locaux, des autorités de la compagnie de gendarmerie de Chalon sur Saône et Châtenoy-le-Royal, de la base pétrolière interarmées, des sapeurs-pompiers de Chalon sur Saône et de l'Unité Locale de la Croix Rouge.

 

La délégation des porte-drapeaux a pris position de chaque côté du monument et la cérémonie a commencé par la chanson "Nuit et brouillard" de Jean Ferrat.

 

Gilles Platret a lu le message commun des maires de Chalon-sur-Saône, Châtenoy-le-Royal, Dracy-le-Fort, Mellecey, Mercurey, St Martin-sous-Montaigu. Le maire de Chalon a rappelé : « La tragédie que nous commémorons chaque fin d’août n’en finit pas, n’en finira jamais de témoigner, face à l’éternité humaine, de la barbarie innommable dont des hommes fanatisés sont trop souvent capables… » Il a aussi remémoré qu’avec la débâcle, l’occupant a semé la terreur, laissant derrière lui la mort et les horreurs « en quittant une terre dont, tel des sangsues, il s’était repu par une occupation qui durait depuis 50 mois… ». Il a parlé de la décision allemande de vider la prison de Chalon de tous ses détenus et de les exécuter dans la campagne environnante. Il a insisté lors du discours sur le fait que la tactique allemande fût vaine face à une population plus que déterminée à résister et à donner une juste sépulture aux innocents assassinés. Il a expliqué Marloux : « On ne comprend pas Marloux sans le service funèbre qui s’organisa spontanément en réaction à la violence inouïe de l’armée pour quelques jours encore d’occupation, sans le cortège interdit qui se forma si nombreux et qui fût bientôt pris en otage dans les carrières de Germolles suscitant l’acte héroïque de deux infirmières de la Croix Rouge… » De même qu’il a fait un rappel sur les évènements de 1943 à Sassenay, là où le bombardier britannique s’est écrasé et la bravoure de la population et l’envie de retrouver la liberté. Il a terminé par ces mots : « "Marloux" ne cessera jamais de nous rappeler que la dignité se forge dans le combat pour la liberté. »

Les noms des fusillés ont été égrainés un à un juste avant le chant des partisans et l’appel aux morts des fusillés.

 

Les diverses instances présentes ont procédé aux dépôts de gerbes commémoratives au pied du monument. La sonnerie aux morts et l’hymne national ont retenti à l’orée du bois. Pour clore cette cérémonie, toutes les autorités présentes ont salué les porte-drapeaux.

Commencée par un dépôt de gerbe au monument du Bois de la Garenne à Châtenoy-le-Royal et à Fragnes La Loyère, cette matinée du souvenir s’est achevée au cimetière de Saint-Martin-sous-Montaigu par un recueillement sur la tombe d’Emile Voarick, ancien maire de la commune, à l’origine avec d’autres amis résistants de cette manifestation.

Le verre de l’amitié a été offert à la salle Le Montaigu.

C.Cléaux