Chalon sur Saône

80ème anniversaire de la Libération de Chalon-sur-Saône : Hommage aux résistants détenus de la prison de Chalon

Par Karim BOUAKLINE-VENEGAS AL GHARNATI

Publié le 10 Septembre 2024 à 07h30

80ème anniversaire de la Libération de Chalon-sur-Saône : Hommage aux résistants détenus de la prison de Chalon

Quelques jours avant la Libération, tous les prisonniers détenus à la prison de Chalon-sur-Saône ont été exécutés dans les forêts alentours. Vendredi, un vibrant hommage leur a été rendu à deux pas de l'Obélisque. Plus de détails avec Info Chalon.

Vendredi 6 septembre, 19 heures, la Ville de Chalon-sur-Saône a rendu hommage à tous les résistants qui tombèrent dans les griffes de la Gestapo, et qui passèrent entre les murs de l'ancienne prison, pour connaître la déportation, le peloton d'exécution ou l'exécution sommaire...

Ainsi, en juillet et août 1944 de nombreux résistants ou civils furent sortis de leur cellule de façon arbitraire de la prison de Chalon-sur-Saône qui regorgeait de détenus. Ne pouvant plus déporter massivement, les Allemands décidèrent de les fusiller sans jugement. Ils étaient conduits par leur bourreaux, très souvent des auxiliaires français du Sipo-SD, sur les routes des communes environnantes et après les avoir fait descendre des véhicules, ils étaient abattus d'une rafale de mitraillette.

Il y eut plusieurs séries de massacres.

Le premier massacre a eu lieu le 19 juillet à Crissey en un lieu qui porte aujourd'hui le nom de «Trou des suppliciés». Les exécutions qui suivirent eurent lieu au lieudit nommé «Le Champ Riche». Il y eut un fusillé le 17 août, un le 18 août, trois le 22 août et cinq le 26 août. 

D'autres massacres eurent lieu dans les mêmes conditions, à Châtenoy-le-Royal, Dracy-le-Fort, Mellecey et Fragnes-La Loyère où Vingt détenus de la prison de Chalon furent assassinés en plusieurs lieux à l'extérieur de la ville (Pré Regain, La Croix de Belle Verge, Les Paquiers, Le Galanceron, Les Terres Fortes), sur ordre du Sipo-SD par les auxiliaires français de la police allemande.

L'occasion pour Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône, de lire le texte du discours que prononça le Colonel Manhès, grand résistant, déporté à Buchenwald et fait Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle en 1945, devant la plaque inaugurée le 5 septembre 1945 au pied du vestige de l'ancienne prison, pour le premier anniversaire de la Libération de Chalon-sur-Saône.

«Un texte bouleversant, sculpté dans le réalisme, empreint d'une formidable sensibilité et d'une révolte intérieure incompressible contre la violence dont l'humanité est hélas trop souvent capable…», précise le maire.

La cérémonie a eu lieu en présence de Patrice Guigon, le procureur de la République du tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône, Jean-François Drillien, le président de la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie (FNACA) Chalon-Ville,  Claude Péran, le président de l'Association Nationale des Français d'Afrique du Nord, d'Outre-Mer et de leurs Amis (ANFANOMA),  Jean-Pierre Poisot, le président de la section des Médaillés militaires, Françoise Vaillant, la conseillère départementale du canton de Chalon-sur-Saône-3 représentant André Accary, le président du Conseil départemental de Saône-et-Loire, et conseillère municipale déléguée aux droits des femmes et aux violences intrafamiliales auprès de Bruno Legourd, le premier adjoint, et au permis de végétaliser auprès de Sophie Landrot, l'adjointe en charge de l'urbanisme, du logement et du patrimoine, Bénédicte Mosnier, l'adjointe au maire en charge de la culture, Véronique Avon, la conseillère municipale déléguée à l'animation commerciale, et Didier de Carli, le président du comité de bienfaisance de la Citadelle et conseiller municipal de l'opposition, pour ne citer qu'eux.

Une cérémonie suivie d'un verre de l'amitié dans la cour de l'Hôtel de Ville.

 

Karim Bouakline-Venegas Al Gharnati