LEGISLATIVES - Gilles Platret annonce "se remettre en ordre de combat"

LEGISLATIVES - Gilles Platret annonce "se remettre en ordre de combat"

Au lendemain de sa nouvelle défaite aux élections législatives, Gilles Platret dresse ses perspectives.

Communiqué de Gilles Platret 
8 juillet 2024 


Dans un contexte national d'instabilité, où les étiquettes politiques ont remplacé toute vision pour la France, vous avez été 15.000 électeurs à m'accorder votre confiance au 2e tour des élections législatives sur la 5e circonscription de Saône-et-Loire. 


Avec mon cher suppléant, Frédéric Borne, cultivateur au grand cœur et aux idées claires, nous avons proposé dans ce scrutin une vision libre et indépendante, façonnée par notre expérience et détachée de toute contingence partisane. 


Rien n'assurait, loin s'en faut, que nous soyons qualifiés pour le 2e tour. Pourtant, le 30 juin, par la volonté de 10.000 électeurs, nous l'avons été. Et, en nous maintenant logiquement (de quel droit nous aurait-on forcés à nous retirer ? quel aréopage secret aurait-il pu nous menacer pour nous y contraindre ?), nous avons augmenté notre résultat du 1er tour de 5.000 voix. 


Ce n'est donc pas la déception qui prévaut aujourd'hui, mais la détermination. 


Il existe un chemin pour proposer aux électeurs des candidats armés de sincérité, ayant pour seul leitmotiv le service de la France sur la base de convictions correspondant aux aspirations de majorité des Français. 


Au 2e tour, j'ai été confronté à deux candidats-étiquettes. Ce n'est pas faire offense à la vérité que de dire que ce n'est pas sur leur personnalité qu'ils ont obtenu les scores qui ont été les leurs. Ils n'avaient aucune pensée autonome, se contentant de réciter ce que d'autres avaient rédigé pour eux. Si on me trouve trop sévère dans mon jugement, on se reportera au débat d'avant 1er tour sur France 3 (puisqu'ils ont évidemment refusé celui que j'avais proposé pour le 2e tour) et l'on verra que l'un et l'autre étaient tout bonnement incapables d'aligner plus de 10 mots d'affilée et d'ânonner la moindre pensée sans se réfugier dans les notes formatées qu'ils avaient sous la main. 


 Ce que je dis là est un fait, pas une attaque. Et cela en dit long sur la détérioration de la vie politique française, à laquelle nous allons assister à la puissance 10 par la grâce mécanique de la nouvelle configuration de l'Assemblée nationale sortie des urnes ce dimanche.


 Car le véritable problème, ce n'est évidemment pas la 5e circonscription de Saône-et-Loire, c'est la nouvelle Assemblée nationale. Elle qui avait tant de mal à voir se dégager une majorité ces deux dernières années, n'en a tout simplement plus aucune possible aujourd'hui. Là où s'accumulaient les difficultés à gouverner avant la dissolution, prévaut désormais une impossibilité totale de gouverner. 


 Alors, Emmanuel Macron va retrouver les vieux réflexes de la IVe République, il va se transformer en Vincent Auriol ou en René Coty. Réduit à consulter les présidents de partis, il va tenter de bricoler des gouvernements de papier, qui n'auront ni les uns ni les autres aucune majorité, qui présenteront des textes incolores pour essayer d'en obtenir une et qui, sur les enjeux majeurs dont l'urgence commanderait pourtant de les prendre à bras-le-corps, tomberont à la première motion de censure déposée. 


 Et, parce que la Constitution interdit toute nouvelle dissolution dans les 12 mois qui viennent, cette situation durera au moins un an et sans doute plus. 


 Il est donc évident que rien ne sortira de l'Assemblée nationale et que les députés mijoteront dans la rancœur d'échanges verbaux dont la violence atteindra des sommets encore inconnus sous la Ve République, et cuiront à petit feu dans une impuissance et une frustration qui seront leur lot quotidien puisqu'aucune loi majeure ne sera votée. 


 Il nous faut donc détacher nos regards de ce marigot et songer à la France. Il nous faut nous remettre en ordre de combat rapidement. Puisque plus rien ne va se passer de bon ni de nécessaire à l'Assemblée nationale, c'est donc en dehors de l'Assemblée nationale qu'il faut rebâtir. 


Rebâtir parce que la France en a besoin 
Rebâtir parce que les Français l'exigent 
Rebâtir parce que l'Histoire nous juge et que nous ne pouvons pas être la génération qui aura défait tant de gloire et tant de grandeur forgées avant nous par tant de générations ! 


C'est pourquoi, ne remettant assurément pas l'épée au fourreau, j'entame aujourd'hui ce combat long, pénible et nécessaire. 


Avec vous si vous le souhaitez, nous allons poser les bases d'une force nouvelle, dégagée des contingences des grands états-majors parisiens, capable de fédérer des citoyens libres sur des thèmes, peu nombreux mais essentiels, qui sont ceux dont la France a besoin et auxquels les Français aspirent. Nous allons nous organiser, nous associer, nous préparer aux combats de demain. Et cela commence aujourd'hui ! 


Faudra-t-il une association, un club de réflexion, une formation politique ? La réponse à ces questions viendra vite. Mais l'urgence, c'est de ne pas perdre foi en la France. Nous sommes avant tout des patriotes, nous appartenons à cette race de femmes et d'hommes pour qui l'épreuve n'est pas un motif d'abattement mais la raison du sursaut. Nous savons que la France, dans son histoire, a roulé maintes et maintes fois jusqu'au fond de l'abîme mais que, jamais, elle n'a perdu l'espérance. Elle n'a eu de cesse de regarder vers le haut et de trouver, chez ses enfants, dans son histoire, en son avenir, les moyens de renouer avec des temps meilleurs. 


C'est cette tâche qui nous incombe aujourd'hui. Je vous proposerai donc très prochainement des initiatives et j'aurai évidemment besoin de vous ! J'aurai besoin de votre ardeur. J'aurai besoin de votre foi en la Nation. J'aurai besoin de votre conscience éveillée sur les dangers de la montée de l'islamisme, de l'exacerbation de la violence, de l'écrasement du pouvoir d'achat, du délitement des services publics, des menaces géostratégiques nouvelles. J'aurai besoin de Français qui croient en la souveraineté du peuple, en l'unité de la République. Qui croient tout simplement en la grandeur de la France ! 


Alors, tenez-vous prêts. Point abattement chez nous, mais une volonté intacte pour ce pays qui est le nôtre et que nous aimons. 


Vive la République ! 
Vive la France !