Chalon sur Saône

Le Père Jean Robert Courtot nommé Vicaire Général du diocèse.

Le Père Jean Robert Courtot nommé Vicaire Général du diocèse.

Suite à la nomination par le Pape François, du Père Grégoire Drouot comme évêque de Nevers, le Père Jean Robert Courtot a été appelé, par Mgr Benoit Rivière, évêque du Diocèse d’Autun, Chalon, Macon à le remplacer comme Vicaire Général.

Chalonnais d’origine, le Père Jean Robert Courtot est entré au séminaire du Prado à Lyon en 1989 et ordonné prêtre le 30 juin 1996. Vicaire à Chauffailles, puis curé des Paroisses de Bourbon-Lancy, Montceau et du Bon Samaritain en Chalonnais depuis septembre 2015. Il a été nommé Vicaire Episcopal pour le secteur Nord du département, il y a deux ans.

info-chalon.com est allé à la rencontre du nouveau Vicaire Général du diocèse

Info-chalon : Votre nomination comme Vicaire Général a été une surprise pour la Paroisse, tout en sachant que les paroissiens se doutaient bien que vous alliez bouger au terme de 9 ans sur ce territoire paroissial ?

Père J.R. Courtot

Effectivement cela a été une surprise du fait de la nomination du Père Grégoire Drouot comme évêque de Nevers. Ceci a entrainé «  un jeu de chaises musicales » !

Après neuf années passées ici il y avait de fortes chances que je puisse partir, mais j’étais loin de m’attendre à devenir un vicaire général.

Je vois cette nomination avec sérénité au sens ou il y a un acte de confiance de l’évêque. Je connais déjà un peu le diocèse. Mon parcours depuis mon ordination, mon arrivée maintenant à Autun que ne ne connais pas trop, de plus je serais également Vicaire Episcopal pour Macon et le Maconnais que je ne connais pas.

IC : Garderez-vous les engagements que vous avez ?

J.R.C. : Je garde mes missions de délégué de l’évêque pour la Pastorale des Jeunes et les vocations. Mission que j’avais depuis deux ans et cette mission continue. Notamment par l’organisation de marches et de messes pour les vocations dans différents endroits du département. La prochaine c’est en septembre dans le secteur de Chaufailles.

IC : Quel est le rôle exact du Vicaire Général d’un diocèse ?

J.R.C. :  Pour faire bref, le vicaire général est le bras droit de l’évêque qui le supplée, travaille en collaboration étroite avec lui, prend le relais comme une roue de secours quand il y a une difficulté quelconque sur le territoire du Diocèse.

Pour exemple les quatre marches pour les vocations sont posées en fonction du calendrier de l’évêque. Si par hasard il est retenu pour une autre mission ou sa présence est nécessaire, c’est moi qui prend le relais.

IC : Quel sentiment vous avez en quittant la Paroisse et comment répondre aux paroissiens des deux Paroisses qui s’inquiètent d’une possible diminution du nombre de messes ?

J.R.C : Effectivement on me demande si je suis triste. Pour une part il y a un sentiment humain de tristesse de partir avec des gens dont on était en contact pendant plusieurs années. 

Ce n’est pas la première fois que je change de Paroisse. Et puis je le dis avec un peu d’humour noir «  je ne suis pas mort ». Si les gens veulent me contacter, ils le peuvent toujours mais les relations sont différentes.

Je ne suis qu’un serviteur parmi d’autres. Il y a d’autres curés qui sont passés avant moi, et il en aura d’autres certainement après. Le Père Yves Garruchet est très proche des gens simples et pauvres. Il a une véritable empathie auprès des gens simples, il fera vivre à la Paroisse une autre expérience. Lui a deux paroisses à gérer, pour ma part j’avais d’autres responsabilités.

Pour les messes sur les paroisses du Bon Samaritain et de Notre Dame en Chalonnais suite à la nomination du Père Yves Garruchet, on ne peut garantir le nombre de messes. Il faudra trouver un nouvel équilibre de la part du Père Yves et des équipes pastorales d’animation.

IC : Force est de constater que cette nouvelle organisation sur le diocèse est liée à un manque de prêtres. Quand on voit vos agendas ils semblent effectivement très chargés. Comment vous expliquez cela ?

J.R.C : Vu la diminution du nombre de prêtres, outre le fait que le prêtre peut baptiser, marier, célébrer les obsèques, entre autres, c’est aussi un marqueur, un sceau du caractère d’Eglise d’une cérémonie. Par exemple actuellement je fais l’interim sur la Paroisse de Givry et dans les procédés de cette paroisse, il m’a été dit que le couple qui se marie en décembre veut voir le prêtre avant. Donc il y a un aspect de discernement en première ligne pour rencontrer les gens.

Il y a aussi l’aspect que le prêtre rassure les laïcs qui sont engagés dans la vie de l’Eglise afin que leur travail soit reconnu auprès d’autres laïcs. Il faut donc encourager et dire que si vous vous dépenser ce n’est pas en vain et de remercier, avec les mots de prêtre, pour l’engagement que vous avez.

Le rôle du prêtre évolue. Il y a la question de la proximité avec les gens autour d’une relation cordiale, une rencontre de prêtre avec les gens au nom du Seigneur.

IC : Pouvez-vous nous donner un aperçu de la situation actuelle, dans le diocèse sur le plan des vocations et peut-on espérer de nouveaux prêtres dans les proches années ? Il y a-t-il un nouvel élan des jeunes pour devenir prêtre au regard de la durée nécessaire des études pour devenir prêtre ?

J.R.C : Cette année il y a plus d’ordinations que d’habitude. Il faut effectivement au moins 10 ans de formation pour devenir prêtre, pour une jeune garçon ou adulte qui veut choisir cette voie. 

Entre le temps d’études, du discernement tant pour lui que pour les instances de l’Eglise qui sont chargées d’authentifier les vocations et de fait il faut un certain nombre d’années. 

On demande beaucoup de qualités humaines, de savoir travailler en équipe, si possible de délicatesse et d’arriver à exposer de manière simple le contenu de la Foi chrétienne.

Il serait bien aussi, aujourd’hui, que des chrétiens interrogent et interpellent des jeunes hommes en leur posant la question : «  et toi est-ce que n’aurais pas penser à devenir prêtre ? » On compte sur l’appel de Dieu mais on pourrait aussi compter sur les gens qui interrogent : pourquoi tu ne penses pas à vivre cette vie, ce ministère, ce mode de relation aux autres, parce que je vois en toi telle ou telle qualité humaine. Je vois en toi telle ou telle qualité spirituelle, d’écoute, de prière donc d’interpeller les gens.

Le prêtre est un élément important dans la vie de l’Eglise Catholique. On ne peut pas faire l’impasse sur ce type de ministère qui évolue en fonction des personnes, de l’époque et des demandes qui lui sont faites.

Etre un prêtre dans l’Eglise c’est un grand trésor pour elle, cela ne veut pas dire ce que font les autres est diminué ou minoré, c’est une complémentarité. Le prêtre, par son travail, à une compétence particulière.

Merci Père Jean-Robert Courtot. vos paroissiens seront à vos cotés ce samedi 29 juin 2024 pour la messe d’envoi qui sera célébrée à 18h30 en l’église Sainte Thérèse à Saint Rémy.

JC Reynaud