Agglomération chalonnaise

Maxime Baille, un bon p’tit gars qui a -déjà- l’étoffe des grands

Maxime Baille, un bon p’tit gars qui a -déjà- l’étoffe des grands

La valeur n’attend pas le nombre des années.

On acquiesce bien volontiers à cette assertion, car le cas de Maxime Baille n’échappe pas à la règle, oh que non ! Antérieurement façonné en milieu scolaire à une citoyenneté consciencieuse, le jeune homme de 17 ans à l’efficient degré de maturation vient de franchir un palier supplémentaire en Thaïlande sous l’égide d’un organisme communautaire.

Défendre la veuve et l’orphelin, de toute évidence la graine de la philanthropie a germé…

Durant une période plutôt limitée le garçon a vécu à Saint-Loup-de-Varennes, mais c’est entre Anse et Lyon qu’il passe depuis x années le plus clair de son temps. Son ascendance mentionne le papy André, lequel a exercé dans la cité de Niépce de longues années, et son papa Thierry y a fait la majorité de ses études, de même que son oncle Patrick. La région chalonnaise n’est de facto pas une illustre inconnue pour Maxime, puisqu’il a conservé des attaches familiales dans ledit secteur. Au collège Alexis-Kandelaft de Chazay-d’Azergues (69) il eut notamment comme faits d’armes le Téléthon, ainsi que la collecte de produits de première nécessité en faveur de personnes indigentes, remis lors de maraudes dans la rue. Au lycée Notre-Dame de Bellegarde (69), c’est « La main tendue pour le Pérou » qui a bénéficié de son engagement plein et entier en direction de deux orphelinats en proie à des pénuries de viande, gaz, électricité… Il est par ailleurs arrivé au bon samaritain, qui s’est immergé tout compte fait dans pas mal d’associations, de chanter la Marseillaise en compagnie de pairs au cours d’une cérémonie patriotique, d’assister par ailleurs en citoyen concerné à plusieurs d’entre elles, de faire siennes les tâches inhérentes au baby-sitting…Autre exemple : le tutorat qui avait pour finalité le soutien délivré à un collégien « afin de l’aider dans la réalisation de ses devoirs , ainsi que de lui permettre d’acquérir des méthodes de travail. »Liste non exhaustive !  Son cri du cœur ? »J’adore élaborer des projets, les développer, et remettre de l’argent ensuite. J’ai été énormément sensibilisé au collège et au lycée.» Fermez le ban, régénéré désormais que vous êtes par la portée du jeunisme.

 

Une félicité qui laissera immanquablement des traces…

La Thaïlande, en d’autres termes « le pays du sourire », Maxime l’aura tutoyée du 26 juillet au 10 août 2023. Nullement les mains dans les poches en sifflotant l’hymne du touriste moyen, mais en s’en remettant aux directives énoncées par givevolunteers.org, une organisation américaine. « Avant, c’était un voyage humanitaire. Les dirigeants se sont rendu compte que ça n’apportait aucune aide. Ils ont repensé à leur fonctionnement il y a cinq ans, et se sont rapprochés de guides locaux. Maintenant, c’est un voyage écoresponsable. Ca minimise les impacts économique (en générant de l’argent dans l’économie locale), social, environnemental », caractérise l’aventurier au long cours. Dix-huit ados âgés de 16 à 19 ans –des Américains, des Canadiens et des Français- épaulés par six encadrants, ont ainsi pris part à l’une des sessions annuelles en se frottant à la réalité du terrain dans le nord du pays considéré, non loin de la frontière birmane. Alors, comment était-ce globalement ? « La Thaïlande c’est la gentillesse et la générosité. Les gens sont toujours souriants et respectueux, en permanence dans l’aide. Ca a été super enrichissant, on a appris une nouvelle culture, et ça a donné l’envie de donner en France », s’enthousiasme-t-il.

Au cœur de l’action tentaculaire

« On partage et apprend leur culture, qu’on respecte, et on amène la nôtre. Ca crée un impact mutuel », dixit Maxime, dont le séjour n’a été émaillé par aucun mauvais souvenir, même si les besoins basiques devaient s’effectuer dans des conditions spartiates ... L’huile de coude a turbiné pendant la reforestation, histoire de marquer une opposition à l’empreinte carbone engendrée par l’acheminement jusqu’en Asie. D’une importance primordiale, la permaculture a également été à l’ordre du jour, avec son cortège de bienfaits en recréant le système naturel. Poulailler, élevage de grenouilles, potager, verger (entretien des arbres fruitiers, plantation d’autres)…ont mis notamment l’apprenti devant des responsabilités éminemment éducatives. S’agissant des missions à accomplir figurait celle qui a consisté à dispenser des cours d’anglais à des élèves de l’école primaire. Riche programme  au sein duquel les affects n’ont pas brillé par leur absence…Et puis il y a eu la cerise sur le gâteau, façon de s’affranchir complètement de la teneur des jours précédents. «Les deux derniers jours nous sommes allés à la découverte de la jungle profonde. Avec en particulier des éléphants en totale liberté, assistés de temps en temps. Il fallait leur donner de l’énergie bowl (yaourt végétal NDLR), les emmener jusqu’à la rivière pour les nettoyer », jubile le jeune homme. Au final, qu’est-ce qui lui a le plus plu ? «Le contact avec les enfants, la balade nautique en bamboo rafting après l’avoir construit, de même que les éléphants, c’était incroyable. »

Un élève aux compétences dûment reconnues, une tête bien faite et bien pleine

Le périple scolaire du désormais impétrant haut de gamme a donné lieu en ce milieu d’année à l’obtention du bac spé maths-physique ses (sciences économiques et sociales), démarré en classe de première.  Pour couronner le tout, mazette, Maxime Baille, qui rêve d’être un jour major de sa promo, s’est vu gratifier de la mention « très bien ». L’acmé de la réussite ! Néanmoins la série est en cours, parce que le Rhodanien ne compte bien évidemment pas s’arrêter en si bon chemin. A l’heure actuelle il vient tout juste de consommer des cours de pré-rentrée dans la capitale. Maxime rentrera pour de bon le lundi 18 septembre, à l’université Paris-Panthéon-Assas, avec en perspective trois ans de connaissances à cumuler en vue de l’acquisition de la licence économie et gestion. Un double diplôme est en vue, via le collège d’économie filière ingénierie en analyse économique. A la suite de quoi il jetterait toutes ses forces dans la bataille du master finance à HEC Paris, ou à l’université Paris-Dauphine PSL, voire à l’université londonienne LSE (London School of Economics). Dame, l’enjeu in fine, un poste de directeur financier. C’est tout le mal qu’on lui souhaite…

                                                                                          Michel Poiriault

                                                                                          [email protected]