LEGISLATIVES - 5e circonscription de Saône et Loire - Au sujet de l'hôpital de Montceau, Fatima Kouriche (NFP) s'en prend aux annonces de Louis Margueritte et Marie-Claude Jarrot

LEGISLATIVES - 5e circonscription de Saône et Loire - Au sujet de l'hôpital de Montceau, Fatima Kouriche (NFP) s'en prend aux annonces de Louis Margueritte et Marie-Claude Jarrot

Monsieur Margueritte (anciennement député macroniste) ainsi que Madame Jarrot (suppléante et Maire de Montceau-les-Mines) ont, ces derniers jours, communiqué abondamment sur « la victoire de l’hôpital » de Montceau-les-Mines suite à l’obtention d’une enveloppe de 29 millions d’euros. Or, même si l’on peut se réjouir de cet argent pour le secteur de la santé, rien dans les faits, et dans le discours de Madame Jarrot ne prouve que cet argent sera destiné en totalité pour l’hôpital Jean Bouveri. D’autre part, le projet NHM (nouvel hôpital à Montceau) prévoyait en 2023, 35 millions d’euros. Où sont les 6 millions manquants ?

Par ailleurs, parler de « victoire pour l’hôpital » relève d’une communication cynique et électoraliste au regard de la réduction de l’offre de soins prodigués  aux patients et aux équipes soignantes depuis plusieurs années maintenant. Si, par « victoire » Monsieur Margueritte et Madame Jarrot entendent le « démantèlement de l’hôpital », alors effectivement, nous pouvons considérer que ces derniers ont pleinement réussi. 

Comment peut-on parler de « victoire » alors même que le rapport du plan de reconstruction de l’hôpital, prévoit la suppression de 124,6 emploi à temps pleins (95,2 ETP non médicaux et 29,4 ETP médicaux.) ? 

 


Également, l’hôpital Jean Bouveri est passé d’un hôpital MCO (Médecine, chirurgie, obstétrique), à un « hôpital de proximité » il y a quelques mois. Le directeur général de l’ARS l’a déclaré dans la presse : “ les services PHARES de l’hôpital sont les soins palliatifs et l’addictologie”. Nous sommes très très loin d’un hôpital MCO !

 


Dès lors derrière les sourires et « la victoire », la réalité de l’hôpital Jean Bouveri est tout autre :

Il y a déjà la suppression de la chirurgie - Rappelons que le centre hospitalier de Montceau est au cœur d'un bassin de vie de 105 000 habitants et de 3 200 entreprises potentiellement concernées par les accidents du travail. La fermeture de la chirurgie prive les habitants d'une offre chirurgicale de proximité indispensable à une population vieillissante et en partie défavorisée. Par ailleurs, les 6 000 actes par an de chirurgie effectués en moyenne dans ce centre ne pourront être absorbés par le groupement hospitalier de territoire (GHT) qui travaille déjà à flux tendus avec 10 000 interventions par an.

 


Ensuite, la fermeture du bloc a entrainé successivement : l’arrêt des endoscopies sous anesthésie générale, l’arrêt des poses de pacemaker, l’arrêt des poses des chambres implantables ainsi que la fermeture des soins continus. 

 


Enfin, on nous parle de mutualisation des urgences en nuit profondes entre le CHM et l’Hôtel Dieu du Creusot, ce qui pourrait conduire vers la suppression totale du service d’urgence sur notre bassin de vie de 105 000 habitants. 

Voilà ce que provoque quelques années en responsabilité de Monsieur Margueritte et Madame Jarrot : un bilan catastrophique, qui s’est ajouté à – ne l’oublions pas – la fermeture de Soins intensifs en 2007, ainsi que la triste fermeture pour des milliers de familles, de la Maternité, du service de Pédiatrie et des Urgences pédiatriques, en 2009.

Ainsi, face à ce constat, nous agirons pour ne plus faire de l’hôpital un espace marchand où les calculs utilitaristes du capital affaiblissent les conditions de travail des soignants et nuisent à la qualité de service des patients. La solution est de recruter et de former en rendant ces métiers attractifs, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle. 

Le virage ambulatoire qui prévoyait des économies pour l’hôpital en se reposant sur les médecins généralistes est un échec au regard des déserts médicaux. Dans les 100 jours qui suivront les élections, le Nouveau Front Populaire réalisera donc un « plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social », nous rétablirons les permanences de soin des soignants libéraux dans les centres de santé et nous voterons une « grande loi éducation » qui concernera les étudiants en médecine. 

Mais au-delà de ces 100 jours, nous continuerons à nous battre pour répondre à l’urgence de créer au niveau de chaque territoire un service de santé d’intérêt général sans dépassement d’honoraires et assurant la permanence des soins.

 


Mme Fatima KOURICHE, candidate pour le Nouveau Front Populaire dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire