Chalon sur Saône

La rythmique du jazz manouche à nulle autre pareille, excitée par Ninine Garcia, en représentation le 29 septembre à Chalon

 La rythmique du jazz manouche à nulle autre pareille, excitée par Ninine Garcia, en représentation le 29 septembre à Chalon

La première des deux soirées du 5ème festival Guitare&Guérison si cher au cœur de l’association chalonnaise Gen&Zic, ce vendredi 29 septembre, sera exclusivement consacrée au jazz manouche. Ninine Garcia, l’un de ses plus talentueux représentants, mènera la danse sur la scène Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône en compagnie du quintet éponyme, et chance ineffable, de Thomas Dutronc. Eh oui ! Entretien avec Ninine.

-Vendredi 29 septembre à 20H30 : Ninine Garcia invite Thomas Dutronc

Tarifs : 18,00 euros pour chaque soir (le groupe Malted Milk se produira le samedi 30 septembre), et 30,00 euros le pass couvrant les deux soirées

Réservations sur le site de l’association : https://www.genetzic.com/

Renseignements : [email protected] , ou au 06 03 00 45 60

Que pourriez-vous dire aux néophytes pour leur expliquer ce qu’est la guitare manouche ?

« Quand j’étais jeune c’était déjà une passion. Après, il y en a qui aiment jouer, qui aiment la musique tout court on va dire, et j’incite, en tant que musicien, les gens à en faire. C’est un patrimoine laissé par Django Reinhardt, c’est lui qui a créé cette façon de jouer, ces couleurs, ce jazz européen. C’est un autre univers dans le monde du jazz. »

Quelle place occupe-t-elle au sein des autres styles musicaux ?

« Il faut savoir que Django Reinhardt ce n’était pas n’importe qui, il a marqué de son empreinte le milieu du jazz, et lors d’années pas faciles. Il a été beaucoup inspiré par les musiciens américains, et il a créé sa façon de jouer. C’est vraiment différent du classique, du folk, etc. »

Pensez-vous qu’elle ait l’audience qu’elle mérite ?

« Non, pas du tout. Par rapport à ce que Django a laissé, ses œuvres magnifiques et cré            atrices, c’est quand même dommage que sa musique ne soit pas plus connue maintenant. Il y a beaucoup de personnes qui se sont initiées à cette musique, entre autres Thomas Dutronc. Il l’a propagée, l’a popularisée, mais pour moi elle n’est pas au niveau où elle devrait être. »

Avez-vous une, ou des particularités dans votre manière de jouer ?

«Oui, car chaque musicien a sa propre personnalité, avec sa façon de jouer, sa façon d’interpréter. Heureusement, parce que c’est ce qui nous différencie. Certains sont très techniques, d’autres sont plus mélodieux, moi ce serait plutôt basé sur le feeling, la sonorité. »

Votre instrument est-il davantage qu’un instrument ?

«Ca fait partie intégrante de moi, je dirai même que c‘est ma deuxième femme…après ma femme bien sûr ! »

Et si Django n’avait pas existé ?

«On ne va pas être chauvin, mais c’est vrai que par rapport à mon peuple, Django a amené beaucoup de choses, car c’était notre artiste, notre Dieu de la guitare. Pour moi, Il y a d’autres guitaristes, comme Wes Montgomery, Joe Pass, Barney Kessel…mais s’il n’avait pas été là, je ne sais pas comment j’aurais vraiment évolué. » 

De quoi sera-t-il question à Chalon-sur-Saône le 29 septembre ?

« J’espère que l’on donnera du swing, de la couleur, rendra les gens heureux en envoyant un message avec mon quintet et Thomas Dutronc. »

Votre avis sur Thomas Dutronc ?

« D’abord, c’est un ami de longue date, que j’ai rencontré à l’époque où je travaillais. Je ne savais même pas que c’était le fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy. Il était tellement réservé avant, ensuite on a sympathisé, et on a joué ensemble. On a fait tous les clubs de jazz de Paris, ça a formé une grande amitié. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’oreille, il a beaucoup de goût, et je pense qu’il connaît énormément la valeur du groove, toute cette subtilité que Django avait. Thomas est un très bon musicien. »

Site : ninine-garcia-musique.com 

https://www.facebook.com/nininegarciaofficiel/  

 

Crédit photo : DR                                                                     Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                                    [email protected]