Chalon sur Saône

À la découverte de la Protection judiciaire de la jeunesse

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 24 Novembre 2023 à 08h30

À la découverte de la Protection judiciaire de la jeunesse

La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a accueilli hier ses différents partenaires dans son établissement de Chalon-sur-Saône, à l'occasion des journées portes ouvertes nationales. L'occasion de faire un bilan de son action dans le département. Plus de détails avec Info Chalon.

Pour permettre son travail quotidien auprès des mineurs délinquants, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ouvrait ses portes ce jeudi 23 novembre partout en France. En Saône-et-Loire, c'est notamment l'unité d'accueil de Chalon-sur-Saône qui était ouverte pour découvrir l'éventail des prises en charge de ces jeunes en délicatesse avec la justice.

La structure est précisément une unité éducative en milieu ouvert (UEMO) et une unité éducative d’activités de jour (UEAJ).

Le département compte 50 agents de la PJJ répartis dans 4 unités : trois UEMO (Mâcon, Le Creusot et Chalon-sur-Saône) et une UEAJ (Chalon-sur-Saône).

Cette journée Portes ouvertes était l'occasion de faire un focus sur l'histoire de la PJJ, des colonies pénitentiaires d'antan, ce qu'on appelait des bagnes pour enfants comme celui de Belle-Île-en-Mer (Morbihan),  à aujourd'hui, sur la mesure judiciaire d'investigation, sur la présentation du Code de justice des mineurs, entré en vigueur le 30 septembre 2021 et qui vient abroger l'ordonnance du 2 février 1945, sur la détention des mineurs et sur la permanence éducative au tribunal judiciaire.

La PJJ, tout le monde en a entendu parler. Pourtant, avouons-le, c'est un milieu méconnu du grand public, mais essentiel dans la prise en charge des mineurs auteurs (ou victimes) de délits ou de crimes

Parmi les partenaires, élus et institutionnels présents, citons entre autres le sénateur de Saône-et-Loire, Marie Mercier, venu dans la matinée saluer l'excellent travail des équipes au service de la jeunesse.

«Cette journée permet de voir le travail de la PJJ dans toute sa dimension, de faire découvrir l'action éducative en milieu ouvert et valoriser plusieurs axes de cette prise en charge», commente Géraldine Peltier, la directrice de la PJJ de Chalon-sur-Saône.

Les éducateurs de la PJJ de Chalon-sur-Saône suivent en moyenne près de 200 jeunes par mois. En 2022, 1050 mineurs et 518 jeunes ont été suivis pour 639 mesures.

«Notre mission est de sortir ces jeunes de leur situation d'échec», explique Ibrahim Rabo, responsable de l'UEMO de Chalon-sur-Saône.

Pour beaucoup des jeunes suivis, un point commun : la défaillance des parents.

La PJJ mesure sa réussite auprès d'un jeune à son état d'esprit à la fin de son suivi. Ses éducateurs cherchent aussi à recréer un lien social, et surtout un lien familial. Ils incitent les jeunes à reprendre contact avec leurs frères et soeurs, par exemple. Ils cherchent à apaiser les conflits avec les parents. Mais la priorité, c'est de les faire réfléchir sur les actes qu'ils ont commis et les aider à trouver de nouveaux repères.

«Un mineur délinquant est avant tout un mineur à protéger et un mineur en danger», prévient la directrice de la PJJ de Chalon-sut-Saône.

À noter que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) interviendra auprès de la PJJ de Chalon-sur-Saône, le 18 janvier 2024.

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati