Politique

LEGISLATIVES - 5ème circonscription de Saône-et-Loire - Retour sur la réunion publique de Gilles Platret

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 28 Juin 2024 à 23h30

LEGISLATIVES - 5ème circonscription de Saône-et-Loire - Retour sur la réunion publique de Gilles Platret

C'est au théâtre de verdure du jardin botanique que le candidat Divers Droite et maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, et Frédéric Borne, son suppléant, avaient donné rendez-vous pour leur réunion publique. Plus de détails avec Info Chalon.

Cela faisait des années que le candidat Divers Droite pour la 5ème circonscription Gilles Platret rêvait de faire une réunion publique au théâtre de verdu du jardin botanique, situé en plein cœur du Parc Georges Nouelle, et c'est chose faite ce jeudi 27 juin 2024.

Et c'est après de courte présentation de son suppléant, Frédéric Borne, 49 ans, à la tête d'une exploitation de 200 hectares à Écuisses, qui explique avoir avec la tête de liste de La France en ordre, cette volonté commune de «rallier la ruralité et la ville».

«On va peut-être enfin prler de la proximité et de la ruralité (...) on a oublié nos valeurs et d'où nous venons», lance l'agriculteur.

Ce dernier a évoqué la vaste mobilisation des agriculteurs en début d'année où, rappelle-t-il, «beaucoup de jeunes se sont rebellés face à ce mal-être (paysan)».

«On nous a fait trop de promesses !»

Si l'Écuissois réserve ses piques pour un gouvernement qui ne tient pas ses promesses, il ne tarit pas d'éloges envers l'édile : «Gilles, lui, ne fait pas que dire, il ose faire !»

Après avoir chauffer l'assistance, plus de 400 personnes, ce dernier laisse la place au candidat. Celui-ci explique d'entrée de jeu que le pays «est au bord de l'explosion».

«Résultats de décennies de laxisme»

Concernant la victoire du Rassemblement national aux élections européennes du 9 juin, le candidat estime «le peuple qui a exprimé sa colère».

«Nous sommes tous co-responsables», concède-t-il, «demain, je l'espère, nous devrons trouver des solutions».

«Il n'est pas admissible de tordre le bras du peuple ! Le peuple est souverain !»

Pour l'édile, «trop c'est trop, il est temps que les choses changent»

«C'est notre projet, notre œuvre !»

Plus question de faire des «politiques hors-sol», d'autant plus qu'«une folie s'est emparée du monde». Le candidat-maire promet de «travailler à retisser le tissu de la Nation».

«Que laisserons-nous aux jeunes ?», se demande-t-il, profitant de l'occasion pour saluer les jeunes bénévoles. 

Se qualifiant de «candidat du sursaut», il inscrit sa candidature comme étant la digne héritière du gaullisme pour «l'amour du pays, une philosophie qui existe encore».

Avec le gouvernement actuel, «le cynisme a atteint son paroxysme surtout quand on a deversé des tombereaux de promesses», déplore le candidat.

«Que reste-t-il de ces promesses ?», s'interroge ce dernier.

Un gouvernement, selon lui, qui «n'a compris l'intelligence du peuple».

Pour le candidat, si Louis Margueritte a gardé sa suppléante, il a néanmoins perdu le soutien du président de la République et ce, même si celui-ci a été «un député extrêmement discipliné». Un candidat de la majorité présidentielle qui est qualifié de «comptable de la politique menée depuis 7 ans». 

Tenant à sa liberté de penser, Gilles Platret insiste sur son étiquette de «candidat indépendant et responsable». 

«Je siègerais en tant que député libre», promet-il à l'assistance, rappelant au passage que sur les 4011 candidats en lice pour ses élections législatives anticipées, 460 sont sans étiquette, soit 12 % des candidats

«Cela veut bien dire quelque chose quelque chose»

«Demain, il faudra reconstruire», promet à nouveau le candidat qui se dit «inquiet», avec pour preuve, s'il en faut, «la violence dans le débat».

Ses prochaines piques, il les a réservé au Parti socialiste (PS), «ce grand parti qui a présidé, bon an mal an, aux destinées du pays» et qui a «fait alliance avec un parti antisémite, la France Insoumise».

«C'est une honte !»

Une alliance qu'il qualifie d'«immonde» et «qu'il faut combattre»

La France Insoumise, qu'il explique être un parti «qui a fait de la haine des Juifs, le moyen de récupérer des voix». 

Revenant sur la volonté de «retisser la Nation», le candidat ne cache pas que ce sera «un travail long, pénible mais nécessaire». Il profite aussi de l'occasion pour rappeler «la sombre prophétie» de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon (Rhône) et ancien ministre de l'intérieur de 2017 à 2018  — natif de notre ville par ailleurs  — décédé en novembre 2023, qui craignait que «demain, on ne vive face à face», évoquant d'éventuelles guerres ethniques à venir sur le sol de l'Hexagone.

«Les gens sont à couteaux tirés», ajoute le maire pour qui l'enjeu est de «préserver l'unité du pays», notamment «contre l'islamisme qui galope».

«Je l'ai dit dans ma lettre aux Chalonnaises et aux Chalonnais», précise ce dernier sans rougir de honte.

Tour à tour, il a abordé les questions de pouvoir d'achat et une «France au bord de la ruine».

«Nous n'avons pas augmenter les impôts à Chalon-sur-Saône (...) Nous devons également travailler à baisser les charges. Nous devons également lutter contre la fatalité fiscale».

 

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati