Opinion

DISSOLUTION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE - Le député Rémy Rebeyrotte annonce "mener le combat contre les idées nauséeuses"

DISSOLUTION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE - Le député Rémy Rebeyrotte annonce "mener le combat contre les idées nauséeuses"

COMMUNIQUE

 

Ce soir, même s’il y a eu un très léger sursaut, force est de constater la faiblesse du taux de participation en France, entre 52,8 %, au regard des enjeux. Il faut donc interpréter prudemment les résultats.

Cependant, la démonstration est faite qu’on ne peut combattre l’extrême droite QUE sur les valeurs.

C’est un soir de défaite pour l’Europe qui nous a garanti la paix pendant 80 ans, pour la France qui en aura été le moteur et pour les Français qui, hélas, auront à subir le recul de l’unité européenne et du poids qu’incarne la France dans les mois et années qui viennent.

Ce soir, le parti de la haine, des stigmatisations, des nationalistes, des démagogues, des divisions, des frustrations et des factions a gagné. A cet instant, j’ai une pensée pour ces grandes figures de notre République qui ont fait de la France le ferment d’une Europe qui rassemble, qui construit un avenir commun avec les ennemis d’hier, une France forte, dans une Europe forte. Victor Hugo, Jean Monnet, Robert Schuman, le Général de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Delors, Jacques Chirac et tant de faiseurs de paix doivent se retourner dans leur tombe.

Je veux préciser ma pensée : je ne félicite pas les Français qui font que, ce soir, Poutine et ses sbires débouchent le Champagne au Kremlin.

D’une manière générale, je ne félicite jamais ceux qui portent atteinte aux intérêts de leur pays, encore moins ceux qui portent atteinte aux intérêts de notre pays, la France, et qui servent les intérêts des dictateurs étrangers. On ne vote jamais extrême droite par inadvertance ou pour se venger.

En revanche, je remercie les électeurs qui ont voté pour Valérie Hayer et Jérémy Decerle, mais plus largement tous ceux qui ont voté pour des forces démocratiques et républicaines et qui considèrent qu’au-delà de nos votes, nous devons avoir la République et ses valeurs en partage.

Décidément, le temps est à la fascination pour l'Allemagne des années 32 et 33, et cette célèbre phrase que j'ai entendue pendant toute la campagne, popularisée par l'électorat allemand de ces années-là en parlant des nazis : « Eux, on ne les a pas encore essayés! ». Nous, on connait la suite.

C’est pour cela que je combattrai partout et toujours ces idées nauséeuses qui nous mènent au pire pour nos enfants et nos petits-enfants.

Le Président a décidé, pour des raisons démocratiques, de dissoudre l’Assemblée Nationale : mon combat continuera d’une manière ou d’une autre.

Rémy REBEYROTTE, Député de Saône-et-Loire et Secrétaire de l’Assemblée Nationale