Chalon /autour de Chalon

Sur l'ancien site industriel Nordéon, une démolition saluée pour son exemplarité

Sur l'ancien site industriel Nordéon, une démolition saluée pour son exemplarité
Sur l'ancien site industriel Nordéon, une démolition saluée pour son exemplarité
Sur l'ancien site industriel Nordéon, une démolition saluée pour son exemplarité
Sur l'ancien site industriel Nordéon, une démolition saluée pour son exemplarité

Des dizaines de milliers de tonnes ont été traitées directement sur le site, avec l'idée de mettre à disposition les 7 hectares aux portes de Chalon à disposition de la commercialisation au début de l'année 2025.

Tous les acteurs publics co-financeurs de l'opération de démolition, à savoir l'Etat via l'ADEME et la région Bourgogne-Franche Comté ont tenu à saluer l'exemplarité du chantier.  Sébastien MARTIN, Président du Grand Chalon aux côtés de Yves SEGUY, Préfet de Saône et Loire et Jérôme DURAIN - représentant Larue-Guite DUFAY - Présidente de la région Bourgogne-Franche Comté, et des Directeurs des entreprises mobilisées (Demcy, Ingeos et Englobe) a acté la fin du chantier de déconstruction de la friche Nordéon-Marvell Glass (ex-Philips) en faisant tomber la dernière cheminée de l’ancienne usine. Un petit moment avec une valeur bien plus symbolique que spectaculaire. 

Un chantier de requalification rondement mené par le Grand Chalon

L’agglomération s’est engagée dans sa requalification en février 2023 afin de dynamiser encore davantage la stratégie économique du territoire en le dotant de foncier supplémentaire où accueillir une usine. Une gestion du foncier industrielle saluée par l'ensemble des acteurs et notamment du représentant de l'Etat, Yves Séguy, bien conscient de la complexité de la disponiblité de foncier industriel.

La remise en état du terrain sera effective en fin d’année 2024 pour sa commercialisation en janvier 2025. Purgé de toutes démarches administratives, il sera prêt à accueillir une nouvelle usine dans les meilleurs délais. Avec une telle emprise foncière, le Grand Chalon ne cache pas sa volonté d'attirer une grosse valeur industrielle.

La démolition des 24 000 m2 de bâti aura généré environ 45 000 tonnes de gravats soit l’équivalent de 300 pavillons, qui seront, à l’exception des bétons contaminés au mercure, intégralement réemployés sur site après concassage et criblage, pour remblayer les zones de purges et constituer ainsi une plateforme prête à recevoir de nouvelles constructions. Mieux encore, de nombreuses ossatures métalliques de l'ancien site ont été réemployées. La dernière phase concernera la démolition des parties souterraines avec une vigilance accrue sur la dépollution du site. Une dépollution exigente saluée par les autorités, mettant fin à bien trop de comportements laxistes sur ces dernières décennies sur un grand nombre de sites industriels à travers l'hexagone. 

Pour rappel, on estime à 100 000 hectares, la quantité de friche industrielle répartie sur le territoire métropolitain alors que les besoin nécessaires à la réindustrialisation industrielle du pays sont évalués à près de 20 000 hectares. C'est dire que la démarche entreprise par le Grand Chalon est particulièrement précieuse dans l'air du temps. Sébastien Martin est même allé plus loin dans sa réflexion, évoquant l'exmplarité du site pour des entreprises très vigilantes sur leurs politiques RSE. Avis donc aux amateurs... attention il n'y en aura pas pour tout le monde ! 

"il faut continuer à s'engager dans de telles opérations"

Jérôme Durain, au nom du Conseil Régional de Bourgogne-Franche Comté, a rappelé toute l'importance de la région aux côtés des acteurs territoriaux, même sur des opérations avec un tel niveau de complexité, "il faut continuer à s'engager, et assumer de prendre des risques. On n'a plus de disponibilité foncière, les terrains sont rares et précieux". 

L'incarnation du site clé en main

C'est l'une des stratégies industrielles portée au plus haut sommet de l'Etat qui trouve son incarnation à Chalon sur Saône. Depuis 2020, le Grand Chalon a choisi d’offrir du foncier clés en main aux investisseurs pour accélérer la réindustrialisation de son territoire. C’est ainsi que la zone industrielle SaôneOr, issue de la réhabilitation de l’ex-site Kodak, a bénéficié d’un vaste programme de travaux permettant d’anticiper toutes les démarches administratives des entreprises désirant s’y installer et ainsi, de raccourcir leurs délais d’implantation (pouvant aller jusqu’à moins d’un an alors qu’ils sont de 18 mois en moyenne en France).

7 millions d'euros mobilisés

Au total, l’opération représente un coût de 7 millions d’euros, dont 500 000 euros d’études réalisées par INGEOS. Ce projet bénéficie d’un soutien important de 3,52 millions d’euros de la part de partenaires du Grand Chalon que sont l’ADEME (2,72M €) dans le cadre du fonds friche, la Région Bourgogne Franche-Comté (0,95 M€) la Banque des Territoires (27 250 €).

Pas moins de 6 usines en cours de construction dans le périmètre nord 

Aujourd’hui 6 usines en cours de construction ou à construire (Rikksen, Vicky Foods, Manufacture de Chalon mais aussi prochainement, Aérométal, ITEN, CEMPHY ou encore Atlantic), Une dynamique économique qui permettra la création de 2000 emplois d’ici 2029.

 

Laurent GUILLAUMÉ