Chalon sur Saône

En Saône et Loire, les services de la protection de l'enfance font face à l'explosion des sollicitations

En Saône et Loire, les services de la protection de l'enfance font face à l'explosion des sollicitations
En Saône et Loire, les services de la protection de l'enfance font face à l'explosion des sollicitations
En Saône et Loire, les services de la protection de l'enfance font face à l'explosion des sollicitations
En Saône et Loire, les services de la protection de l'enfance font face à l'explosion des sollicitations

En une seule année, le nombre d'informations dites préoccupantes a bondi de +14,4 % en Saône et Loire. Des chiffres alarmants sur lesquels, le département de Saône et Loire mobilise les moyens financiers et humains.

Pas question pour le département de Saône et Loire de se détourner de sa jeunesse en souffrance. Sur cette seule politique publique, le Conseil Département a engagé 9 millions d'euros supplémentaires. C'est dire l'ampleur de la tâche à laquelle fait face le département. Au 31 décembre dernier, plus de 3220 enfants ou jeunes majeurs bénéficent d'une mesure de protection en Saône et Loire, soit une hausse de 7 % par rapport à l'année précédente. 

Une situation qui concerne l'ensemble des dispositifs en vigueur, qu'il s'agisse des mesures éducatives à domicile ou de placement. 

Face à cette situation qui concerne l'ensemble du territoire hexagonal, c'est un temps de cohésion qui a été mis en place pour le Conseil départemental de Saône et Loire ce mardi, dans l'enceinte du Colisée, pour les premières assises départementales de la protection de l'enfance.

"Un moment nécessaire et demandé" ont rappelé en choeur André Accary et sa Vice-Présidente Amelle Deschamps, chargée de l'enfance et des familles. Près de 700 professionnels venus de tout le département ont répondu présents pour cette journée totalement inédite, permettant des échanges de parcours d'expériences et une meilleure intégration de l'ensemble des possibilités.

Un Schéma départemental unique des solidarités

Face aux enjeux post-covid, avec des violences intra-familiales démultipliées, le département a fait le choix d'une démarche de schéma unique voté en assemblée en 2023, rappelle André Accary. L'idée étant de  renforcer la prévention et le soutien à la parentalité, la création des 144 places du Plan Enfance dont le village enfants avec ses 48 places à Saint Gengoux le National avec une ouverture programmée en 2027 mais aussi des mesures d'intervention à domicile renforcées. Amelle Deschamps a insisté sur la nécessité de diversifier les offres existantes avec des situations familiales et administratives toujours plus complexes.  

La coordination des actions au coeur des enjeux

Les Assises départementales ont vocation sans doute à se renouveler au regard du succès rencontré.  L'idée centrale étant de démultiplier les contacts, favoriser les échanges entre les professionnels dans une volonté d'accentuer toujours plus l'esprit de coopération. Un dispositif intégrant assistants familiaux, animateurs, travailleurs sociaux, psychologues, infirmiers, puéricultrices, sage-femme, médecins, éducation nationale, protection judiciaire, gendarmerie... un nombre d'acteurs tellement différents que le sens des assises départementales paraît évident. 

Les participants à la journée ont ainsi pu assister à la participation en visioconférence de Florence Dabin, Présidente du Groupement d'intérêt public de France enfance protégée et Présidente du département du Maine et Loire ainsi que de Magali Fougère-Ricaud, Magistrate et chargée de mission à l'Observatoire National  de la Protection de l'Enfance et de Marie-Paule Martin-Blachais, Rapporteur de la démarche de consensus sur les besoins fondamentaux de l'enfant en protection de l'enfance, une mission ministérielle en date de 2017. La locale de l'étape, Marie Mercier, sénateur de Saône et Loire, est intervenue au titre de rapporteur de la proposition de loi visant à mieux protéger les enfants victimes de violences intrafamiliales. 

A noter que les interventions seront prochainement disponibles en replay sur Youtube. 

Laurent Guillaumé