Châtenoy le Royal

Un apéritif en solidarité avec les salariés grévistes de Hegelmann

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 14 Août 2024 à 12h30

Un apéritif en solidarité avec les salariés grévistes de Hegelmann

Plusieurs partis politiques de gauche, syndicats et associations se mobilisent pour venir en aide aux neuf salariés du groupe Hegelmann qui attendent d'être payés depuis plus de trois mois. Plus de détails avec Info Chalon.

Originaires de Moldavie, Ukraine et Lituanie, neuf salariés du groupe Hegelmann réclament le paiement de leurs salaires depuis le mardi 16 juillet. Ils n'ont pas été payés depuis trois mois. Pour ce faire, ils sont soutenus la CGT pour la défense de leurs droits.

Ils sont également soutenus par plusieurs partis de gauche (La France Insoumise, le PCF et le NPA pour ne citer qu'eux) et associations comme la section locale de la Ligue des droits de l'Homme, «une parfaite illustration de l'action collective du  Nouveau Front populaire», nous précise un militant.

Pour leur venir en aide un comité de soutien a été créé la semaine qui a suivi le début de leur occupation du site du groupe qui se trouve à Châtenoy-le-Royal, Rue de la Caille.

De plus, ils ont reçu le soutien d'Olivier Tainturier, le sous-préfet de l'arrondissement de Chalon-sur-Saône, d'un adjoint au maire de Châtenoy-le-Royal, Vincent Bergeret, et de la directrice locale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS). 

Le 6 août dernier, suite à un référé, Rimantas Stonys, un des grévistes et l'un des premiers à avoir été embauché par le groupe Hegelmann en tant que chauffeur en France, a reçu ses salaires du mois de mai et juin.

«Ils sont normalement payés le 15 de chaque mois», nous explique Patricia Baudrand, une membre du comité de soutien, «certains n'ont pas revu leurs familles depuis des mois». 

Quant aux autres, ils passent en référé au Conseil des prud'hommes de Chalon-sur-Saône le mardi 20 août à 10 heures

«Nous gardons bon espoir, le moral reste bon et ça fait plaisir de se sentir soutenus», déclare Valeriu Solomitchi, qui fait guise de porte-parole des grévistes (c'est celui qui s'exprime avec le plus d'aisance dans la langue de Molière, ses compagnons d'infortune sont tous russophones ou roumanophones).

Ce mardi 13 août, le comité de soutien a organisé un apéritif de solidarité dès 18 heures «pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls».

«C'est une entreprise française qui a signé avec eux des contrats français, en l'occurence des CDI, ils relèvent donc du droit français. C'est leur employeur qui ne remplit pas sa part du contrat de travail», ajoute Ivan Maréchal, membre de La France Insoumise.

«Ils ont entre deux et six ans d'ancienneté chez Hegelmann», précise Patricia, «ce qu'ils attendent en dehors de leurs salaires qui n'ont toujours pas été versés, c'est du travail».

L'objectif de cet apéritif de solidarité est de montrer leur soutien et faire comprendre au groupe Hegelmann qu'ils sont soutenus. Des salariés étrangers qui relèvent du droit français et qui, d'après certains témoignages, auraient reçu des messages d'intimidation...

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati