Culture

Inauguration de l'exposition «Cathédrale Saint-Vincent : chantier en vue !»

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 19 Juin 2024 à 07h30

Inauguration de l'exposition «Cathédrale Saint-Vincent : chantier en vue !»

Lundi 17 juin, 17 heures, le service Animation du patrimoine de la Ville de Chalon-sur-Saône inaugurait, l’exposition «Cathédrale Saint-Vincent : chantier en vue !», à voir jusqu'au 4 mai 2025 à l’Espace patrimoine. Plus de détails avec Info Chalon.

Celle-ci s'adresse tant aux touristes qu'aux Chalonnais et Grand-Chalonnais, ces deux catégories de publics portant un intérêt particulier à la restauration des cathédrales, dans la foulée des importants travaux en cours à Notre-Dame de Paris.

Une exposition qui se veut évolutive, suivant le chantier en cours, alors que le public ne pourra se rendre sur le site que ponctuellement, comme ce fut le cas lors des visites qui ont permis d'accueillir 250 personnes en deux jours et selon une jauge restreinte en mai.

Elle comprend, dès le mardi 18 juin 2024 :

➤ Une série de kakémonos ornée de visuels montrant l'évolution du chantier depuis février 2024, et l'organisation de celui-ci selon une liste de mots clés : «étudier», «Inventorier», «Conserver», «Évacuer», «Protéger», «Échafauder», «Observer», «Nettoyer», «Découvrir », «Révéler» et «Badigeonner»;

➤ Un film de 16 minutes, expliquant qu'il s'agit là d'un «édifice exceptionnel», «d'un chantier exceptionnel», et d'un «moment exceptionnel». En effet :

• Le groupe cathédral de Chalon, classé Monument Historique, a une valeur importante car il porte les traces des différentes phases du roman et du gothique, mais également de différentes «mains», consacrant notre ville comme «terre de partage», notamment de savoir-faire. En outre, la cathédrale, mais également l'évêché, les maisons de chanoines, le cloître canonial ont été conservés, ce qui assez rare en France. Enfin, du point de vue de l'État français, cet édifice est une «ancienne cathédrale» et donc, comme une simple église paroissiale, à la charge de la commune et de ses habitants;

• Le chantier qui débute est exceptionnel car des travaux d'ampleur n'avaient pas eu lieu dans la cathédrale depuis presque 160 ans, ceux-ci sont spectaculaires, vont durer quatre ans et renouveler complètement notre regard sur l'édifice;

• Enfin le moment est exceptionnel, cinq ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris et quelques mois avant sa réouverture, car les pouvoirs publics ont pris de nouvelles mesures en termes de lutte contre l'incendie dans les cathédrales, et le public, dont l'émoi fut grand à l'échelle mondiale, porte un intérêt renouvelé pour la restauration de ce type d'édifice.

À partir du 29 juin 2024 :

➤ Un second film, de 12 minutes, viendra compléter le précédent en s'intéressant plus précisément au chantier lui-même, qui a amené à l'évacuation complète de l'édifice en février 2024 et à sa fermeture complète au public pendant les deux premières tranches de travaux; il mobilise des entreprises aux savoir-faire remarquables, des techniques nouvelles (latex) et permettent des découvertes qui vont renouveler la connaissance que nous avions de la cathédrale.

À partir du 15 août 2024 :

➤ Un document «Focus» sera publié, dans la poursuite des numéros précédents «Hôtel de Ville», «Cloître de la cathédrale Saint-Vincent», «Du moulin à vapeur à l'Usinerie», «Chalon, capitale de la fête foraine». Il fera état des travaux prévus, et de ceux réalisés jusqu'ici.

À partir du 5 octobre 2024 :

➤ Évolution des films existants et ajout de nouveaux kakémonos faisant état de l'évolution du chantier Février 2025.

➤ Évolution des films et des kakémonos faisant état de la fin de la phase 1 et des débuts de la phase 2 du chantier.

En complément de cette exposition, des visites du chantier auront lieu à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine les 21 et 22 septembre prochains, puis une nouvelle fois en fin d’année, au moment le plus propice selon l'évolution du chantier.

Pour cette exposition, différents spécialistes ont été interrogés, et ont donné leur «vision» de l'édifice et du chantier, à savoir, Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments Historiques (2BDM Architectes), Laurent Barrenechea, le conservateur régional des Monuments Historiques de Bourgogne Franche-Comté, Juliette Barbarin, responsable du patrimoine mobilier non muséal et conservateur délégué aux Antiquités et Œuvres d'Art, Morgan Hubert, spécialiste de peintures murales (Atelier ARCAMS) et Maxime Guiffard de l'entreprise Dufraigne.

D'autres personnes pourront être sollicitées au fur et à mesure de l'évolution du chantier.

Le graphisme de l'exposition est assuré par Carlos Barbara. Les films sont dus à Mouton Production, une entreprise lyonnaise, et l'impression des kakémonos a été réalisée par l'entreprise Pixel Création.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati