Culture

Dancing People Don't Die 2023 : Interview avec Nomenklatür feat. ODGE

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 11 Octobre 2023 à 05h00

Dancing People Don't Die 2023 : Interview avec Nomenklatür feat. ODGE

Vendredi 6 octobre, Nomenklatür feat. ODGE était pour un passage remarqué — et remarquable — sur la scène de LaPéniche, dans le cadre du festival Dance People Don't Die. L'occasion pour nous de discuter avec le duo (ou plutôt trio) de ses débuts et de sa fascination pour les sonorités techno. Plus de détails avec Info Chalon.

Les vapeurs moites, les corps en transe dans une atmosphère rouge, les lumières stroboscopiques, un royaume de béton où se tenait une soirée du célèbre label allemand Ostgut... un lieu désormais mythique connu sous le nom de Berghain. Quand on visualise où se sont rencontrés Olivier Rossi aka Labinsect et Olivier Brucker, on comprend d'où vient la musique mystérieuse et underground de leur duo Nomenklatür...

... enfin trio avec ODGE aka Éléonore Du Bois.

Tous les deux enfants des raves party et DJs depuis le milieu des années 90, les deux producteurs français se sont produits samedi 7 octobre, de minuit à 1 heure du matin, sur la scène de LaPéniche, dans le cadre de la première soirée du festival Dancing People Don't Die 2023.

Interview

Salut Olivier Rossi ! Comment t'es-tu retrouvé à jouer ? 
Complètement autodidacte, j'ai grandi dans une famille liée au cinéma, ce qui explique le côté cinématographique, si je puis dire, de notre musique avec cet imaginaire stimulée par l'ambiance, et dans la bidouille. J'organisais dans la campagne des raves party et je vivotais dans le milieu rennais.

Quelles sont tes influences ?
La funk, Depeche Mode, les sons électro comme Kraftwerk, The Chemical Brothers et Plastikman. J'ai beaucoup appris aux côtés de la team Laurent Garnier.

Ton premier vinyle ?
C'était en 1997, sous le nom Lab Insect, sur un label anglais Symetrik. Il comportait trois titres, Matricule 29, Rephlex et 1 Celsius.

Peux-tu nous parler de ta rencontre avec Olivier Brucker ?
J'ai bougé sur Paris où j'ai eu l'honneur d'être joué par Laurent Garnier au Rex Club. Avec Olivier (Brucker), alias Mitch, très influencé par la scène EBM et la techno industrielle, nous nous sommes rencontrés à Berlin en 2000, lors d'une soirée Ostgut, futur Berghain. Suite à notre rencontre, on a fondé notre propre label Elektrofon. Label sur lequel parurent les deux premiers EP de notre projet Nomenklatür. Nous avons également fait deux albums sous le label  de David Carretta, Space Factory, puis on s'est mis au digital.

Comment est née votre collaboration avec ODGE ?
C'est une amie franco-américaine de Mitch, et c'était du côté du 18ème arrondissement à Paris. Comme c'était juste avant le Covid, on s'envoyait des instrus et c'était pas facile. Elle a participé à notre EP When The Wind Blows chez Clivage Music, le label de Vitalic.

L'alliance de deux comparses donne naissance à un univers unique, fusion de leurs deux mondes. Amoureux devant l'Éternel des synthétiseurs de toutes époques, qu'ils soient analogiques ou numériques, le duo tient à faire cohabiter le moderne et l'ancien dans un ensemble qui garantit la recherche créative.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati