Crissey

Traverser l’océan à bord d’un Monney modèle M20E Super 21, retour sur l’aventure de trois mordus d’aviation Nicolas, Julien et Tommy.

Traverser l’océan à bord d’un Monney modèle M20E Super 21, retour sur l’aventure de trois mordus d’aviation Nicolas, Julien et Tommy.
Traverser l’océan à bord d’un Monney modèle M20E Super 21, retour sur l’aventure de trois mordus d’aviation Nicolas, Julien et Tommy.
Traverser l’océan à bord d’un Monney modèle M20E Super 21, retour sur l’aventure de trois mordus d’aviation Nicolas, Julien et Tommy.
Traverser l’océan à bord d’un Monney modèle M20E Super 21, retour sur l’aventure de trois mordus d’aviation Nicolas, Julien et Tommy.

Ils sont partis de Montréal au Québec pour une aventure qui va les amener jusqu’à l’aéroport du Grand Chalon à bord d’un monomoteur Monney de 1965.

Voler comme les oiseaux a toujours fasciné les humains que nous sommes. Voler, c’est voyager vers d’autres lieux, d’autres continents, c’est découvrir d’autres horizons, c’est être sur les traces de Louis Blériot, Charles Lindbergh, et tous les pionniers qui ont, parfois et souvent au péril de leur vie, ouvert de nombreuses voies aériennes. 

 

A bord d’un monomoteur M20E Super 21 Monney de 1965, Nicolas Chabé, Julien Dorion sont partis de Montréal (Québec) pour un périple du 22 juin au 1er juillet qui va les conduire jusqu’à Chalon sur Saône. Ils sont passés par Kuujjuaq (Québec), ensuite ont survolé le Groenland avec une escale à Kulusuk, pour rejoindre Reykjavik en Islande, fait la traversée de l’Islande avec quelques escales pour arriver à Wick en Ecosse, puis Oxford en Angleterre et Toussus-le-Noble en France. Ils se sont enfin posés à Chalon sur Saône où ils étaient attendus par la famille de Julien, le maire de Crissey Vice-Président chargé de l'administration générale de l'aéroport du Grand Chalon… Le voyage de retour à Montréal se fera du 12 juillet au 21 juillet suivant les conditions météo avec Nicolas Chabé et Tommy à bord du C-GJDP Monney.

Nicolas Chabé Cette traversée, il en rêvait depuis un certain temps et l’été 2023, il partage son idée avec Julien qui adhère de suite au projet. 

9 mois de préparatifs, équipements complets d’instruments de mesures afin de pouvoir traverser les zones non couvertes par les radars et liaisons avec les aéroports.

Les équipements

Deux GPS, le pilote automatique un Garmin GFC500, installé en 2 axes, connecté au directeur de vol, un transpondeur Avidyne AXP340, une unité de sortie ADSB 1090ES… un récepteur météo GDL51 XM, un récepteur Stratus 3 ADS-B outil essentiel pour les pilotes d'Amérique du Nord, fournissant des données de trafic en temps réel et des données météorologiques sans abonnement pour améliorer la sécurité et la connaissance de la situation pendant les vols…  

Le matériel :

 

Des bagages, « on avait passé quelques heures la veille au soir à bien tout peser et tout préparer… » nous a confié Nicolas, « pour la sécurité combinaisons  "dry suit " étanches, indispensables pour survoler les océans et la calotte glacière. Pour l’anecdote, il faut enfiler la combinaison avant de partir et la poser après l’atterrissage, impossible de se changer dans le cockpit et elle tient chaud ! ,... »

Les trois protagonistes du périple :

 

Nicolas Chabé, initiateur du projet : cet ingénieur en aéronautique âgé de 50 ans n’est pas un pilote novice, il a déjà de nombreuses années de vol à son actif, 30 ans pour être exact soit plus de 1400 heures des deux côtés de l’atlantique. Le pilote chevronné est originaire de la région parisienne et vit actuellement au Québec où il fait du coaching sous la bannière d’Orion Aéroventure, une bonne manière de mettre à disposition son expérience et sa compétence au service de ceux qui le souhaitent. Il est le pilote du monomoteur M20E Super 21 Monney de 1965. Son copilote pour la traversée Montréal/Chalon sur Saône était Julien Dorion et pour le retour c’est Tommy.

 

Julien Dorion, c’est l’enfant du pays chalonnais puisque originaire de Crissey ; ce jeune ingénieur en aéronautique de 30 ans totalise 250 heures de vol et lui aussi travaille au Québec. Il est spécialisé sur les moteurs d’avion chez Pratt et Whitney. A bord de l’avion, il s’est plus particulièrement occupé de la partie radio. Par ce périple, il a pu profiter d’un retour parmi sa famille dans son village natal, 

Nicole sa maman, Elise sa sœur étaient présents sur le tarmac de l’aéroport du Grand Chalon à l’atterrissage du monomoteur le 1er juillet.

 

Pascal Boulling maire de crissey et quelques amis n'étaient pas moins fiers d'être là ce lundi de juillet.

Le troisième de l’épopée, Tommy est de l’équipage de retour au Québec, il avoisine les 1400 heures de vol et vole sur PC12 comme instructeur. Nicolas a dû le retrouver à Paris pour le chemin du retour.

Une très belle expérience pour ces aviateurs qui cogitent déjà d’autres aventures, peut-être un tour du monde. Il faut savoir que ce type d’avion n’a qu’une faible autonomie de vol, environ 6h, ce qui oblige à de nombreuses escales parfois dans des régions pas toujours bien équipées et des zones sans aucune âme qui vive.

Quelques récits de leur aventure par Nicolas et Julien :

« Des étendues d’eau à perte de vue dans toutes les directions. Le reflet des nuages sur l’océan rend le moment presque surréaliste… Un sentiment de liberté s’offre à nous, tout en sachant que nous sommes à la merci des conditions météorologiques, d’une potentielle avarie mécanique et que nous n’avons aucun contact radio avec la terre ferme, les distances étant trop importantes pour que les fréquences VHF nous rejoignent… Après quelques heures de solitude au-dessus de l’eau, nous entendons enfin une voix humaine. Nuuk Information, le contrôle aérien du Groenland, nous contacte. Ça y est, nous nous rapprochons des côtes. » Dans certains endroits les pompes à essence sont totalement absentes.

« …Approche visuelle à Kuujjuaq au-dessus du village et de la rivière sans encombre et on se stationne proche de notre baril de 100LL qui nous attend ! Pas de pompe dans le nord, on fait marcher notre siphon, les pleins sont faits pour le lendemain ! » 

Et quelques bonnes surprises, « à Cygl, le personnel d’Air Inuit nous dit qu’un autre vol en provenance de Purvinituq est prévu d’arriver vers 15h… Il se pose… Descente des passagers… et je retrouve mon cousin, médecin dans les communautés du Nunavik parmi eux ! Première rencontre improbable de la journée. » raconte Nicolas.

Une anecdote parmi d’autres, des rencontres de gens sympathiques, nos explorateurs vont garder de leur périple de nombreux souvenirs à raconter étayés de magnifiques photos.

Crédit Photos : Nicolas, Julien, C.Cléaux

C.Cléaux